La finale de la Coupe du monde sera 100% européenne. Les Pays-Bas ont eu raison de l’Uruguay, brave mais trop émoussée, en demi-finale (3-2), en appuyant sur le champignon dans les vingt dernières minutes. Ce sera la troisième finale des Oranje après 1974 et 1978, contre l’Allemagne ou l’Espagne.
But : Forlan (41e), M.Pereira (90e+2) pour l’Uruguay - van Bronckhorst (18e), Sneijder (70e), Robben (73e) pour les Pays-Bas
Cela faisait 32 ans qu’ils attendaient ça. Depuis l’époque de la génération Cruyff et son football total dans les années 70, les Néerlandais n’avaient plus goûté à la moindre finale de Coupe du monde*. Au Cap, les partenaires d’un Wesley Sneijder, de plus en plus proche du Ballon d’Or, ont réparé l’erreur. Non sans mal. L’Uruguay lui a donné du fil à retordre aux Oranje, comme à ses précédents adversaires. Mais l’équipe sud-américaine, peut-être émoussée après son quart de finale marathon face au Ghana (1-1, 4-2 t.a.b.) a fini par craquer (2-3). Les Pays-Bas ont fait la différence en trois minutes pour décrocher le sésame le plus prisé, une place en finale du Mondial, malgré une ultime et magnifique réaction d’orgueil des Uruguayens en fin de match. Ils peuvent attendre sereinement le vainqueur d’Espagne-Allemagne, qui aura lieu demain.
Si les Néerlandais ont mérité leur victoire, l’Uruguay n’aurait pas volé sa place en finale. La Celeste avait vraiment une belle équipe en Afrique du Sud, pleine de coeur, d’intelligence et de talent. Elle l’a encore prouvé après l’ouverture du score, somptueuse de van Bronckhorst. Servi par de Zeeuw, l’arrière gauche a armé une frappe du pied gauche foudroyante de plus de 35 mètres pour trouver la lucarne d’un Muslera médusé (1-0, 18e). En difficulté physiquement, les Uruguayens auraient pu craquer. Ils ont résisté, reprenant le jeu à leur compte dans le dernier quart d’heure de la première période. L’égalisation de Forlan, d’une très belle frappe du gauche après un bon service de Gargano, est venue récompenser la combativité de la Celeste et le talent du buteur de l’Atletico Madrid (1-1, 41e), magnifique tout au long du Mondial.
Une affaire pliée en trois minutes
L’Uruguay n’a pas été loin de déjouer les pronostics par la suite. Forlan, capitaine d’un soir en l’absence de Lugano, a pris soin de motiver toute son équipe dans le couloir du vestiaire juste avant la reprise. L’image était forte, et elle a bien failli faire effet. Les Néerlandais n’étaient pas loin de craquer dans la première moitié de la seconde période. Un sauvetage de van Bronckhorst sur sa ligne sur une tentative de Pereira (51e) et une belle parade de Stekelenburg sur un coup franc de Forlan (67e) ont donné des sueurs froides aux supporters oranje massés dans les tribunes du stade du Cap.
A ce niveau de la compétition, la victoire se joue souvent sur des petits détails. Cette demi-finale n’a pas échappé à la règle, et le sort a choisi de favoriser le destin des Pays-Bas. Sur une attaque un peu brouillonne, Sneijder a hérité du ballon à l’entrée de la surface, légèrement excentré sur le côté gauche, à une vingtaine de mètres du but adverse. La frappe du milieu de l’Inter, légèrement dévié par une jambe uruguayenne, à peine effleurée par le pied d’un van Persie en position de hors-jeu, a heurté le poteau avant de pénétrer dans le but d’un Muslera impuissant (2-1, 70e). Sonné, l’Uruguay se retrouvait K.-O. dans la foulée sur un coup de tête de Robben, à la réception d’un centre parfait de Kuyt (3-1, 73e). L’affaire était pliée.
La frayeur du camp oranje
Mais il était écrit que l’Uruguay ferait sensation jusqu’au bout. Cette Celeste a pris un malin plaisir à rendre ses fins de matches dantesques tout au long de ce deuxième tour. Le Ghana peut en témoigner, les Pays-Bas n’ont pas été loin de le payer après avoir manqué plusieurs belles occasions de corser l’addition. Une frayeur s’est emparée du camp oranje après la réduction de Maxi Pereira, d’une frappe enroulée à l’entrée de la surface (3-2, 90e+2). Mais l’ultime poussée uruguayenne, aussi désordonnée qu’héroïque, n’a pas été fructueuse. La formation de Tabarez quitte l’Afrique du Sud par la grande porte. Les Pays-Bas, eux, ne sont plus qu’à une marche du Panthéon.
* En 1978, Johan Cruyff n’était déjà plus international, mais plusieurs de ses partenaires de 1974 avaient disputé la finale contre l’Argentine.
Eurosport
But : Forlan (41e), M.Pereira (90e+2) pour l’Uruguay - van Bronckhorst (18e), Sneijder (70e), Robben (73e) pour les Pays-Bas
Cela faisait 32 ans qu’ils attendaient ça. Depuis l’époque de la génération Cruyff et son football total dans les années 70, les Néerlandais n’avaient plus goûté à la moindre finale de Coupe du monde*. Au Cap, les partenaires d’un Wesley Sneijder, de plus en plus proche du Ballon d’Or, ont réparé l’erreur. Non sans mal. L’Uruguay lui a donné du fil à retordre aux Oranje, comme à ses précédents adversaires. Mais l’équipe sud-américaine, peut-être émoussée après son quart de finale marathon face au Ghana (1-1, 4-2 t.a.b.) a fini par craquer (2-3). Les Pays-Bas ont fait la différence en trois minutes pour décrocher le sésame le plus prisé, une place en finale du Mondial, malgré une ultime et magnifique réaction d’orgueil des Uruguayens en fin de match. Ils peuvent attendre sereinement le vainqueur d’Espagne-Allemagne, qui aura lieu demain.
Si les Néerlandais ont mérité leur victoire, l’Uruguay n’aurait pas volé sa place en finale. La Celeste avait vraiment une belle équipe en Afrique du Sud, pleine de coeur, d’intelligence et de talent. Elle l’a encore prouvé après l’ouverture du score, somptueuse de van Bronckhorst. Servi par de Zeeuw, l’arrière gauche a armé une frappe du pied gauche foudroyante de plus de 35 mètres pour trouver la lucarne d’un Muslera médusé (1-0, 18e). En difficulté physiquement, les Uruguayens auraient pu craquer. Ils ont résisté, reprenant le jeu à leur compte dans le dernier quart d’heure de la première période. L’égalisation de Forlan, d’une très belle frappe du gauche après un bon service de Gargano, est venue récompenser la combativité de la Celeste et le talent du buteur de l’Atletico Madrid (1-1, 41e), magnifique tout au long du Mondial.
Une affaire pliée en trois minutes
L’Uruguay n’a pas été loin de déjouer les pronostics par la suite. Forlan, capitaine d’un soir en l’absence de Lugano, a pris soin de motiver toute son équipe dans le couloir du vestiaire juste avant la reprise. L’image était forte, et elle a bien failli faire effet. Les Néerlandais n’étaient pas loin de craquer dans la première moitié de la seconde période. Un sauvetage de van Bronckhorst sur sa ligne sur une tentative de Pereira (51e) et une belle parade de Stekelenburg sur un coup franc de Forlan (67e) ont donné des sueurs froides aux supporters oranje massés dans les tribunes du stade du Cap.
A ce niveau de la compétition, la victoire se joue souvent sur des petits détails. Cette demi-finale n’a pas échappé à la règle, et le sort a choisi de favoriser le destin des Pays-Bas. Sur une attaque un peu brouillonne, Sneijder a hérité du ballon à l’entrée de la surface, légèrement excentré sur le côté gauche, à une vingtaine de mètres du but adverse. La frappe du milieu de l’Inter, légèrement dévié par une jambe uruguayenne, à peine effleurée par le pied d’un van Persie en position de hors-jeu, a heurté le poteau avant de pénétrer dans le but d’un Muslera impuissant (2-1, 70e). Sonné, l’Uruguay se retrouvait K.-O. dans la foulée sur un coup de tête de Robben, à la réception d’un centre parfait de Kuyt (3-1, 73e). L’affaire était pliée.
La frayeur du camp oranje
Mais il était écrit que l’Uruguay ferait sensation jusqu’au bout. Cette Celeste a pris un malin plaisir à rendre ses fins de matches dantesques tout au long de ce deuxième tour. Le Ghana peut en témoigner, les Pays-Bas n’ont pas été loin de le payer après avoir manqué plusieurs belles occasions de corser l’addition. Une frayeur s’est emparée du camp oranje après la réduction de Maxi Pereira, d’une frappe enroulée à l’entrée de la surface (3-2, 90e+2). Mais l’ultime poussée uruguayenne, aussi désordonnée qu’héroïque, n’a pas été fructueuse. La formation de Tabarez quitte l’Afrique du Sud par la grande porte. Les Pays-Bas, eux, ne sont plus qu’à une marche du Panthéon.
* En 1978, Johan Cruyff n’était déjà plus international, mais plusieurs de ses partenaires de 1974 avaient disputé la finale contre l’Argentine.
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