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Le Manifeste du Négro-Mauritanien Opprimé (Février 1966- Avril 1986) Ibiraahiima Abuu SAL/ Haayre MBaara-Kasga/Boggee/Sinycu Halaybe
Mardi 24 Juillet 2012
Paris, le 19 juin 2007
Service Diffusion 57bis, rue d’Auteuil. 75016. Paris A l’attention de Madame Marianne MEUNIER Journaliste. Jeune Afrique Objet : Ibrahima SARR et « « Le manifeste du Négro mauritanien opprimé… » Madame, Dans votre article intitulé « Mauritanie : retour d’exode pour les expulsés négro-mauritaniens » publié dans le journal Jeune Afrique du 20 au 26 mai 2007, article sorti respectivement sur les sites Flamnet (message 27043-jeudi 24 mai 2007) et Cridem (message 9199 du 24 mai 2007 à 01 : 28 : 35 CEST), vous avez écrit : « Il est impossible à certains déportés de ne pas vivre sur la terre de leurs ancêtres, soutient Ibrahima Sarr, candidat à la présidentielle et coauteur du Manifeste du Négro mauritanien opprimé… » Je vous informe que ce Monsieur n’a jamais participé à la rédaction du document intitulé « Le manifeste du Négro mauritanien opprimé. Février 1966-avril 1986. De la guerre civile à la lutte de libération nationale » produit par notre mouvement, les Forces de libération des Africains de Mauritanie (F.L.A.M) et diffusé à Nouakchott en avril 1986. Dans le premier bureau (mars 1983-septembre 1985) de notre mouvement, il avait occupé le poste de Secrétaire national chargé de la Communication. A la veille du deuxième congrès tenu en septembre 1985 toujours à Nouakchott, il signifia sa décision de ne pas renouveler son mandat et préféra quitter définitivement notre direction. J’ai quitté alors le poste de Secrétaire général pour prendre celui qu’il occupait avec une nouvelle appellation : Secrétaire national chargé de la Communication et de la formation idéologique. Malgré ce désengagement, j’avais proposé à Monsieur Ibrahima Moktar SARR qui était pour nous une personne ressources sur la presse publique en Mauritanie de faire partie du groupe de travail qui était chargé de la rédaction du document. Notre commission lui proposa donc de rédiger le chapitre sur le rôle de cette presse dans la problématique de la Question nationale. Mais Monsieur SARR ne voulut jamais s’impliquer dans le travail qu’on lui avait confié. Si feu Ibrahima Kaasum BAH dit B.I.K. (décédé à Nouakchott le 21 septembre 2006) n’était pas là souvent en train de faire des pressions par sa seule présence physique, pour la réalisation de notre projet, je me demande si nous n’allions pas laisser tomber ce travail à cause des difficultés que nous rencontrâmes (défaillances, collecte des informations, problèmes matériels). J’avais même fini par l’appeler « Le Gendarme ». Et pourtant il n’était ni membre du Bureau exécutif national ni membre de la Commission de rédaction ; mais il était parmi les membres de notre mouvement qui tenaient absolument à la diffusion aux niveaux national et international d’un document sur la situation des Noirs au regard de la politique chauvine et raciste arabe en Mauritanie. Pour illustrer mon propos, je vous informe les circonstances dans lesquelles le chapitre IV (pp.34-35) sur les mass médias a été rédigé. Un soir de décembre 1985, Ibrahima Kaasum BAH et moi-même, dans sa fameuse 2CV, sommes allés voir Monsieur Sarr chez lui, au quartier de la SOCOGIM Soweto, pour lui demander de rendre enfin sa copie. Nous trouvâmes qu’il n’avait rien écrit. Il nous avoua qu’il n’avait pas l’intention de s’impliquer dans ce travail. Il traversait une période de doute sur le combat que menait notre mouvement. Sur le chemin de retour, et suite à cette défaillance affichée de notre camarade et personne ressources, feu Ibrahima Kaasum Bah prit l’engagement de rédiger lui-même le chapitre en question ; car pour lui, il fallait sortir impérativement le document et le diffuser, comme il avait été décidé. Deux jours après, il me remit sa copie qui est donc ce chapitre. Hier, certaines personnes n’avaient pas voulu s’impliquer dans la réalisation d’un travail de communication sur la situation des Noirs pour des raisons diverses. Aujourd’hui, ces mêmes personnes cherchent à s’approprier du produit d’un travail qui a été pour nous éprouvant parce que seulement ce dit produit a acquis aujourd’hui une légitimité historique d’abord et politique ensuite. Comme on dit : tirer les marrons du feu. Et pourtant, c’est bien Monsieur Ibrahima Moktar SARR et feu Saydou KANE qui déclaraient durant la période du procès, en septembre 1986, jusque devant le juge Bîdhân chauvin et raciste (de la part du second) que « (…) le Manifeste ….est un document raciste rédigé par une aile extrémiste (…)». Comme on dit en Pulaar : jeddi ngalaa (Nul ne peut contester cette information) Je vous prie, Madame, de bien vouloir rétablir ce fait historique afin de ne pas contribuer à installer l’opinion dans la méconnaissance de cette réalité historique. De nombreux journaux nationaux et étrangers continuent de diffuser cette fausse information, sans que Monsieur SARR ne prenne en personne la décision honnête de démentir celle-ci. Il ne dira pas qu’il n’a pas lu les articles en question. C’est ainsi que des légendes sont créées. Veuillez recevoir mes respectueuses salutations Ibrahima Abou SALL - Secrétaire général des Forces de libération des Africains de Mauritanie (F.L.A.M.) : mars 1983-septembre 1984 - Secrétaire national chargé de la Communication et de la formation idéologique des Forces de libération des Africains de Mauritanie (F.L.A.M.) : septembre 1984-septembre 1986 Ampliation : Flamnet Cridem Ecrire une réponse
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