Forum
Vie diplomatique : un Jule à Niamey Albadi
On croyait en ses compétences mais à peine venu,il a causé à son pays moults problèmes .Non la Mauritanie qu'on connait et respecte ne devait pas nous envoyer un mr comme lui et qui se soucie peu des problèmes de son pays et des nigériens .
Il doit être déclaré persona non grata au Niger pour les fautes et manquements graves . Albadi
Nous avons vu ses positions contre SOS ESCLAVES de son pays en 2006 lorsqu'il travaillait pour la solde de Tayya que Tandja a hébergé à la villa verte lors di coup d'etat militaire . C'est pour dire que un secret de polichinelle s'il croit que les militants des droits de l'homme peuvent lui tolerer ça .
Ci joint , je laisse découvrir le nouveau amba ou consul de son pays au Niger : OULD TAYA RENVERSE, SON IDEOLOGIE PERSISTE La relation de l’incident qui suit constitue une source supplémentaire d’inquiétude sur l’avenir de la transition en cours dans notre pays, au moment où les hommes du système déchu, continuent de sévir, voire reprennent l’initiative, sans jamais subir de sanction, comme si le Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie les encourageait, en sous-main. Du 1er au 3 mars 2006 , s’est déroulé, à Nouakchott, un séminaire sur l’évaluation de la mise en œuvre des instruments juridiques internationaux de lutte contre la traite des personnes. Oumar SARR consultant pour l’Organisation des Nations Unies (ONU) animera cette réunion, organisée par le Ministère de l’Intérieur des Postes et Télécommunications (MIPT), en présence des représentants des Ministères des Affaires Etrangères et de la Coopération (MAEC), de la Justice (MJ), de la Police Nationale et des Organisations Non Gouvernementales, dont SOS Esclaves Mauritanie, représentée par Monsieur Birame Ould Abeid (membre adhérant). L’atelier sur la mise en œuvre des instruments juridiques internationaux de lutte contre la traite des personnes a déduit qu’en Mauritanie, la Loi Nationale sur la traite des personnes de 2003: - Ne comporte pas la définition et l’incrimination de la traite des personnes, telles que stipulées dans la convention internationale ratifiée. Il a été constaté que le législateur national omet, de la définition de la traite, le passage concernant l’esclavage et les pratiques analogues. - N’est pas applicable aux auteurs de traite, liées à l’esclavage traditionnel, même quant les victimes de celui-ci sont en grande majorité des femmes et des enfants. - Ne prévoit pas des dispositions incriminant la complicité, la tentative et l’organisation de la commission de l’infraction de traite de personnes. - Ne prend pas de dispositions visant à protéger les victimes et les témoins : mesures d’insertion économique pour les victimes et de protection des victimes et témoins contre le chantage de l’argent, de la violence ou toute autre moyen de rétorsion. - N’implique pas des actes de prévention, de coopération et autres, visant à faciliter la collaboration entre les services de détection et de répression, afin d’identifier les criminels et permettre l’échange d’information sur les méthodes utilisées ; elle ne prévoit pas la mise en place ou le renforcement des mesures de sécurité permettant des contrôles frontaliers efficaces, notamment de vérifier l’identité des personnes qui montent à bord ni de s’assurer de l’intégrité et de la sécurité des documents de voyages ou d’identité délivrés, pour empêcher qu’ils ne soient créés et utilisés illicitement. Au terme des travaux, l’atelier a indiqué, sous formes de recommandations, qu’il y’a lieu de modifier la Loi Nationale de 2003 sur la traite des personnes, en tirant argument, entre autres, de la lettre au Parlement d’alors, signée par le Président de SOS-Esclaves. Cet avis, dont il y a lieu de se féliciter, infirme les tentatives du Ministère de l’Intérieur, soutenu par l’antenne locale du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), tendant à présenter la loi de 2003, comme la réponse adéquate au problèmes de la servitude en Mauritanie. L’on s’en souvient, jusqu’aux derniers jours de la dictature, des séminaires du PNUD pour l’appui à la société civile s’achevaient par des « motions de soutien à Son Excellence Maawiya Ould Sid’Ahmed Taya, Président de la République ». Après l’adoption des travaux de tous les ateliers, et alors que les participants s’attendaient à la clôture, des orateurs, manifestement déçus par l’acte final, tenaient à exprimer leur mécontentement : - Le Conseiller du Ministre de l’Intérieur, Monsieur Abdallahi Ould Kebd – il supervisait le séminaire au nom du Gouvernement - a pris la parole pour indexer ceux qui évoquent l’existence de l’esclavage en Mauritanie et les accuser d’usage de faux car - dit-il - les anciens esclaves sont mieux nantis économiquement que leurs anciens maîtres et de citer un exemple, selon lui : s’adressant au consultant des Nations Unies, il affirme que Monsieur Mohamed Saïd Ould Hammody est un esclave d’origine mais ses frères, lui et ses enfants sont « les plus riches du pays et les plus introduits » ; afin de confirmer sa démonstration, il cite à témoin, dans son long discours, Madame Dorothy Sampas, ex ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique à Nouakchott; il la qualifie de dame « intègre, qui a passé des années en Mauritanie, avant de constater, toute seule, combien les militants prétendus anti-esclavagistes chargeaient injustement leur pays ». Visiblement, le Conseiller, en plus du ridicule et de l’exagération de sa thèse, avait oublié le rôle de neutralité du pouvoir de transition, les conclusions des journées de concertation et quelques déclarations du Président du Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie. Devant témoins - un seul étranger, le consultant du PNUD - il reprenait, à son compte, les diatribes de la police politique de Ould Taya, contre les militants des droits de l’Homme. Il n’allait pas rester seul sur cette lancée ; un autre haut fonctionnaire, régulièrement mandaté par une autorité publique, ira plus loin encore, en s’improvisant avocat de l’ethnie arabo-berbère, la sienne en l’occurrence, oubliant qu’il sert l’Etat mauritanien dont, en principe, les intérêts ne recoupent pas nécessairement ceux d’un groupe, fût-il dominant. - Prenant la parole, de sa propre volonté, donc à l’abri de toute incitation protocolaire, le représentant du Ministère de Affaires Etrangères et de la Coopération, Monsieur Mohamed Ould Hanchi, Chef du service des Affaires Juridiques et Consulaires, monta au créneau, pour stigmatiser « les méchants qui parlent de l’esclavage en Mauritanie. » A ses yeux, l’esclavage en milieu maure est un « esclavage à visage humain » (sic) comme en témoigne Gabriel Férral, un « éminent intellectuel français spécialiste de la Mauritanie ». Mais, poursuit Ould Hanchi, « ces gens qui s’attardent à soutenir qu’en Mauritanie il y’a l’esclavage, ce sont des gens qui y trouvent leur compte car ils gagnent de l’argent en contrepartie. » Après cette intervention déclinée sur un ton véhément, la concurrence battait son plein parmi les tenant du déni, dont la plupart, par réflexe hérité en 20 ans de dictature, croyaient plaire au sommet du pouvoir actuel. Pour Madame Touré Aïssata Kane, Présidente de l’Association des Femmes Francophones, le point de vue selon lequel l’esclavage existe en Mauritanie est démesurément et sciemment exagéré, car « les esclaves sont à la charge de leurs anciens maîtres et vivent à leur détriment » ; selon elle, « ceux qui prétendent lutter contre l’esclavage sont des « provocateurs ». L’attitude de Madame Aïssatta Kane a déconcerté plus d’un auditeur. SOS Esclaves en informera toutes les instances susceptibles de s’intéresser aux propos de Madame Kane. A son tour et ce n’est pas une surprise, la Présidente de l’ONG Anaïf-pie, Madame Mey Mint Haïdi, note : « ceux qui parlent de l’esclavage en Mauritanie lui font honte devant les étrangers » ; à ses yeux, « les esclaves sectaires ne veulent pas parler des autres opprimés comme les zénagas (tributaires) et ni de l’esclavage en milieu négro-mauritanien ». Madame Mey Mint Haïdi est une ancienne militante de l’ex parti au pouvoir. Elle a toujours relayé ses attaques contre les ONG mauritaniennes de défense des droits de l’Homme. En réponse à l’ensemble de ces accusations, le représentant de SOS-Esclaves s’empressa de démonter les fausses allégations et les contradictions des orateurs cités ; au milieu de son discours, les représentants des autorités et les « ONG » inféodées au régime d’avant et d’après le 3 août 2005, ont provoqué la cacophonie, désordre sur quoi le séminaire est achevé, sans aucune cérémonie de clôture. L’incident intervient quelques jours seulement avant les propos du Président du Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie qui niait, à Dakar, la présence de mauritaniens, dans des camps au Sénégal et au Mali, depuis les déportations et crimes racistes de 1989-1991, tous actes totalement impunis à ce jour. Il signale une dégradation du climat de détente et de dialogue consécutif au renversement de Ould Taya. Pourtant, à diverses occasions, le Président du CMJD et des membres de son Gouvernement ont pris des engagements fermes, dans le sens de l’apaisement et de la réparation, y compris an matière de lutte contre les pratiques esclavagistes et de retour des déportés. D’ailleurs, le Premier Ministre, le Ministre de la Justice et le Secrétaire Général de la Présidence n’ont cessé, depuis le 3 août 2005, de prodiguer, à SOS Esclaves, les plus vives assurances de leur disponibilité à combattre les discriminations, dans un esprit nouveau, de curiosité, d’écoute et de conformité au droit. S’agit-il d’un double langage délibéré ? Au demeurant, le sujet de notre préoccupation présente s’avère bien plus sérieux que de souligner les atermoiements - en soi assez graves- dans le discours officiel. Notre crainte, notre appréhension profonde tient à une question où les errements et les insuffisances de la transition nous renvoient, chaque jour : - La Mauritanie est-elle est une propriété de la communauté arabo-berbère ? En d’autres termes, est-il normal, c'est-à-dire sujet d’acceptation évidente, que des fonctionnaires de haut rang tiennent de tels propos où la victime de l’esclavage et du racisme doit se considérer dans son tort et se résoudre à l’autocensure ? Si la réponse est non, nous réclamons que les Messieurs Abdallahi Ould Kebd et Mohamed Ould Hanchi soient relevés de leurs services, pour faute lourde et traduits devant des instances disciplinaires. Sans ces mesures minimales, nous serions contraints à admettre, enfin et sans aucun doute, que le putsch du 3 août ne tient pas ses promesses : jusqu’à ce jour, il intimide les humbles, protège les tortionnaires, insulte les combattants de la liberté et les victimes ; ainsi, il justifie, par les faits, une citoyenneté à deux vitesses. Pour Bureau Exécutif de SOS Esclaves, Nouakchott, le 12 mars 2006 le Président Boubacar Messaoud www.sosesclaves.org afrique@sosesclaves.org exterieur@sosesclaves.org Ecrire une réponse
|
|||