Accord de Dakar: Les derniers obstacles sont-ils levés ?

Cheikh Tijane Gadio ministre sénégalais des Affaires Etrangères et coordinateur de la médiation internationale en Mauritanie, a quitté Nouakchott l’après-midi du 13 juin après un nouveau round de négociations avec les pôles politiques signataires de l’accord de Dakar, jugé salutaire, en Mauritanie



Accord de Dakar: Les derniers obstacles sont-ils levés ?
Le nouveau round de négociations a été mené en présence des membres du comité de suivi désignés par la communauté internationale pour suivre en Mauritanie la mise en œuvre de l’accord de Dakar qui a permis le report de la présidentielle du 6 juin au 18 juillet, la libération des détenus politiques, et devait également déboucher sur la formation d’un gouvernement de consensus et la démission du président renversé par putsch .

Venu en début de soirée du 12 juin, M Gadio qui était aux Etats Unis la veille a tenu dans la soirée du 12 juin (avant son départ pour l’Espagne et son retour en milieu de journée du 13 juin) une longue réunion avec les protagonistes en vue de lever les obstacles qui freinaient la formation d’un gouvernement d’union nationale prélude à la démission du président constitutionnel renversé le 6 août.

La formation du gouvernement d’union nationale qui devait être finalisée le 6 juin dernier n’est pas encore intervenue (au 13 juin) mais des progrès considérables ont été cependant réalisés. Les pôles ont franchi la phase du pourvoi des portefeuilles et l’opposition a finalement accepté -après un compromis sur des postes à rang de ministères- la désignation du premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf proposé par le pôle du général Mohamed Ould Abdel Aziz.

Restait alors la signature par le président Sidi Ould Cheikh Abdellahi du décret donnant naissance au gouvernement d’union nationale avant sa démission de ses fonctions.

Mais deux autres obstacles se dressaient devant cette démission : la dissolution du Haut Conseil d’Etat (HCE) la junte militaire qui avait renversé le président Ould Cheikh Abdellahi et la formalisation de sa démission dans un cadre approprié: la présidence de la République mauritanienne.

Il semble aussi que des progrès aient été réalisés à ces niveaux. Le statut du HCE va être dit-on confié au nouveau gouvernement d’union nationale qui pourra, par un artifice constitutionnel changer sa dénomination vers un «conseil national de la Défense» et modifier ainsi ses attributions et sa composition.

Concernant le cadre approprié pour l’annonce de la démission du président Ould Cheikh Abdellahi, le Palais des congrès de Nouakchott semble avoir été choisi pour abriter la cérémonie de démission du président renversé qui recevra d’abord la démission du premier ministre constitutionnel Yahya Ould Ahmed Waghf dont la libération a été récemment saluée par l’Union européenne et la France.

C’est au Palais des Congrès de Nouakchott que le président Ould Cheikh Abdellahi avait été solennellement investi le 19 avril 2007, lors d’une grandiose cérémonie après son élection en mars 2007.

Source: Tahalil

Dimanche 14 Juin 2009
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