Monsieur le Président….des pauvres
Dans quelques heures aura lieu la cérémonie d’investiture, coup d’envoi de votre mandature de président élu de la République. Au même moment, nombre de vos compatriotes, rabougris dans des bidonvilles de Nouakchott ou de Nouadhibou, ou quelque part à Wothi, à Abdel Bagrou , ou à Hassi Chégar, loin de ce faste, se battent, qui pour assurer le seul repas quotidien, qui pour trouver un hypothétique moyen de transport pour rallier le centre de santé le plus proche et y faire soigner son enfant, qui pour s’approvisionner en eau potable, et cetera.
Ceux là sont les pauvres, qui vivent avec moins de 500UM/jour, loin de tout, leur habitat est précaire, leurs conditions d’hygiène déplorables, leurs enfants peu ou pas scolarisés. Leur lendemain est incertain. Il leur est difficile de développer, pire, d’entreprendre simplement une action économique indépendante, individuelle ou collective. Exclus qu’ils sont du système bancaire traditionnel ou ignorant celui-ci, ils ne peuvent prétendre au prêt.
Or, une profonde volonté d’agir pour améliorer leur quotidien anime chacun d’entre eux. Ils peuvent ouvrir une échoppe, démarrer un commerce de poisson, un atelier de couture si….une condition qu’il va falloir leur créer afin de leur garantir, à eux aussi, l’accès aux services de base, de qualité et à prix abordables : sociaux, éducatifs, de santé, de logement, d’énergie et d’eau potable. Ce faisant, vous joindrez l’acte à la parole et vous vous attaquerez aux formes extrêmes de pauvreté qui caractérisent encore bien des zones et une grande partie de notre population.
C’est ce qu’attendent de vous les masses que vous avez soulevées tout au long de votre campagne électorale. C’est également sur votre volonté et de votre capacité à engager ce vaste chantier que vous jugeront ceux qui vous ont entendu vous (laisser) déclarer président des pauvres. La cohésion sociale par la réduction des inégalités et la promotion de l’équité doivent être votre crédo.
La lutte contre la pauvreté au plan international prend les allures d’une vaste hypocrisie. Les objectifs du millénaire fixés par le PNUD ne seront pas atteints. La générosité des pays occidentaux, en particulier ceux du G8, est depuis bien longtemps en panne.
Alors, ce qui est chimère ailleurs peut –t-il être vérité en Mauritanie, pays pauvre parmi les plus pauvres.
Boubacar DIAGANA
Dans quelques heures aura lieu la cérémonie d’investiture, coup d’envoi de votre mandature de président élu de la République. Au même moment, nombre de vos compatriotes, rabougris dans des bidonvilles de Nouakchott ou de Nouadhibou, ou quelque part à Wothi, à Abdel Bagrou , ou à Hassi Chégar, loin de ce faste, se battent, qui pour assurer le seul repas quotidien, qui pour trouver un hypothétique moyen de transport pour rallier le centre de santé le plus proche et y faire soigner son enfant, qui pour s’approvisionner en eau potable, et cetera.
Ceux là sont les pauvres, qui vivent avec moins de 500UM/jour, loin de tout, leur habitat est précaire, leurs conditions d’hygiène déplorables, leurs enfants peu ou pas scolarisés. Leur lendemain est incertain. Il leur est difficile de développer, pire, d’entreprendre simplement une action économique indépendante, individuelle ou collective. Exclus qu’ils sont du système bancaire traditionnel ou ignorant celui-ci, ils ne peuvent prétendre au prêt.
Or, une profonde volonté d’agir pour améliorer leur quotidien anime chacun d’entre eux. Ils peuvent ouvrir une échoppe, démarrer un commerce de poisson, un atelier de couture si….une condition qu’il va falloir leur créer afin de leur garantir, à eux aussi, l’accès aux services de base, de qualité et à prix abordables : sociaux, éducatifs, de santé, de logement, d’énergie et d’eau potable. Ce faisant, vous joindrez l’acte à la parole et vous vous attaquerez aux formes extrêmes de pauvreté qui caractérisent encore bien des zones et une grande partie de notre population.
C’est ce qu’attendent de vous les masses que vous avez soulevées tout au long de votre campagne électorale. C’est également sur votre volonté et de votre capacité à engager ce vaste chantier que vous jugeront ceux qui vous ont entendu vous (laisser) déclarer président des pauvres. La cohésion sociale par la réduction des inégalités et la promotion de l’équité doivent être votre crédo.
La lutte contre la pauvreté au plan international prend les allures d’une vaste hypocrisie. Les objectifs du millénaire fixés par le PNUD ne seront pas atteints. La générosité des pays occidentaux, en particulier ceux du G8, est depuis bien longtemps en panne.
Alors, ce qui est chimère ailleurs peut –t-il être vérité en Mauritanie, pays pauvre parmi les plus pauvres.
Boubacar DIAGANA
Actualités
