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Enrôlement des citoyens : Le chef de l’Etat et son Premier Ministre silencieux pourquoi ?

 Ba Mamadou Amadou
Mercredi 27 Juillet 2011


Taya et Aziz ont la même feuille de route, les mêmes objectifs.
Le président Aziz, lui a décidé de s’y prendre autrement.
(Endormir l’opinion internationale et s’appuyer sur des expériences comme c'elle du Président Soudanais Oumar el Béchir)

Je l’avais dit à ceux qui voulaient l’entendre que :
La coopération Mauritano Soudanaise n’est surtout pas un fait de hasard mais plutôt stratégique pour la Mauritanie
(éviter à la Mauritanie le destin du soudan).

Depuis l’arrivée du président Aziz au pouvoir et comment ?
Nous observons des pratiques qui paraissent moins violentes que c’elles utilisées par Ould Taya mais aussi destructrice pour l’unité nationale (conseils de el Béchir)

Marginalisation de la communauté noire
(Le Foncier comme moyen d’occupation)

Le slogan « la terre appartient à ceux qui l’exploite » a profité au président Aziz pour renouer avec le programme, les engagements et les pratiques d’ould Taya que le passage du Président Ould ABDALAHI avait interrompu.
En décembre 2009, le Président Omar El Béchir du Soudan banni du monde civilisé, comme pour relancer la feuille de route suspendue depuis la chute de Taya en Mauritanie, débarque à Nouakchott.
On apprendra plus tard, l'acquisition par le Soudan de milliers d’hectares dans la vallée pour on ne sait quoi ?
L'Arabie Saoudite et la Libye emboîtent le pas au Soudan, l’occupation des terres de la vallée par les lobbies arabes a repris sa marche (volonté de Taya).
Les noirs sont expropriés par de simples notes d'information affichées dans les préfectures.
Moment où des réfugiés mauritaniens réinstallés dans cette partie du pays continuent de réclamer leurs terres qu’ils avaient abandonnées sous la contrainte et la pression de l’armée pendant et après les évènements de 89.

Suite logique
Ould Taya, ST Pierre et ould Mohamed Fall l’avaient commencé et le président Aziz et ould lagdaf continue d’imposer une souffrance supplémentaire (physique et morale) à des populations qui n’ont de choix que d accepter de servir comme ouvrier agricole ou de quitter définitivement les terres de leurs ancêtres.

Depuis la réforme domaniale et foncière de 1983 à nos jours, des milliers d’hectares ont été attribués à des maures blancs venus du nord du pays avec les moyens de l’état pour occuper les terres de la vallée vidées de leurs habitants (evenements1989).
De nouveaux villages sont nés à coté des anciens meurtris et occupés.
Les nouveaux occupants contrôlent l'administration et ont repris en main les conseils municipaux des villes et villages concernés.
es autochtones qui ont l'impression de vivre une nouvelle colonisation.
Les terres jadis sous une exploitation traditionnelle et coutumière ou les terres appartiennent à une famille, une lignée et non une personne, sont attribuées à d’autres états (Soudan, Lybie, Arabie saoudite, Koweït, etc.) Ou à des populations venues du nord au nom de la reforme foncière et par la force de la loi.
Une situation qui rappelle avec beaucoup de similitudes ce qui s'était passé au Kurdistan irakien.
Sous le régime arabe de Saddam Hussein qui, dans le cadre de sa campagne d'arabisation de cette partie du Nord de l'Irak, faisait confisquer les terres de culture et les biens immobiliers des familles kurdes qui sont ensuite chassées de leurs villages pour être remplacées par des familles arabes pauvres déménagées depuis la région de Bassora.
Je suis persuadé que vous trouvez là de similitudes surtout quand vous pensez aux milliers de déportés mauritaniens qui croupissent encore dans les camps de refugié au Sénégal et au Mali.
L’histoire avait rattrapé SADAM HOSSEIN, elle finira par faire de même
pour Taya, Aziz.et leurs complices


L’administration applique aussi la même feuille de route

L’administration territoriale affiche encore et toujours son visage d’une Mauritanie monocolore fière de son identité. Cette injustice flagrante doit interpeller nos consciences.

Il nous est facile de constater que : des 1400 dernières nominations ou mesures individuelles prises par la présidence de la république, seuls 90 noirs sont concernés toutes ethnies confondues

Un chiffre qui révèle au grand jour la politique d’exclusion communautaire érigée en mode de gestion de l’administration publique.
Aujourd’hui le recensement de la population vient clôturer cette partie de la feuille de route commencée en 1987.
Je suis qu’en même surpris de l’étonnement et de la colère de certains de nos intellectuels et hommes politiques.


Mamadou Amadou Ba

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