Le putschisme, même sous les dehors les plus attrayants, les plus à la mode, reste une pratique régressive, surtout dans le contexte de la folle rivalité entre puissances hégémoniques dans le monde et en Afrique plus spécialement. La crise profonde qui affecte le Sahel fait de cette région le terrain de prédilection de ces putschistes en tenue kaki ou en civil ( troisième mandat). Des discours frelatés émaillés d'expressions anti-imperialistes relayés par internet dans les innombrables réseaux sociaux et voilà le coup de force blanchi et recyclé et les preneurs d'otage de nos démocraties balbutiantes et souvent de façade, transformés en héros du jours ! "Héros" sans vision ni culture aux antipodes des vrais patriotes africains que furent G. NASSER, les T. SANKARA ou les J. RAWLINGS qui jamais ne se réfugiérent derrière des gros bras mercenaires pour s'imposer dans l'arène, au nom d'un pretendu anti-imperialisme de circonstance et sans autre perspective que de s'aplatir devant un autre impérialisme. La quasi totalité des régimes en place violent les droits de leurs peuples et font les courses géopolitiques de puissances étrangères. Ils sont en permanence une justification vivante du putschisme et de l'interventionnisme. Seuls les naïfs pourraient néanmoins prendre cette justification comme autre chose qu'un prétexte tout trouvé et facile pour nourrir des ambitions personnelles et pour faire taire les vrais démocrates et les vrais patriotes.
La place des militaires est d'être dans les casernes et d'y rester. Pas de se prélasser dans les bureaux et de faire lire des communiqués de presse enfantins.
Gourmo Lô, 3 août 2023
La place des militaires est d'être dans les casernes et d'y rester. Pas de se prélasser dans les bureaux et de faire lire des communiqués de presse enfantins.
Gourmo Lô, 3 août 2023
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