Le discours ambivalent et justicialiste tenu par le futur président et ex général Aziz ne serait pas sans être trop beau pour être vrai et par conséquent sujet à légitime caution.Comme l’illustre très bien ce proverbe arabe « Kelâmou el leili, yemhihi kelâmou el nahar » soit « les paroles tenues de nuit seront effacées par celles tenues de jour » ; les femmes et les machos volages en sauraient justement un rayon sur ce genre de promesses faramineuses et salivantes sans lendemains toutefois.Cela dit, et sans vouloir préjuger ni méjuger du sérieux ou de la fermeté des mirobolantes résolutions clamées aux quatre vents par le candidat Aziz pendant son agressive campagne électorale, nous serions bien en droit d’émettre d’objectifs et plausibles doutes sur son « accountability » comme diraient les Anglo-saxons, passés les allèchants et prolifiques effets de manche électoralistes à usage de ratissage de voix tous azimuts.Quitte à promettre monts et merveilles et à dire une chose et son contraire confiant qu’il serait en l’inexistence dans nos mauvaises et bien ancrées traditions politiques d’un vote-sanction populaire à même de forcer la main aux élus pour les amener à appliquer ne serait-ce qu’en partie leur contrat-programe.
La fin aura toujours justifié les moyens de tous temps et en tous espaces et ce ne serait sûrement pas Machiavel qui soutiendrait le contraire dans son ouvrage « Le prince », ce livre de chevet des politicaillons peu scrupuleux universels et les nôtres n’auraient aucune raison valable d’y déroger vraiment.Et pour cause donc !Nous serions déjà bien avancés et heureux qu’Aziz ne s’en tienne banalement qu’à recomposer à l’identique ou presque cet increvable « Système » sans y rajouter du sien ;système qui ne s’use jamais même si l’on s’en sert abusivement et qu’Aziz ne connait que trop bien pour lui avoir toujours bien réussi au point d’en être lui même un produit dérivé de pure lignée.
Sauf que cette fois ci, le système autocratique dans l’âme, mais remis au goût du jour se drapera des oripeaux de la démocratie pluraliste issue des urnes du système justement, encore et toujours.Donc, dans cette peu engageante et reluisante perspective, il ne serait à craindre que nous ne soyions en passe de basculer vers une glaciation politique à même de géler tous espoirs de changements positifs et qui se contenterait seulement de garder le décevant et inamovible « status quo ante ».Autrement dit, la tentation de nous resservir du « surgelé réchauffé » serait bien grande, eu égard à la composition du Brain Trust (sic) chargé de concocter le « New Deal » du futur président Aziz à moins que cette équipe pas si neuve et innovatrice que de prétendu ne se suffise modestement à restaurer le « Old Deal » auquel cas, nous ne serions pas près, alors là vraiment pas, de sortir de l’auberge espagnole du système.
Mauvais présages qui eussent été fort prévisibles du reste car rien ne prédisposerait ce militaire plus entraîné à gérer un mess d’officier qu’à remettre sur les rails une Nation exsangue, un peu par ses oeuvres aussi, ces 11 derniers mois en tout cas.Que d’avoir appris à envoyer ad patres l’ennemi voire des frères compatriotes ou à fomenter et réussir des putschs ne serait d’aucun secours pour éventuellement redresser la Mauritanie aux rivages de l’abîme.Enfin, il suffirait de parcourir les pédigrées de la plupart des sociétaires de son pseudo Brain Trust pour finir de conjecturer le pire.A Dieu ne plaise, même si en politique il n’y a pas de fatalité mais rien que des choix assumés et ce serait bien là que le bat blesserait justement :les bons choix.En tout.
La démocratie, la justice sociale et l’oeuvre pour le développement seraient-ils donc des luxes à nous irrémédiablement inabordables ?Il n’y en aurait ainsi que pour les autres, pas pour nous ? Serions nous aussi à jamais sévrés de ces « fruits interdits » auxquels nous nous apprêtions avec boulimie à mordre à pleines dents avec l’avènement de la démocratie universelle ?L’avenir proche aura bientôt fini de nous en instruire,
InchAllah.
Source: Khalil Balla Gueye
La fin aura toujours justifié les moyens de tous temps et en tous espaces et ce ne serait sûrement pas Machiavel qui soutiendrait le contraire dans son ouvrage « Le prince », ce livre de chevet des politicaillons peu scrupuleux universels et les nôtres n’auraient aucune raison valable d’y déroger vraiment.Et pour cause donc !Nous serions déjà bien avancés et heureux qu’Aziz ne s’en tienne banalement qu’à recomposer à l’identique ou presque cet increvable « Système » sans y rajouter du sien ;système qui ne s’use jamais même si l’on s’en sert abusivement et qu’Aziz ne connait que trop bien pour lui avoir toujours bien réussi au point d’en être lui même un produit dérivé de pure lignée.
Sauf que cette fois ci, le système autocratique dans l’âme, mais remis au goût du jour se drapera des oripeaux de la démocratie pluraliste issue des urnes du système justement, encore et toujours.Donc, dans cette peu engageante et reluisante perspective, il ne serait à craindre que nous ne soyions en passe de basculer vers une glaciation politique à même de géler tous espoirs de changements positifs et qui se contenterait seulement de garder le décevant et inamovible « status quo ante ».Autrement dit, la tentation de nous resservir du « surgelé réchauffé » serait bien grande, eu égard à la composition du Brain Trust (sic) chargé de concocter le « New Deal » du futur président Aziz à moins que cette équipe pas si neuve et innovatrice que de prétendu ne se suffise modestement à restaurer le « Old Deal » auquel cas, nous ne serions pas près, alors là vraiment pas, de sortir de l’auberge espagnole du système.
Mauvais présages qui eussent été fort prévisibles du reste car rien ne prédisposerait ce militaire plus entraîné à gérer un mess d’officier qu’à remettre sur les rails une Nation exsangue, un peu par ses oeuvres aussi, ces 11 derniers mois en tout cas.Que d’avoir appris à envoyer ad patres l’ennemi voire des frères compatriotes ou à fomenter et réussir des putschs ne serait d’aucun secours pour éventuellement redresser la Mauritanie aux rivages de l’abîme.Enfin, il suffirait de parcourir les pédigrées de la plupart des sociétaires de son pseudo Brain Trust pour finir de conjecturer le pire.A Dieu ne plaise, même si en politique il n’y a pas de fatalité mais rien que des choix assumés et ce serait bien là que le bat blesserait justement :les bons choix.En tout.
La démocratie, la justice sociale et l’oeuvre pour le développement seraient-ils donc des luxes à nous irrémédiablement inabordables ?Il n’y en aurait ainsi que pour les autres, pas pour nous ? Serions nous aussi à jamais sévrés de ces « fruits interdits » auxquels nous nous apprêtions avec boulimie à mordre à pleines dents avec l’avènement de la démocratie universelle ?L’avenir proche aura bientôt fini de nous en instruire,
InchAllah.
Source: Khalil Balla Gueye