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Voilà pourquoi, nous ne devons pas nous tromper de combat! Ce que nous combattons, ce n'est pas une communauté, mais un système pourri à la solde de presqu'une communauté. Dans ce système, on retrouve toutes les composantes de ce pays même si le pourcentage au niveau des représentations est très déséquilibré!
Ce qui est dommage dans cette histoire, c’est le silence des hommes dits bons, de la majorité des ulémas qui n’ont pas hésité un seul instant à sortir dans les rues pour demander la tête de Biram au nom de l’islam…!
C’est comme si nous avions en Mauritanie deux sortes d’islam : celui des arabo-berbères et celui des négros mauritaniens !
De nos jours, on a l’impression que ce déséquilibre économique, politique, social, culturel entre les communautés est normal ! Alors que l’histoire montre que cela a été orchestré, planifié par ce système pourri et ce, dès le lendemain des indépendances pour atteindre son paroxysme en 1989 par une épuration des négros mauritaniens de l’armée, des administrations d’une façon générale. Plusieurs négros mauritaniens ont été déportés au Sénégal et au Mali, leurs terres spoliés…les cultures négros mauritaniennes sont rejetées par ce système : arabisation oblige…!!!
Le cas des harratines est encore plus terrible ! C’est un peuple qui n’a jamais rien eu, contrairement aux wolofs, pulars, soninkés, bambaras… qui ont été dépossédés de leurs droits au partage des biens de ce pays, à l’égalité des chances,…!
En 2012, il existe des esclaves en Mauritanie, des gens qui n’ont jamais eu l’impression d’être normaux, d’être des êtres humains à part entière…!!!
Même si certains semblent bénéficier de « droits », la majorité reste illettrée, ignorante et maintenue dans l’esclavagisme. Certains ont l’impression, à cause de l’interprétation que certains esclavagistes font de certains livres pourris, que leurs situation d’esclave est tout a fait normale et admise par le Bon Dieu ! Quelle immoralité !
Il serait bien, pour quiconque voudrait faire de la sensibilisation sur ce qui se passe dans ce pays, de bien faire la part des choses, de manière à ce qu’une communauté ne soit pas indexée et tenue responsable de nos maux. Ce sont des hommes, des mauritaniens à la tête d’un système pourri, basé sur le racisme, qui en sont responsables.
Des arabo-berbères et des négro-mauritaniens auront à rendre compte de leurs complicité et de leurs participations à l’instauration de ce système. Les témoignages ne manquent pas, certaines victimes de ce système sont encore vivantes, les écrits, les images, les preuves sont disponibles. Donc tout n’est qu’une question de temps et ce pays changera d’une manière ou d’une autre.