Dans un point de presse organisé dimanche dernier, le président de la commission nationale électorale indépendante (CENI), Sid’Ahmed Ould Deye, était revenu sur les conditions de travail de la CENI disant que malgré le temps imparti, depuis sa mise en place, deux semaines avant l’élection, cette CENI n’a pas changé beaucoup de choses au travail de fonds déjà exécuté par celle mise en place avant l’accord cadre de Dakar.
Néanmoins, le président avait révélé que la CENI avait identifié cinq actions prioritaires se rapportant à la liste électorale, à la campagne de sensibilisation des populations autour du civisme, à la neutralité de l’Administration, à la lutte contre l’achat de conscience et tous les autres actes de nature à fausser l’expression du vote libre des citoyens. Le président de la CENI a, par ailleurs, insisté sur les mesures tendant à faciliter le vote et minimiser les bulletins nuls. Enfin le président de la CENI avait profité de l’occasion pour annoncer que les bulletins de vote pour le scrutin du 18 juillet étaient fins prêts à Nouakchott et qu’ils allaient être acheminés incessamment vers toutes les localités du pays. Cependant des sources très proches de la CENI, nous font savoir que l’organisation du scrutin du 18 Juillet est très mal entamée. En effet à quatre jours du vote, les structures déconcentrées n’ont pas encore reçu les moyens pour l’accomplissement de leur mission. Il semble que des courriers en ce sens auraient été envoyés par certains démembrements qui pour l’occasion ont tenu à dégager leur responsabilité de tout problème qui pourrait subvenir. Les responsables régionaux ne s’en cache même plus, ils commencent à se plaindre à haute voix contre l’apathie qui caractérise cette institution pourtant primordiale dans l’organisation du scrutin. A l’heure ou nous mettons sous presse ni les moyens de communications ni les de transport n’ont été mis en place. On le sait au niveau des régions la CENI adopte le système d’organisation par zonage et chaque membre de la structure régionale s’occupe de 5 à 10 bureaux de vote et le jours du scrutin il doit se délacer constamment entre ces bureaux pour trancher les cas litigieux et arbitrer s’il y a lieu. Or jusqu’à présent aucune disposition n’a encore été prise. Pire les salaires du mois de Juin n’ont pas encore été payés d’où un sentiment d’abandon qui commence à gagner de plus en plus au sein des agents de cette structure. Ce sentiment d’abandon est d’autant plus présent que depuis la mise sur pied de la nouvelle CENI, aucun lien n’a été établi avec les CENI régionales, tout juste des membres de la CENI ont effectué des visites éphémères de prise de contact. Cette situation est gravissime à tel point que certains observateurs commencent à mettre en doute la capacité de la CENI à remplir dans les règles de l’art la mission qui lui est assignée. Cela est d’autant plus vrai que des couacs ne manqueront pas d’apparaître dans une structure censée neutre mais qui a été formé sur des bases partisanes pour respecter les accords de Dakar. Ce défaut structurel ajouté à l’inexpérience de la plupart des membres plombera immanquablement les ailes de la CENI.
Bouna Chérif
Source: Le Quotidien de Nouakchott
Néanmoins, le président avait révélé que la CENI avait identifié cinq actions prioritaires se rapportant à la liste électorale, à la campagne de sensibilisation des populations autour du civisme, à la neutralité de l’Administration, à la lutte contre l’achat de conscience et tous les autres actes de nature à fausser l’expression du vote libre des citoyens. Le président de la CENI a, par ailleurs, insisté sur les mesures tendant à faciliter le vote et minimiser les bulletins nuls. Enfin le président de la CENI avait profité de l’occasion pour annoncer que les bulletins de vote pour le scrutin du 18 juillet étaient fins prêts à Nouakchott et qu’ils allaient être acheminés incessamment vers toutes les localités du pays. Cependant des sources très proches de la CENI, nous font savoir que l’organisation du scrutin du 18 Juillet est très mal entamée. En effet à quatre jours du vote, les structures déconcentrées n’ont pas encore reçu les moyens pour l’accomplissement de leur mission. Il semble que des courriers en ce sens auraient été envoyés par certains démembrements qui pour l’occasion ont tenu à dégager leur responsabilité de tout problème qui pourrait subvenir. Les responsables régionaux ne s’en cache même plus, ils commencent à se plaindre à haute voix contre l’apathie qui caractérise cette institution pourtant primordiale dans l’organisation du scrutin. A l’heure ou nous mettons sous presse ni les moyens de communications ni les de transport n’ont été mis en place. On le sait au niveau des régions la CENI adopte le système d’organisation par zonage et chaque membre de la structure régionale s’occupe de 5 à 10 bureaux de vote et le jours du scrutin il doit se délacer constamment entre ces bureaux pour trancher les cas litigieux et arbitrer s’il y a lieu. Or jusqu’à présent aucune disposition n’a encore été prise. Pire les salaires du mois de Juin n’ont pas encore été payés d’où un sentiment d’abandon qui commence à gagner de plus en plus au sein des agents de cette structure. Ce sentiment d’abandon est d’autant plus présent que depuis la mise sur pied de la nouvelle CENI, aucun lien n’a été établi avec les CENI régionales, tout juste des membres de la CENI ont effectué des visites éphémères de prise de contact. Cette situation est gravissime à tel point que certains observateurs commencent à mettre en doute la capacité de la CENI à remplir dans les règles de l’art la mission qui lui est assignée. Cela est d’autant plus vrai que des couacs ne manqueront pas d’apparaître dans une structure censée neutre mais qui a été formé sur des bases partisanes pour respecter les accords de Dakar. Ce défaut structurel ajouté à l’inexpérience de la plupart des membres plombera immanquablement les ailes de la CENI.
Bouna Chérif
Source: Le Quotidien de Nouakchott
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