Le 6 décembre 1987 reste une date sombre dans l'histoire de la Mauritanie. Ce jour-là, sous le régime de Maouya Ould Sid'Ahmed Taya, trois valeureux officiers noirs mauritaniens furent exécutés. Sy Saidou Daouda, originaire de Haayre Mbaarara, Sarr Amadou de Dioudé et Ba Seydi Amadou de Wothie furent accusés, sans preuves tangibles, d’avoir fomenté un coup d’État. Leur exécution brutale marque l’un des épisodes les plus tragiques d’une politique discriminatoire à deux vitesses en Mauritanie.
À cette époque, des milliers d'officiers, sous-officiers et soldats noirs furent arrêtés, torturés et humiliés sous des prétextes similaires. Nombre d'entre eux furent accusés de vouloir renverser le régime, sans qu'aucune tentative réelle ne puisse être prouvée. Ces purges massives s’inscrivent dans un contexte de répression systématique et d’exclusion visant les communautés noires du pays.
Ce qui choque davantage, c’est le contraste criant avec la manière dont les autorités ont traité les tentatives de coups d’État ultérieures impliquant des militaires bidhanes (arabo-berbères). Plusieurs coups d’État ayant causé la mort d’hommes furent exécutés, et leurs auteurs, pourtant bien identifiés, échappèrent à toute condamnation sévère. Certains jouissent même aujourd'hui d’une position politique influente, siégeant à l'Assemblée nationale et participant activement à la vie publique.
Ce traitement différencié révèle une politique à deux vitesses profondément enracinée, où l’appartenance ethnique détermine la gravité des accusations et les sanctions appliquées. Les exécutions de 1987 étaient moins un acte de justice qu’une démonstration de force ciblée contre une communauté marginalisée.
En ce jour d’anniversaire de ce drame, il est essentiel de rendre hommage à Sy Saidou Daouda, Sarr Amadou et Ba Seydi Amadou, ces officiers qui, par leur sacrifice, symbolisent le combat pour la justice et l’égalité en Mauritanie. Leur mémoire doit continuer de vivre dans les cœurs de tous ceux qui aspirent à une Mauritanie juste, où chaque citoyen est traité avec dignité, quelle que soit son origine.
Que leur courage inspire les générations futures et rappelle la nécessité de lutter contre toute forme d’injustice et de discrimination.
Abou SARR
À cette époque, des milliers d'officiers, sous-officiers et soldats noirs furent arrêtés, torturés et humiliés sous des prétextes similaires. Nombre d'entre eux furent accusés de vouloir renverser le régime, sans qu'aucune tentative réelle ne puisse être prouvée. Ces purges massives s’inscrivent dans un contexte de répression systématique et d’exclusion visant les communautés noires du pays.
Ce qui choque davantage, c’est le contraste criant avec la manière dont les autorités ont traité les tentatives de coups d’État ultérieures impliquant des militaires bidhanes (arabo-berbères). Plusieurs coups d’État ayant causé la mort d’hommes furent exécutés, et leurs auteurs, pourtant bien identifiés, échappèrent à toute condamnation sévère. Certains jouissent même aujourd'hui d’une position politique influente, siégeant à l'Assemblée nationale et participant activement à la vie publique.
Ce traitement différencié révèle une politique à deux vitesses profondément enracinée, où l’appartenance ethnique détermine la gravité des accusations et les sanctions appliquées. Les exécutions de 1987 étaient moins un acte de justice qu’une démonstration de force ciblée contre une communauté marginalisée.
En ce jour d’anniversaire de ce drame, il est essentiel de rendre hommage à Sy Saidou Daouda, Sarr Amadou et Ba Seydi Amadou, ces officiers qui, par leur sacrifice, symbolisent le combat pour la justice et l’égalité en Mauritanie. Leur mémoire doit continuer de vivre dans les cœurs de tous ceux qui aspirent à une Mauritanie juste, où chaque citoyen est traité avec dignité, quelle que soit son origine.
Que leur courage inspire les générations futures et rappelle la nécessité de lutter contre toute forme d’injustice et de discrimination.
Abou SARR
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