AJD/MR et son président sur le chemin du pouvoir.



AJD/MR et son président sur le chemin du pouvoir.
Ni la vague décision de la HAPA qui a annulé l’intervention de IMS, ni les irrégularités déjà signalées au Canada et en Belgique ne peuvent fléchir la percée de IMS dans les grandes villes de la Mauritanie.

1) Pourquoi AJD/MR d’Ibrahima Moktar Saar (I.M.S) se démarque t-il des autres candidats pour se placer au sommet de la hiérarchie de l’opposition mauritanienne ?

2) Contrairement à la gabegie que se livrent les adversaires politiques d’AJD/MR, IMS se limite seulement aux contributions de ses militants et sympathisants pour financer sa campagne électorale, refusant donc de toute participation à la liquidation aveugle des deniers publics du pays.



Le candidat le plus éloquent de l’actuelle classe politique de la Mauritanie attire les regards de toute la Mauritanie de profondeur et même au de la des frontières, grâce à son programme cohérent et convainquant, la cause historique et politique des negro-mauritaniens et arabes opprimés, mais aussi de l’histoire personnelle de l’homme lui-même, qui a frôlé la mort à quelques reprises pour son engagement politique sans ambages.

Il est indéniable que désormais, l’homme en quête perpétuelle de vérité la plus dure à atteindre et la plus noble prospecter, est au centre de toutes les décisions nationales et politiques, et rien ne se fera plus sans lui. Les prochaines 24 heures seront riches en informations et de tractations politiques pour la course au second tour.Nous serons egalement qui va coutiser qui pour presider la mauritanie ?

3) La Mauritanie vient de sortir d’une crise politique sans précédent et qui a eu des conséquences politiques et économiques particulièrement importants, il convient maintenant d’en tirer des leçons de ce passé remarquable et tumultueux pour en corriger les erreurs, et rendre l’avenir moins compliqué et même plus prometteur si j’ose dire. Cela est d’autant plus important quand on sait que l’avenir réserve à la Mauritanie une situation sociale difficilement maîtrisable et nul n’en est invulnérable

4) L’harmattan de Ould Taya qui a soufflé sévèrement sur le pays pendant prés d’un quart de siècle a sévi et a presque emporté toutes les bonnes consciences et les têtes bien faites de la communauté noir, voir des familles entièrement décimées, faute d’être ou parler poular, soninké ou wolof. I.M. S est un rescapé de la révolte sanglante des étudiants noirs de février 1966, de l’arrestation du 04 septembre 1987 qui l’a conduit au célèbre mouroir de Walata.

L’homme affirme avoir encore des traces de cicatrices à ses jambes résultant des effets des menottes et des mauvais traitements subis durant son séjour en prison, pour avoir simplement revendiquer l’égalité des chances, l’officialisation des langues nationales, la publication du manifeste du negro-mauritanien opprimé et l’interdiction de l’esclavage.

5) Sorti de prison, il continue son combat avec un seul mot d’ordre : rétablir la justice au lieu de l’injustice et cultiver la cohabitation symbiose entre les différentes composantes de la nation. C’est ainsi qu’en 2001 I.M.S brigue alors le mandat de député au sein de l’opposition sous l’égide de son parti d’alors action pour le changement (AC), et profite de cette occasion pour réveiller l’assemblée nationale jadis dormante et somnolente. Il l’anime et l’alimente de débats dignes d’une l’assemblée nationale.

En pleine séance, il interpella le premier ministre Cheikh ould Aviya pour lui demander d’ouvrir non seulement des négociations pour le retour des refugiés politiques au Sénégal et au mali, mais aussi pour l’éradication de l’esclavage sous toutes ses formes. A l’époque ces sujets étaient encore tabous. Le premier ministre saisit immédiatement le président Maouya ould Taya qui l’ordonne de dissoudre le parti du poète dérangeant et devenu indésirable et intraitable pour ses convictions et ses vérités indéniables.

6) c’est ainsi que poète s’associe alors avec Massoud el Boukheir, jadis révolutionnaire de la cause des harratins et de l’exclusion des negro-mauritaniens dans la vie politique du pays, pour former APP. Les deux hommes s’entendent de défendre conjointement leurs programmes y compris la question des langues nationales, l’identité nationale, le passif humanitaire et le retour des refugiés. Mais le mariage ne durera pas longtemps car si les deux hommes ont le sentiment d’appartenir à des communautés exclus, ils n’ont pas le même degré de conviction et d’attentes politiques.

7) Le 03 août 2005, Ely ould Mohamed Vall renverse Maouya ould Taya et le pays se dirige vers une transition démocratique sans précédent, ce qui nourrit au peuple mauritanien d’énormes espoirs, de voir un jour la réalisation de la paix et de liberté pour toute une nation largement traumatisée par la dictature sanguinaire de Maouya Ould Taya.

Les acteurs politiques conviés à des journées nationales de concertation mal organisées, passent à coté de l’essentiel car les questions inscrites à l’ordre du jour ne reflétaient pas les revendications de la cause des negro-mauritaniens, ce qui marque les premières distances du député / poète, par rapport à APP et aux dites journées nationales de concertations. IMS s’attendait à un réel débat politique sur les années sombres de la Mauritanie avec les militaires responsables de la situation humainement catastrophique afin enterrer définitivement la question du passif humanitaire et repartir sur de nouvelles bases politiques plus solides.

Il est partisan d’une vérité réconciliation, telle que cela s’est passé en Afrique du sud, entre le peuple mauritanien et les militaires responsables. Massoud Ould Boukheir quant à lui a opté pour la thèse de l’oubli. Il accepté et a suivi les conclusions des journées de concertations mal parties déjà. Car pour combattre et éradiquer le mal, il faut partir de la racine elle-même. C’est le début d’une rupture politique et sérieuse désormais consommée. C’est dans ce sens qu’IMS a publié son célèbre article : La transition en dérive. L’article le plus lu, encore disponible sur CRIDEM prédisait la crise politique que nous venons de vivre. Ce qui prouve une fois de plus que son auteur a toute sa place dans la table des négociations politiques pour résoudre les questions de cohabitation, d’identité nationale et de l’unité nationale du pays.

8) IMS, fort convaincu de son programme et des questions que nous avions citées plus haut (voir paragraphe 7), refuse de cautionner les conclusions des journées nationales de concertations, faute d’un réel débat sur les questions épineuses et divergentes et en l’occurrence le passif humanitaire, le retour organisé et digne de nos concitoyens, l’éradication de l’esclavage sous toutes ses formes et l’officialisation des langues nationales dans la constitution tel que le poular, le soninké, et le wolof à l’instar de l’arabe, jusque seule langue officielle.

En outre le poète prône que la constitution soit écrite de sorte que la Mauritanie puisse recouvrer tout son caractère africain niée dans les 20 dernières années. C’est dans cette optique que le député / poète se retire des démarches de la transition dont il ne croit plus et qui n’a plus les odeurs d’une démocratie digne de son nom.

9) Sans parti politique le député / poète se présente à l’élection présidentielle en tant que candidat indépendant et récolte victorieusement un score avoisinant les 8% des suffrages exprimés, ce qui lui a valu toutes les félicitations du peuple mauritanien et même par des arabes, mais aussi toutes les dimensions politiques d’un opposant convaincu et habile à la négociation et à la résolution des problèmes politiques, avant de devenir le secrétaire général de l’opposition mauritanienne. Depuis le 10 juillet derniers, les sondages lui accréditent de 10 à 14% des suffrages. Ce qui pourrait lui placer en deuxième position au premier tour après Massoud ou Ould Daddah, vu la configuration politique du jour.

10) Au lendemain de l’élection présidentielle le députe / poète crée son parti L’Alliance pour la Justice et la Démocratie / Mouvement pour la Rénovation (AJD/MR). En août dernier, quant le général Abdoul Aziz a pris le pouvoir par un coup de force, AJD/MR a déclaré par voie de la direction du parti avoir pris acte de l’événement car IMS l’avait prédit (lire La transition en dérive ou Les raisons de la chute de SIDIOCA, écrit par un membre du parti).

11) Sachant que sidioca, loin de respecter l’esprit de la transition et rompre avec le système du passé, préfère hériter et appliquer le même système ségrégationniste que ses prédécesseurs avaient instauré, le même mécanisme et même méthode avec les mêmes figures aux commandes de l’État, sans accepter d’ouvrir le vrai débat nécessaire à la Mauritanie à savoir l’amendement de la constitution pour l’officialisation des langues nationales, définir le passif humanitaire en identifiant clairement les chefs d’inculpation et les principaux coupables et responsables, le partage du pouvoir, la promotion de la diversité culturelle, IMS décide en accord avec ses sympathisants et militants de se présenter à l’élection présidentielle du 18 juillet 2009, initialement prévue le 6 juin 2009.

12) Cependant, bien que sidioca soit la continuité de la politique de Maouya Ould Taya, avec des mains liées par les militaires, il a eu le mérite d’être le premier président à signer la reconnaissance de l’existence de la déportation des negro-mauritaniens de l’autre coté de la frontière.

13) Durant cette crise qui a opposé les antagonistes politiques, quelques mauvaises langues ont tenté par divers moyens de discréditer déloyalement AJD/MR (mais sans succès) à cause de sa position éclairée sur la prise du pouvoir par la junte en août 2008.

C’est dans cette optique qu’IMS, fort confiant du crédit que le parti lui accorde, a fait une preuve de démonstration de force en convoquant un meeting le 31 janvier 2009 à Sebkha, le succès fut énorme en attestant par la même que son parti est désormais un organe incontournable au sein de l’opposition. Il va s’en doute dire qu’IMS améliorera forcement son score dans la prochaine course à la magistrature suprême du pays.

14) La junte a organisé les états généraux de la démocratie, auquel le conseil national de l’AJD/MR a pris part le 25 décembre 2008. Le parti du poète a saisi l’occasion pour présenter ses doléances les plus chers à la communauté negro-mauritanienne et même arabe. C’est ainsi qu’il obtient la signature de la classe politique des points suivants:

• La reconnaissance du passif humanitaire des années 89 et 91

• L’amendement de la constitution, en y précisant l’égalité des quatre communautés composantes du pays

• L’éradication totale de l’esclavage en y prenant par la racine

• L’officialisation de langues nationales telle que le poular, soninké, et wolof au même titre que l’arabe

• Rendre le service militaire obligatoire dés 18 ans pour tous les jeunes mauritaniens. Il est important de souligner ici qu’aucun pouvoir de l’histoire politique du pays n’a accepté promettre de tels droits. Ce qui donne à IMS un gage politique particulièrement important au sein de l’opposition.

15) Par ailleurs, il est à remarquer que jusque là le parti n’a aucun ministre, aucun député, aucun chef de service ni directeur, mais c’est une situation qui va changer dans un proche avenir. L’AJD/MR ira aux prochaines élections (présidentielles, législatives, sénatoriales et municipales, et ses élus lui serviront de piliers et de portes drapeaux à tous les niveaux des rouages de l’État pour garantir l’émergence du parti, de ses militants, sympathisants et de ses cadres qui œuvrent dignement pour la bonne gouvernance du pays.

Ibrahima THIAM Montréal

Source : cridem.





Samedi 18 Juillet 2009
Boolumbal Boolumbal
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