Après Franck Ribéry, c'était au tour de l'autre ex-banni des Bleus, Patrice Evra, de se présenter devant la presse, mercredi, à Clairefontaine. Capitaine de l'équipe de France lors du fiasco de la dernière Coupe du monde, le Mancunien est revenu sur le psychodrame de Knysna: loin de s'excuser, l'ancien Monégasque a considéré qu'il "n'étai(t) pas un meneur comme tout le monde a voulu le faire croire".
Patrice Evra a hâte de tourner la page. (Maxppp)
Capitaine de l'équipe de France lors du dernier Mondial, et joueur sur lequel s'est cristallisé énormément de critiques lors du fiasco de Knysna, Patrice Evra, de retour chez les Bleus neuf mois plus tard, veut tourner la page. S'il dit ressentir "une très grande fierté" d'avoir été rappelé, le défenseur de Manchester United n'en a jamais douté. Le voilà prêt à se donner à fond pour "gagner quelque chose avec (son) pays" même s'il sait que "le plus dur reste à faire."
Un quart d'heure pour s'expliquer, pas pour présenter des excuses. Celles-ci, il les avait déjà faites, selon lui, en Afrique du Sud dès l'élimination consommée de l'équipe de France. On n'est donc, neuf mois après, plus à l'heure du "grand pardon". Patrice Evra, rappelé pour la première fois en équipe de France depuis la tourmente médiatique de l'été dernier, a surtout tenu, mercredi à Clairefontaine, à témoigner de l'amour qu'il porte au maillot bleu. "C'est avec une très grande fierté et beaucoup de bonheur que je retrouve l'équipe de France".
"Si j'ai été suspendu, c'est uniquement parce que j'étais le capitaine"
C'est avec ces mots que l'ancien capitaine a commencé sa courte allocution souhaitée pour mettre certaines choses au clair avant de répondre aux questions des journalistes. A l'inverse de Franck Ribéry deux jours plus tôt, l'enfant des Ulis, bien plus à l'aise oralement, n'a pas lu de communiqué. Avec beaucoup d'aplomb il est revenu sur la manière dont il a vécu les jours qui ont suivi le Mondial. "J'ai vécu quelques moments difficiles. Et je tiens à remercier les gens qui m'ont soutenu, surtout après ma suspension."
Jugé premier responsable pour ne pas avoir su juguler les comportements inappropriés de ses partenaires, Evra le capitaine est celui qui a écopé de la plus lourde sanction, derrière Anelka, avec ses cinq matches de suspension. "Mais je n'étais pas un meneur comme tout le monde a voulu le faire croire. Les gens qui connaissent le vrai Patrice Evra le savent. Si j'ai été suspendu, c'est uniquement parce que j'étais le capitaine de cette équipe." Lundi soir, comme l'avait souhaité Laurent Blanc, Evra s'est entretenu avec son nouveau sélectionneur. "On a eu une belle discussion, même si certaines choses resteront entre lui et moi. Mais de toute façon c'est sur le terrain que je dois prouver."
"Je vais vivre avec cette cicatrice"
L'ancien joueur de Monaco a, et c'est dans son intérêt, envie de passer à autre chose. "J'essaie de tourner la page. Mais je sais que je vais vivre avec cette cicatrice." Marqué par les remous de Knysna, même s'il assure avoir toujours reçu le soutien de ses partenaires - "Pour les joueurs, demandez leur, j'ai été un bon capitaine" -, Evra n'a jamais douté qu'il remettrait les pieds en équipe de France. "Je n'ai pas eu peur de ne jamais revenir. J'y serai revenu par tous les chemins. J'ai bossé comme un fou dans mon club mais quand j'étais suspendu j'avais l'impression de ne faire mon métier qu'à 50%. C'est bien de gagner avec son club mais je reviens pour être performant, et pour gagner quelque chose avec mon pays."
Ce pays, dans lequel il ne vit pas au quotidien, ne lui a pourtant pas (encore?) pardonné. Comme Ribéry, Evra, au même titre qu'Anelka, incarne aux yeux de nombreux Français les "meneurs" ayant provoqué le pire: la "grève du bus", perçue par l'opinion publique comme un caprice de jeunes millionnaires. Il s'attend à le payer, peut-être pas vendredi au Luxembourg mais lors de l'accueil des supporters le mardi suivant au Stade de France devant la Croatie. "Vous savez, un stade c'est comme une arène, prévient-il. Il y aura toujours des sifflets. Le plus difficile reste à venir mais c'est à moi de renverser la tendance. Je veux m'investir dans cette équipe pour qu'elle ait un meilleur avenir. J'ai envie d'être une solution et non un problème." Avec l'aide de Laurent Blanc, qui a pris un risque en le rappelant alors que l'équipe de France avait commencé une nouvelle ère, il va avoir droit à une deuxième chance. A lui de la saisir.
Patrice Evra a hâte de tourner la page. (Maxppp)
Capitaine de l'équipe de France lors du dernier Mondial, et joueur sur lequel s'est cristallisé énormément de critiques lors du fiasco de Knysna, Patrice Evra, de retour chez les Bleus neuf mois plus tard, veut tourner la page. S'il dit ressentir "une très grande fierté" d'avoir été rappelé, le défenseur de Manchester United n'en a jamais douté. Le voilà prêt à se donner à fond pour "gagner quelque chose avec (son) pays" même s'il sait que "le plus dur reste à faire."
Un quart d'heure pour s'expliquer, pas pour présenter des excuses. Celles-ci, il les avait déjà faites, selon lui, en Afrique du Sud dès l'élimination consommée de l'équipe de France. On n'est donc, neuf mois après, plus à l'heure du "grand pardon". Patrice Evra, rappelé pour la première fois en équipe de France depuis la tourmente médiatique de l'été dernier, a surtout tenu, mercredi à Clairefontaine, à témoigner de l'amour qu'il porte au maillot bleu. "C'est avec une très grande fierté et beaucoup de bonheur que je retrouve l'équipe de France".
"Si j'ai été suspendu, c'est uniquement parce que j'étais le capitaine"
C'est avec ces mots que l'ancien capitaine a commencé sa courte allocution souhaitée pour mettre certaines choses au clair avant de répondre aux questions des journalistes. A l'inverse de Franck Ribéry deux jours plus tôt, l'enfant des Ulis, bien plus à l'aise oralement, n'a pas lu de communiqué. Avec beaucoup d'aplomb il est revenu sur la manière dont il a vécu les jours qui ont suivi le Mondial. "J'ai vécu quelques moments difficiles. Et je tiens à remercier les gens qui m'ont soutenu, surtout après ma suspension."
Jugé premier responsable pour ne pas avoir su juguler les comportements inappropriés de ses partenaires, Evra le capitaine est celui qui a écopé de la plus lourde sanction, derrière Anelka, avec ses cinq matches de suspension. "Mais je n'étais pas un meneur comme tout le monde a voulu le faire croire. Les gens qui connaissent le vrai Patrice Evra le savent. Si j'ai été suspendu, c'est uniquement parce que j'étais le capitaine de cette équipe." Lundi soir, comme l'avait souhaité Laurent Blanc, Evra s'est entretenu avec son nouveau sélectionneur. "On a eu une belle discussion, même si certaines choses resteront entre lui et moi. Mais de toute façon c'est sur le terrain que je dois prouver."
"Je vais vivre avec cette cicatrice"
L'ancien joueur de Monaco a, et c'est dans son intérêt, envie de passer à autre chose. "J'essaie de tourner la page. Mais je sais que je vais vivre avec cette cicatrice." Marqué par les remous de Knysna, même s'il assure avoir toujours reçu le soutien de ses partenaires - "Pour les joueurs, demandez leur, j'ai été un bon capitaine" -, Evra n'a jamais douté qu'il remettrait les pieds en équipe de France. "Je n'ai pas eu peur de ne jamais revenir. J'y serai revenu par tous les chemins. J'ai bossé comme un fou dans mon club mais quand j'étais suspendu j'avais l'impression de ne faire mon métier qu'à 50%. C'est bien de gagner avec son club mais je reviens pour être performant, et pour gagner quelque chose avec mon pays."
Ce pays, dans lequel il ne vit pas au quotidien, ne lui a pourtant pas (encore?) pardonné. Comme Ribéry, Evra, au même titre qu'Anelka, incarne aux yeux de nombreux Français les "meneurs" ayant provoqué le pire: la "grève du bus", perçue par l'opinion publique comme un caprice de jeunes millionnaires. Il s'attend à le payer, peut-être pas vendredi au Luxembourg mais lors de l'accueil des supporters le mardi suivant au Stade de France devant la Croatie. "Vous savez, un stade c'est comme une arène, prévient-il. Il y aura toujours des sifflets. Le plus difficile reste à venir mais c'est à moi de renverser la tendance. Je veux m'investir dans cette équipe pour qu'elle ait un meilleur avenir. J'ai envie d'être une solution et non un problème." Avec l'aide de Laurent Blanc, qui a pris un risque en le rappelant alors que l'équipe de France avait commencé une nouvelle ère, il va avoir droit à une deuxième chance. A lui de la saisir.