Dans une déclaration publiée sur le site Cridem, la Coordination CCRM Mauritanie/CCVE a annoncé que "la caravane du voyage de deuil à Inal n'ayant pas reçu de l'autorisation formelle des pouvoirs publics, la Coordination CCRM Mauritanie/CCVE a commémoré le 28 novembre 2024 au siège de l'association La Bonté". Cette déclaration suscite de nombreuses interrogations sur la nécessité d'une autorisation pour un tel acte de mémoire.
Depuis quand faut-il une autorisation pour honorer ses morts ?
Inal reste un symbole fort pour les Mauritaniens, particulièrement pour ceux qui rendent hommage aux victimes des événements tragiques qui ont marqué le pays. Par le passé, deux voyages de deuil avaient été organisés sans qu'une autorisation formelle des autorités ne soit exigée. Pourtant, cette année, un obstacle administratif semble avoir bloqué l'initiative. Faut-il désormais un visa intérieur pour se déplacer à l'intérieur du pays ? Cette situation interroge sur le respect des libertés fondamentales, notamment celle de circuler librement et d'honorer la mémoire des disparus.
Contradictions et engagements publics
Un élément troublant réside dans le changement de position des acteurs impliqués. Le président du CCVE avait annoncé dès le départ que son organisation ne participerait pas au voyage de deuil. En revanche, le président du CCRM Mauritanie s'était engagé à organiser et à préparer ce déplacement, allant jusqu'à déclarer publiquement que si le gouvernement mauritanien tentait d'interdire le voyage, les organisations cesseraient les négociations en cours. Ce revirement de dernière minute soulève des questions sur les priorités réelles de ces organisations.
Des priorités en question
Le refus de maintenir le voyage à Inal, sous prétexte de ne pas avoir obtenu d'autorisation, donne l'impression que les priorités des organisations concernées ont changé. Au lieu de défier une interdiction perçue comme arbitraire et de rester fidèles à leurs engagements, elles ont opté pour une commémoration alternative à Nouakchott. Une décision qui risque de décevoir ceux qui espéraient une démonstration de résilience et de détermination face à ce qu'ils perçoivent comme une restriction des droits citoyens.
Une mémoire qui ne doit pas s'effacer
Le voyage à Inal n'est pas un simple déplacement. Il symbolise la reconnaissance des souffrances passées et l'exigence d'une justice historique. Imposer des obstacles administratifs à un tel hommage soulève une inquiétude légitime : celle de voir la mémoire collective diluée dans des considérations politiques ou bureaucratiques.
En conclusion, cette controverse sur les autorisations illustre un malaise plus profond dans la gestion des questions mémorielles en Mauritanie. Les organisations concernées doivent clarifier leurs positions et réaffirmer leur engagement envers les victimes et leurs familles. L'hommage à Inal ne doit pas être réduit à une simple formalité administrative, mais rester un acte de mémoire et de dignité.
Source: Abou SARR
Depuis quand faut-il une autorisation pour honorer ses morts ?
Inal reste un symbole fort pour les Mauritaniens, particulièrement pour ceux qui rendent hommage aux victimes des événements tragiques qui ont marqué le pays. Par le passé, deux voyages de deuil avaient été organisés sans qu'une autorisation formelle des autorités ne soit exigée. Pourtant, cette année, un obstacle administratif semble avoir bloqué l'initiative. Faut-il désormais un visa intérieur pour se déplacer à l'intérieur du pays ? Cette situation interroge sur le respect des libertés fondamentales, notamment celle de circuler librement et d'honorer la mémoire des disparus.
Contradictions et engagements publics
Un élément troublant réside dans le changement de position des acteurs impliqués. Le président du CCVE avait annoncé dès le départ que son organisation ne participerait pas au voyage de deuil. En revanche, le président du CCRM Mauritanie s'était engagé à organiser et à préparer ce déplacement, allant jusqu'à déclarer publiquement que si le gouvernement mauritanien tentait d'interdire le voyage, les organisations cesseraient les négociations en cours. Ce revirement de dernière minute soulève des questions sur les priorités réelles de ces organisations.
Des priorités en question
Le refus de maintenir le voyage à Inal, sous prétexte de ne pas avoir obtenu d'autorisation, donne l'impression que les priorités des organisations concernées ont changé. Au lieu de défier une interdiction perçue comme arbitraire et de rester fidèles à leurs engagements, elles ont opté pour une commémoration alternative à Nouakchott. Une décision qui risque de décevoir ceux qui espéraient une démonstration de résilience et de détermination face à ce qu'ils perçoivent comme une restriction des droits citoyens.
Une mémoire qui ne doit pas s'effacer
Le voyage à Inal n'est pas un simple déplacement. Il symbolise la reconnaissance des souffrances passées et l'exigence d'une justice historique. Imposer des obstacles administratifs à un tel hommage soulève une inquiétude légitime : celle de voir la mémoire collective diluée dans des considérations politiques ou bureaucratiques.
En conclusion, cette controverse sur les autorisations illustre un malaise plus profond dans la gestion des questions mémorielles en Mauritanie. Les organisations concernées doivent clarifier leurs positions et réaffirmer leur engagement envers les victimes et leurs familles. L'hommage à Inal ne doit pas être réduit à une simple formalité administrative, mais rester un acte de mémoire et de dignité.
Source: Abou SARR