Les dix candidats à l’élection présidentielle de 2009 ont pour certains des programmes diffusés via le Net, d’autres des déclarations verbales.
Si l’on met à plat les programmes et déclarations des candidats, on se rend compte que tous veulent réaliser l’unité nationale, lutter contre la pauvreté, consolider la démocratie, reformer l’administration, réparer les injustices, réviser la constitution, augmenter les salaires, etc. Tout cela est bien. Chaque candidat à des recettes pour y parvenir, sauf une seule, le financement. Aucun candidat n’a chiffré son programme. Ahmed a prévu un chapitre sur les recettes, mais ce chapitre n’est pas détaillé dans le document. Le site du candidat Jamil est en
arabe, nous n’avons pas pu l’exploiter à souhait.
Moi, je leur propose trois petits engagements.
Le premier engagement est de privilégier les dépenses pro pauvres dans le cadre du CSLP. Sur la base des ressources nationales (référence budget national de 2008, environ 229 milliards d’UM) de consacrer 50% à des dépenses pro-pauvres ; de rehausser ce pourcentage si les richesses nationales et l’APD (groupe consultatif de Paris de 2007) augmentent.
Deux mesures à envisager, a) créer un ministère d’Etat chargé de l’enfant (de 0 à 16 ans) et de la mère qui aura pour mission de réaliser tout ou partie des objectifs de développement du millénaire centrés sur les enfants et la mère (au moins les objectifs d’éradication de la pauvreté, d’éducation universelle, de santé maternelle, de réduction de la mortalité des enfants et du Genre). Le rationnel de cette mesure est le parti pris de sécuriser les enfants et les femmes qui sont nos principales richesses, surtout pour une Mauritanie d’environ 4 millions de personnes dans un monde de plus de 6 milliards d’individus ; il faut des ressources humaines compétentes et compétitives, au risque de disparaître ; b) réaliser une avancée décisive en matière de gouvernance, notamment par une responsabilisation accrue des communautés à la base pour la gestion directe des investissements.
Le deuxième engagement est la limitation des mandats électifs. A défaut d’une révision constitutionnelle, il faut une loi pour aligner la durée des autres mandats électifs sur celle du Président de la République (1 mandat de 5 ans, renouvelable une fois). Cette législation alignera aussi sur la même durée, les mandats au sein des partis, des ONG et autres mouvements associatifs. Le rationnel est d’approfondir le standard de la culture démocratique en Mauritanie en abordant la question de l’alternance. Certains des candidats actuels sont présidents de leur
parti, ou sont présents sur la scène politique depuis 1990 ; les enfants nés à cette date sont aujourd’hui électeurs ; cela conduit à des frustrations et à des départs de feu préjudiciables à la compétition politique et associative.
Le troisième engagement est en direction des mauritaniens de l’extérieur. Il s’agit d’adopter une politique volontariste pour orienter ver le pays le potentiel des mauritaniens de l’extérieur en termes de flux financiers, d’expertise technique et d’échanges d’expériences. Le rationnel ici est de corriger la situation de la Mauritanie qui est le seul pays au monde qui n’a aucun souci de ses fils vivants en dehors du pays.
Il n’y a pas de coûts supplémentaires et excessifs. Il faut une volonté politique de faire autrement et d’utiliser de façon plus intelligente nos ressources pour nous en sortir tous. Je reste ouvert à toute négociation.
La Mauritanie d’abord, comme le dit un des candidats.
Moussa batchily BA, bolerounet@yahoo.fr
Source: Moussa batchily BA
Si l’on met à plat les programmes et déclarations des candidats, on se rend compte que tous veulent réaliser l’unité nationale, lutter contre la pauvreté, consolider la démocratie, reformer l’administration, réparer les injustices, réviser la constitution, augmenter les salaires, etc. Tout cela est bien. Chaque candidat à des recettes pour y parvenir, sauf une seule, le financement. Aucun candidat n’a chiffré son programme. Ahmed a prévu un chapitre sur les recettes, mais ce chapitre n’est pas détaillé dans le document. Le site du candidat Jamil est en
arabe, nous n’avons pas pu l’exploiter à souhait.
Moi, je leur propose trois petits engagements.
Le premier engagement est de privilégier les dépenses pro pauvres dans le cadre du CSLP. Sur la base des ressources nationales (référence budget national de 2008, environ 229 milliards d’UM) de consacrer 50% à des dépenses pro-pauvres ; de rehausser ce pourcentage si les richesses nationales et l’APD (groupe consultatif de Paris de 2007) augmentent.
Deux mesures à envisager, a) créer un ministère d’Etat chargé de l’enfant (de 0 à 16 ans) et de la mère qui aura pour mission de réaliser tout ou partie des objectifs de développement du millénaire centrés sur les enfants et la mère (au moins les objectifs d’éradication de la pauvreté, d’éducation universelle, de santé maternelle, de réduction de la mortalité des enfants et du Genre). Le rationnel de cette mesure est le parti pris de sécuriser les enfants et les femmes qui sont nos principales richesses, surtout pour une Mauritanie d’environ 4 millions de personnes dans un monde de plus de 6 milliards d’individus ; il faut des ressources humaines compétentes et compétitives, au risque de disparaître ; b) réaliser une avancée décisive en matière de gouvernance, notamment par une responsabilisation accrue des communautés à la base pour la gestion directe des investissements.
Le deuxième engagement est la limitation des mandats électifs. A défaut d’une révision constitutionnelle, il faut une loi pour aligner la durée des autres mandats électifs sur celle du Président de la République (1 mandat de 5 ans, renouvelable une fois). Cette législation alignera aussi sur la même durée, les mandats au sein des partis, des ONG et autres mouvements associatifs. Le rationnel est d’approfondir le standard de la culture démocratique en Mauritanie en abordant la question de l’alternance. Certains des candidats actuels sont présidents de leur
parti, ou sont présents sur la scène politique depuis 1990 ; les enfants nés à cette date sont aujourd’hui électeurs ; cela conduit à des frustrations et à des départs de feu préjudiciables à la compétition politique et associative.
Le troisième engagement est en direction des mauritaniens de l’extérieur. Il s’agit d’adopter une politique volontariste pour orienter ver le pays le potentiel des mauritaniens de l’extérieur en termes de flux financiers, d’expertise technique et d’échanges d’expériences. Le rationnel ici est de corriger la situation de la Mauritanie qui est le seul pays au monde qui n’a aucun souci de ses fils vivants en dehors du pays.
Il n’y a pas de coûts supplémentaires et excessifs. Il faut une volonté politique de faire autrement et d’utiliser de façon plus intelligente nos ressources pour nous en sortir tous. Je reste ouvert à toute négociation.
La Mauritanie d’abord, comme le dit un des candidats.
Moussa batchily BA, bolerounet@yahoo.fr
Source: Moussa batchily BA