Le président sénégalais, maître Abdoulaye Wade, médiateur en chef dans la crise politique et institutionnelle née du coup d’état du 6 août 2008 en Mauritanie, a soumis une proposition de la dernière chance aux protagonistes. Un plan transmis au camp du général Mohamed Ould Abdel Aziz, au Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD) et au Rassemblement des Forces Démocratiques, mardi, par le ministre des affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, envoyé spécial du médiateur, revenu dans nos murs en début de semaine.
Exactement, comme cela a été le cas à Dakar, les protagonistes sont placés devant leurs responsabilités: on leur demande désormais de prendre le morceau tout entier ou le laisser. Une stratégie qui a bien marché à Dakar. On ne sait pas encore si elle marchera cette fois-ci. Mais tout le monde pense, en effet, que la mise en place du gouvernement et la démission de Sidi pourraient bien avoir lieu ce jeudi …
Depuis son arrivée à Nouakchott, l’increvable chef de la diplomatie sénégalaise a rencontré tous les protagonistes et même des personnalités n’assumant aucune charge officielle en dépit du fait que leur position par rapport aux différentes chapelles soient notoirement connue des mauritaniens.
Tel est le cas notamment de l’homme d’affaires, Mohamed Ould Bouamatou, ancien président du patronat, PDG de la GBM et jouissant d’une forte influence ici en Mauritanie, au Sénégal et en France. Un homme qui, par l’intermédiaire de Karim Wade et maître Albert Bourgi, entre autres, aurait joué une importante partition dans « le parrainage » réel ou supposé du général Mohamed Ould Abdel Aziz par certains milieux français.
Des soutiens derrière lesquels, les détracteurs de la rectification ont tout de suite identifié l’ombre de la mafieuse et très décriée France –Afrique.
La proposition de la dernière chance, concoctée par le très rusé maître Abdoulaye Wade (au point d’être qualifié de lièvre par l’ancien président sénégalais, Léopold Sédar Senghor, dont il était l e principal opposant) et transmise par Cheikh Tidiane Gadio, est, parait-il, incompressible « à prendre ou à laisser » par les différentes parties.
Les négociateurs mauritaniens et les partenaires du Groupe de Contact International sur la Mauritanie (GCIM) restent encore très avares de confidences sur le contenu de ce qui prend désormais les allures d’une véritable bouée de sauvetage pour éviter à l’Accord Cadre de Dakar (ACD) le sort d’un machin mort né.
Ainsi, l’information sur la substance du nouveau plan ne filtre qu’a comptes gouttes, à dose vraiment homéopathique. Accroché par Biladi, l’un des négociateurs mauritaniens rassure que les choses avancent et que la possibilité de l’arrivée à un accord sur les points de discorde devient de plus en plus grande…
On estime, en effet, que le chef de l’état sénégalais proposerait une recomposition de l’actuel Haut Conseil d’Etat (HCE) avec entre autres « innovations » de nouvelles arrivées et un changement de nom. Quant aux prérogatives et compétences du nouveau machin, elles resteraient toujours collées aux impératifs de sécurité et donc de lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine.
Mercredi en fin d’après midi, plusieurs heures après la soumission du plan aux 3 pôles signataires de l’Accord Cadre de Dakar (ACD) pour un retour inclusif à l’ordre, la tendance était encore à l’optimisme.
De fortes pressions pour sauver les meubles
Sentant la situation désespérément bloquée, cas de figure identique à l’évolution des pourparlers de Dakar début juin, le président sénégalais, médiateur en chef, sort encore des tiroirs un nouveau plan. Le vieux, qui a plus d’un tour dans son sac, tient absolument à réussir le coup de la réconciliation entre ses cousins mauritaniens.
Pour en arriver, d’autres pays amis, notamment la France, seraient rentrés dans l’interminable jeu pour donner encore un coup de pouce décisif. Une ancienne puissance coloniale dont il se murmure que c’est l’ambassadeur en personne qui aurait rédigé le texte de Dakar.
Les pressions de la capitale sénégalaise étaient globalement exercées sur le camp anti-putsch pour l’amener à plus de souplesse. Pour l’autre, on aurait plutôt promis quelque chose. Selon la lettre du continent, l’homme fort du moment en France, le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, a promis à Aziz, le 30 mai lors d’un entretien téléphonique, une audience rapide avec Sarkozy s’il remporte l’élection…
Celles de Nouakchott cibleraient l’ancien chef de la junte, qui aspire à assumer la charge du président de la République au-delà de l’échéance capitale du 18 juillet 2009.
D’où l’intérêt de se préparer de solides amitiés dans un milieu où il va arriver totalement novice en dépit du « service » pendant les 9 mois ayant suivi le putsch.
Quant à Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, promis à une retraite imminente, il y a fort à parier qu’il soit insensible aux pressions. Sur la lumière de cela, on s’attend à ce que les pressions soient plus fortes sur Aziz qui pourrait céder, lui qui n’a rien concédé sauf le report du scrutin, sur le dossier du HCE qui, d’ailleurs, ne veut pas dire grand-chose. Juste un avantage psychologique pour Sidi. Cette structure militaire a été, en grande partie, vidée de sa substance depuis la démission de son ‘’géniteur’’ Aziz.
Quoi qu’il en soit, l’opinion ne s’intéresse plus à ces détails et aspire seulement à l’application des termes de l’accord à travers la mise en place du gouvernement de transition et des autres structures qui préparent l’élection présidentielle du 18 juillet, porte de sortie de la crise née du putsch.
Kouchka
Source: Biladi
Exactement, comme cela a été le cas à Dakar, les protagonistes sont placés devant leurs responsabilités: on leur demande désormais de prendre le morceau tout entier ou le laisser. Une stratégie qui a bien marché à Dakar. On ne sait pas encore si elle marchera cette fois-ci. Mais tout le monde pense, en effet, que la mise en place du gouvernement et la démission de Sidi pourraient bien avoir lieu ce jeudi …
Depuis son arrivée à Nouakchott, l’increvable chef de la diplomatie sénégalaise a rencontré tous les protagonistes et même des personnalités n’assumant aucune charge officielle en dépit du fait que leur position par rapport aux différentes chapelles soient notoirement connue des mauritaniens.
Tel est le cas notamment de l’homme d’affaires, Mohamed Ould Bouamatou, ancien président du patronat, PDG de la GBM et jouissant d’une forte influence ici en Mauritanie, au Sénégal et en France. Un homme qui, par l’intermédiaire de Karim Wade et maître Albert Bourgi, entre autres, aurait joué une importante partition dans « le parrainage » réel ou supposé du général Mohamed Ould Abdel Aziz par certains milieux français.
Des soutiens derrière lesquels, les détracteurs de la rectification ont tout de suite identifié l’ombre de la mafieuse et très décriée France –Afrique.
La proposition de la dernière chance, concoctée par le très rusé maître Abdoulaye Wade (au point d’être qualifié de lièvre par l’ancien président sénégalais, Léopold Sédar Senghor, dont il était l e principal opposant) et transmise par Cheikh Tidiane Gadio, est, parait-il, incompressible « à prendre ou à laisser » par les différentes parties.
Les négociateurs mauritaniens et les partenaires du Groupe de Contact International sur la Mauritanie (GCIM) restent encore très avares de confidences sur le contenu de ce qui prend désormais les allures d’une véritable bouée de sauvetage pour éviter à l’Accord Cadre de Dakar (ACD) le sort d’un machin mort né.
Ainsi, l’information sur la substance du nouveau plan ne filtre qu’a comptes gouttes, à dose vraiment homéopathique. Accroché par Biladi, l’un des négociateurs mauritaniens rassure que les choses avancent et que la possibilité de l’arrivée à un accord sur les points de discorde devient de plus en plus grande…
On estime, en effet, que le chef de l’état sénégalais proposerait une recomposition de l’actuel Haut Conseil d’Etat (HCE) avec entre autres « innovations » de nouvelles arrivées et un changement de nom. Quant aux prérogatives et compétences du nouveau machin, elles resteraient toujours collées aux impératifs de sécurité et donc de lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine.
Mercredi en fin d’après midi, plusieurs heures après la soumission du plan aux 3 pôles signataires de l’Accord Cadre de Dakar (ACD) pour un retour inclusif à l’ordre, la tendance était encore à l’optimisme.
De fortes pressions pour sauver les meubles
Sentant la situation désespérément bloquée, cas de figure identique à l’évolution des pourparlers de Dakar début juin, le président sénégalais, médiateur en chef, sort encore des tiroirs un nouveau plan. Le vieux, qui a plus d’un tour dans son sac, tient absolument à réussir le coup de la réconciliation entre ses cousins mauritaniens.
Pour en arriver, d’autres pays amis, notamment la France, seraient rentrés dans l’interminable jeu pour donner encore un coup de pouce décisif. Une ancienne puissance coloniale dont il se murmure que c’est l’ambassadeur en personne qui aurait rédigé le texte de Dakar.
Les pressions de la capitale sénégalaise étaient globalement exercées sur le camp anti-putsch pour l’amener à plus de souplesse. Pour l’autre, on aurait plutôt promis quelque chose. Selon la lettre du continent, l’homme fort du moment en France, le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, a promis à Aziz, le 30 mai lors d’un entretien téléphonique, une audience rapide avec Sarkozy s’il remporte l’élection…
Celles de Nouakchott cibleraient l’ancien chef de la junte, qui aspire à assumer la charge du président de la République au-delà de l’échéance capitale du 18 juillet 2009.
D’où l’intérêt de se préparer de solides amitiés dans un milieu où il va arriver totalement novice en dépit du « service » pendant les 9 mois ayant suivi le putsch.
Quant à Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, promis à une retraite imminente, il y a fort à parier qu’il soit insensible aux pressions. Sur la lumière de cela, on s’attend à ce que les pressions soient plus fortes sur Aziz qui pourrait céder, lui qui n’a rien concédé sauf le report du scrutin, sur le dossier du HCE qui, d’ailleurs, ne veut pas dire grand-chose. Juste un avantage psychologique pour Sidi. Cette structure militaire a été, en grande partie, vidée de sa substance depuis la démission de son ‘’géniteur’’ Aziz.
Quoi qu’il en soit, l’opinion ne s’intéresse plus à ces détails et aspire seulement à l’application des termes de l’accord à travers la mise en place du gouvernement de transition et des autres structures qui préparent l’élection présidentielle du 18 juillet, porte de sortie de la crise née du putsch.
Kouchka
Source: Biladi