Mercredi, Nasri a montré qu’il était prêt à devenir un patron. Mexès et Rami ont alterné le bon et le moins bon. D'autres, comme Ben Arfa, Mvila ou Ménez ont saisi leur chance. Passage en revue des bons et des mauvais points attribuables aux Bleus après la défaite contre la Norvège (1-2).
"Je prépare pour le meilleur résultat possible, une victoire". Laurent Blanc avait annoncé son objectif principal en Norvège. Malheureusement pour lui, l'histoire retiendra qu'il aura débuté son mandat à la tête de l'équipe de France par une défaite (1-2). Mais s'il a raté son premier examen, le nouveau patron des Bleus peut en tirer de nombreux enseignements pour les prochaines échéances. "J'ai vu des choses intéressantes. Des joueurs ont démontré des qualités intéressantes pour l'avenir", retient-il. En choisissant de se priver des 23 Mondialistes, il avait effectivement prévenu qu'il y aurait "des points à marquer" pour les invités d'Oslo. Mais il ne faut pas compter sur lui pour désigner des gagnants de la soirée. "Je ne donnerai pas de noms, a-t-il esquivé. Je crois qu'il y a des joueurs qui débutaient au niveau international, ils étaient timorés au début, mais ont offert leur qualités, avec un bon état d'esprit. Je suis globalement content de leurs prestations."
Alors qui reverra-t-on face à la Biélorussie, le 3 septembre, en qualifications pour l'Euro 2012 ? "Cinq ou six" joueurs, avait-il promis lorsqu'il avait annoncé sa liste. Mercredi soir, il s'est montré beaucoup plus vague : "Patientez, vous verrez bien qui sera là ou pas au mois de septembre. Mais certains, seront là en septembre." Et il y en a un qu'on ne comprendrait pas de ne pas revoir : Samir Nasri. Sur le pré de l'Ullevaal Stadion, c'est lui qui s'est mis le plus en évidence. Notamment en première période dans un système en 4-4-2 en losange qui lui a permis de jouer les chefs d'orchestre derrière les deux attaquants, Hoarau et Rémy. Au dessus de ses partenaires, tant techniquement que physiquement, le Gunner a sans doute composté son billet. D'autant plus que Yoann Gourcuff sera suspendu pour les deux premiers matches des qualifications de l'Euro 2012.
Mexès-Rami, du pour et du contre
L'autre grand chantier de Laurent Blanc concerne la défense. Là, les choses sont moins claires. Adil Rami et Philippe Mexès avaient pourtant une belle carte à jouer, l'arrière-garde tricolore alignée en Afrique du Sud n'ayant pas séduit le sélectionneur. Certes, la charnière centrale n'est pas fautive sur les deux buts inscrits par Huseklepp (52e, 72e). Mais les deux joueurs n'ont pas toujours montré une grande assurance. "J'ai des regrets sur mes coups de pied arrêtés offensifs et on a quand même pris deux buts, se mord les doigts Rami, souvent utile dans le jeu de tête. Je suis déçu mais j'espère retourner en équipe de France et grandir. Je ne veux pas faire seulement acte de présence". Le Lillois pourra voir un certain motif d'espoir dans sa prestation et surtout dans les propos de Blanc : "Quand on prend deux buts, c'est difficile d'être satisfait mais dans l'axe central, on a bien maîtrisé les attaquants norvégiens".
Reste à savoir ce qu'a pensé le défenseur des champions du monde 1998 de la prestation de Philippe Mexès. Le Romain, dont le nom reste associé à l'humiliante défaite concédée en Autriche (3-1) en septembre 2008, est sans doute celui qui avait le plus à perdre. Ou à gagner. Mais, s'il a montré un autre visage que celui affiché sous l'ère Domenech, il n'est pas encore le patron de la défense que l'on attend. Peut-être était-ce l'enjeu personnel ou un manque d'automatismes. Peut-être était-ce aussi lié au fait de retrouver l'équipe de France avec le brassard de capitaine autour du bras pour sa 14e sélection. Un signe de confiance néanmoins pour celui qui n'avait plus porté le maillot tricolore depuis juin 2009. "Je n'ai pas de certitude, mais je suis content d'avoir pu jouer, je me suis senti tranquille, serein et ça s'est bien passé avec Adil Rami", s'est-il défendu. A priori, on devrait le revoir souvent. Mais Mexès sera-t-il compétitif pour deux matches début septembre ? Il ne reprendra la compétition que le 28 août en Serie A. Et encore faudra-t-il qu'il parvienne à retrouver une place de titulaire s'il reste à l'AS Rome.
Ben Arfa, Mvila, Ménez : à revoir
Pour le reste, on a entrevu de belles promesses qui demandent encore confirmation. A commencer par le buteur, Hatem Ben Arfa, auteur du seul véritable exploit individuel de la soirée. Tranchant, le Marseillais a ensuite beaucoup provoqué mais il a pris la fâcheuse habitude de s'épanouir davantage, en club comme en sélection, dans un rôle de joker de luxe en sortant du banc. Yann Mvila a aussi marqué les esprits du haut de ses 20 ans grâce à une énorme activité, notamment en début de match. Une vraie trouvaille. Charles N'Zogbia a, lui, plutôt bien animé son couloir gauche à l'image d'un caviar sur la tête de Rémy (17e). Moussa Sissoko a apporté de l'envie, ponctuée par une des plus nettes occasions des Bleus (30e). Guillaume Hoarau a confirmé que sa taille et son rôle de pivot pourraient être des atouts, même s'il est impliqué sur l'égalisation norvégienne. Sans oublier Jérémy Menez, un des oubliés de la génération 1987, qui a beaucoup tenté lorsqu'il est entré en jeu à la pause. Quant à Stéphane Ruffier, il n'a pas grand chose à se reprocher et a sorti quelques arrêts cruciaux. Mais tout cela suffira-t-il lorsque les choses sérieuses débuteront en septembre ?
Source: Eurosport
"Je prépare pour le meilleur résultat possible, une victoire". Laurent Blanc avait annoncé son objectif principal en Norvège. Malheureusement pour lui, l'histoire retiendra qu'il aura débuté son mandat à la tête de l'équipe de France par une défaite (1-2). Mais s'il a raté son premier examen, le nouveau patron des Bleus peut en tirer de nombreux enseignements pour les prochaines échéances. "J'ai vu des choses intéressantes. Des joueurs ont démontré des qualités intéressantes pour l'avenir", retient-il. En choisissant de se priver des 23 Mondialistes, il avait effectivement prévenu qu'il y aurait "des points à marquer" pour les invités d'Oslo. Mais il ne faut pas compter sur lui pour désigner des gagnants de la soirée. "Je ne donnerai pas de noms, a-t-il esquivé. Je crois qu'il y a des joueurs qui débutaient au niveau international, ils étaient timorés au début, mais ont offert leur qualités, avec un bon état d'esprit. Je suis globalement content de leurs prestations."
Alors qui reverra-t-on face à la Biélorussie, le 3 septembre, en qualifications pour l'Euro 2012 ? "Cinq ou six" joueurs, avait-il promis lorsqu'il avait annoncé sa liste. Mercredi soir, il s'est montré beaucoup plus vague : "Patientez, vous verrez bien qui sera là ou pas au mois de septembre. Mais certains, seront là en septembre." Et il y en a un qu'on ne comprendrait pas de ne pas revoir : Samir Nasri. Sur le pré de l'Ullevaal Stadion, c'est lui qui s'est mis le plus en évidence. Notamment en première période dans un système en 4-4-2 en losange qui lui a permis de jouer les chefs d'orchestre derrière les deux attaquants, Hoarau et Rémy. Au dessus de ses partenaires, tant techniquement que physiquement, le Gunner a sans doute composté son billet. D'autant plus que Yoann Gourcuff sera suspendu pour les deux premiers matches des qualifications de l'Euro 2012.
Mexès-Rami, du pour et du contre
L'autre grand chantier de Laurent Blanc concerne la défense. Là, les choses sont moins claires. Adil Rami et Philippe Mexès avaient pourtant une belle carte à jouer, l'arrière-garde tricolore alignée en Afrique du Sud n'ayant pas séduit le sélectionneur. Certes, la charnière centrale n'est pas fautive sur les deux buts inscrits par Huseklepp (52e, 72e). Mais les deux joueurs n'ont pas toujours montré une grande assurance. "J'ai des regrets sur mes coups de pied arrêtés offensifs et on a quand même pris deux buts, se mord les doigts Rami, souvent utile dans le jeu de tête. Je suis déçu mais j'espère retourner en équipe de France et grandir. Je ne veux pas faire seulement acte de présence". Le Lillois pourra voir un certain motif d'espoir dans sa prestation et surtout dans les propos de Blanc : "Quand on prend deux buts, c'est difficile d'être satisfait mais dans l'axe central, on a bien maîtrisé les attaquants norvégiens".
Reste à savoir ce qu'a pensé le défenseur des champions du monde 1998 de la prestation de Philippe Mexès. Le Romain, dont le nom reste associé à l'humiliante défaite concédée en Autriche (3-1) en septembre 2008, est sans doute celui qui avait le plus à perdre. Ou à gagner. Mais, s'il a montré un autre visage que celui affiché sous l'ère Domenech, il n'est pas encore le patron de la défense que l'on attend. Peut-être était-ce l'enjeu personnel ou un manque d'automatismes. Peut-être était-ce aussi lié au fait de retrouver l'équipe de France avec le brassard de capitaine autour du bras pour sa 14e sélection. Un signe de confiance néanmoins pour celui qui n'avait plus porté le maillot tricolore depuis juin 2009. "Je n'ai pas de certitude, mais je suis content d'avoir pu jouer, je me suis senti tranquille, serein et ça s'est bien passé avec Adil Rami", s'est-il défendu. A priori, on devrait le revoir souvent. Mais Mexès sera-t-il compétitif pour deux matches début septembre ? Il ne reprendra la compétition que le 28 août en Serie A. Et encore faudra-t-il qu'il parvienne à retrouver une place de titulaire s'il reste à l'AS Rome.
Ben Arfa, Mvila, Ménez : à revoir
Pour le reste, on a entrevu de belles promesses qui demandent encore confirmation. A commencer par le buteur, Hatem Ben Arfa, auteur du seul véritable exploit individuel de la soirée. Tranchant, le Marseillais a ensuite beaucoup provoqué mais il a pris la fâcheuse habitude de s'épanouir davantage, en club comme en sélection, dans un rôle de joker de luxe en sortant du banc. Yann Mvila a aussi marqué les esprits du haut de ses 20 ans grâce à une énorme activité, notamment en début de match. Une vraie trouvaille. Charles N'Zogbia a, lui, plutôt bien animé son couloir gauche à l'image d'un caviar sur la tête de Rémy (17e). Moussa Sissoko a apporté de l'envie, ponctuée par une des plus nettes occasions des Bleus (30e). Guillaume Hoarau a confirmé que sa taille et son rôle de pivot pourraient être des atouts, même s'il est impliqué sur l'égalisation norvégienne. Sans oublier Jérémy Menez, un des oubliés de la génération 1987, qui a beaucoup tenté lorsqu'il est entré en jeu à la pause. Quant à Stéphane Ruffier, il n'a pas grand chose à se reprocher et a sorti quelques arrêts cruciaux. Mais tout cela suffira-t-il lorsque les choses sérieuses débuteront en septembre ?
Source: Eurosport