J'ai récemment écouté un audio partagé dans le groupe WhatsApp des rescapés, où une dame exprimait son désaccord avec les personnes résidant en Europe et aux États-Unis, affirmant qu'ils n'ont pas le droit de demander aux victimes de se rendre à Inal pour rendre hommage aux martyrs. Je voudrais répondre à cette déclaration et apporter quelques clarifications essentielles.
Tout d'abord, il est crucial de rappeler que les Mauritaniens vivant en Europe ou aux États-Unis sont également des victimes du génocide mauritanien, au même titre que ceux qui sont restés au pays. Ils ont perdu des proches, vécu l'exil, et portent dans leur mémoire les blessures de cette tragédie. Comme toute victime, ils ont le droit légitime de s’organiser, de mener des actions de commémoration, et de rendre hommage aux martyrs.
Le génocide mauritanien est une question nationale. Il ne concerne pas uniquement une région, un groupe, ou un contexte spécifique. Ce drame a touché l’ensemble des Mauritaniens épris de paix et de justice. Ceux qui sont tombés à Inal, ou ailleurs, ne sont pas morts parce qu’ils étaient les pères, les fils ou les époux de certaines personnes. Ils ont été tués parce qu’ils étaient des Noirs mauritaniens, pour la plupart des Pulaar, mais aussi parce qu'ils représentaient une menace pour un système oppressif qui cherchait à effacer une partie de la population.
Je voudrais donc dire à cette dame, avec tout le respect que je lui dois, que les véritables responsables du chaos, ce ne sont pas ceux qui commémorent ou parlent du génocide, où qu’ils se trouvent. Les véritables fauteurs de troubles sont ceux qui ont orchestré ces crimes odieux : ceux qui ont tué, violé et pendu des soldats noirs à Inal, ceux qui ont réduit des familles entières à l'exil, et ceux qui continuent de nier ces actes en refusant de dire la vérité et de rendre justice.
Ceux qui cherchent à commémorer nos martyrs, que ce soit en Mauritanie ou ailleurs dans le monde, œuvrent pour la mémoire, la vérité et la justice. Ils ne cherchent ni à diviser ni à attiser les tensions, mais plutôt à construire un avenir où de tels crimes ne pourront plus jamais se reproduire.
Rendre hommage aux martyrs est un droit, un devoir, et une responsabilité pour tous les Mauritaniens, peu importe où ils se trouvent. Nous devons rester unis face à l’injustice et continuer à réclamer la vérité et la justice, car c’est seulement dans cet esprit que nous pourrons avancer vers une réconciliation véritable et durable.
C’est ensemble, avec respect et solidarité, que nous pourrons honorer la mémoire des victimes et bâtir une Mauritanie juste et inclusive.
Abou SARR
Tout d'abord, il est crucial de rappeler que les Mauritaniens vivant en Europe ou aux États-Unis sont également des victimes du génocide mauritanien, au même titre que ceux qui sont restés au pays. Ils ont perdu des proches, vécu l'exil, et portent dans leur mémoire les blessures de cette tragédie. Comme toute victime, ils ont le droit légitime de s’organiser, de mener des actions de commémoration, et de rendre hommage aux martyrs.
Le génocide mauritanien est une question nationale. Il ne concerne pas uniquement une région, un groupe, ou un contexte spécifique. Ce drame a touché l’ensemble des Mauritaniens épris de paix et de justice. Ceux qui sont tombés à Inal, ou ailleurs, ne sont pas morts parce qu’ils étaient les pères, les fils ou les époux de certaines personnes. Ils ont été tués parce qu’ils étaient des Noirs mauritaniens, pour la plupart des Pulaar, mais aussi parce qu'ils représentaient une menace pour un système oppressif qui cherchait à effacer une partie de la population.
Je voudrais donc dire à cette dame, avec tout le respect que je lui dois, que les véritables responsables du chaos, ce ne sont pas ceux qui commémorent ou parlent du génocide, où qu’ils se trouvent. Les véritables fauteurs de troubles sont ceux qui ont orchestré ces crimes odieux : ceux qui ont tué, violé et pendu des soldats noirs à Inal, ceux qui ont réduit des familles entières à l'exil, et ceux qui continuent de nier ces actes en refusant de dire la vérité et de rendre justice.
Ceux qui cherchent à commémorer nos martyrs, que ce soit en Mauritanie ou ailleurs dans le monde, œuvrent pour la mémoire, la vérité et la justice. Ils ne cherchent ni à diviser ni à attiser les tensions, mais plutôt à construire un avenir où de tels crimes ne pourront plus jamais se reproduire.
Rendre hommage aux martyrs est un droit, un devoir, et une responsabilité pour tous les Mauritaniens, peu importe où ils se trouvent. Nous devons rester unis face à l’injustice et continuer à réclamer la vérité et la justice, car c’est seulement dans cet esprit que nous pourrons avancer vers une réconciliation véritable et durable.
C’est ensemble, avec respect et solidarité, que nous pourrons honorer la mémoire des victimes et bâtir une Mauritanie juste et inclusive.
Abou SARR