présidentielle du 18 juillet prochain se sont retrouvés vendredi en fin d’après midi au quartier général du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) pour dénoncer «les projets putschistes» du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, suite à une série de déclarations à l’occasion de rassemblements électoraux dans les villes d’Aleg, Aioun El Atrouss et Nouadhibou. Dans plusieurs meetings électoraux, Aziz a dénoncé ce qu’il appelle ‘’implication dans la gabegie’’ de ses adversaires avant de parler au nom des militaires.
Une attitude qui provoque l’ire des autres concurrents à la présidentielle qui estiment avoir décelé une menace de recours de ce candidat aux méthodes peu orthodoxes de gagner le pouvoir par la force.
Pendant une rencontre avec la presse au cours de laquelle les représentants du candidat Ahmed Ould Daddah du Rassemblement Forces Démocratiques (RFD), Messaoud Ould Boulkheir du Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD), Ely Ould Mohamed Vall Ely, indépendant (ancien chef de l’état) et Mohamed Jemil Ould Mansour, candidat de Tawassoul, ont mis en garde Mohamed Ould Abdel Aziz, fustigé l’implication d’une poignée d’officiers dans sa campagne et appelé le Gouvernement Transitoire d’Union Nationale (GTUN) à assumer pleinement ses responsabilités en vertu de l’Accord Cadre de Dakar (ACD) pour un retour inclusif à l’ordre constitutionnel.
Intervenant après les propos en diverses circonstances du candidat de la « rectification », la sortie de maître Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Salah, directeur national de la campagne d’Ahmed Daddah, Yahya Ould Ahmed Waghef, mandataire de Messaoud Ould Boulkheir et de leurs compagnons représentants les deux autres candidats Ely et Jamil, atteste de la montée de la tension entraînant une vive polémique à une semaine d’un vote qualifié de décisif pour l’avenir du système de démocratie pluraliste en Mauritanie.
Une échéance dont le principal enjeu réside dans la démarche à adopter pour tuer définitivement le monstre des coups d’état militaires désespérément collés au destin de la patrie des hommes bleus et du million de poètes depuis un certain 10 juillet 1978 de triste mémoire, un lugubre anniversaire passé presque inaperçue au cours du week-end écoulé.
Une première conférence de presse conjointe au cours de laquelle les partisans des quatre candidats précités ont condamné sans réserve « les déclarations tonitruantes » et « les menaces » de Mohamed Ould Abdel Aziz « de faire usage de son arme classique : le coup d’état, après son inéluctable défaite électoral du 18 juillet prochain ».
Des propos incompréhensibles et incohérents de la part d’un candidat à une élection présidentielle qui oublie qu’il a définitivement quitté l’armée le 19 avril 2009 et que par conséquent il n’a plus le droit de parler au nom de cette institution. Au moins, du point de vue de la loi électorale.
Les responsables des staffs de campagne de ces quatre poids lourds du scrutin ont aussi condamné des manœuvres visant « à intimider les modestes citoyens » de la part d’un candidat « rejeté par l’écrasante majorité de la population, qui a placardé des affiches où il est en tenue militaire sur certains sites de sa campagne ».
Des déclarations, faits, gestes et pratiques « qui transgressent la lettre et l’esprit de l’Accord Cadre de Dakar (ACD) pour un retour inclusif à l’ordre constitutionnel, violent les valeurs et principes démocratiques ».
Les représentants des différents candidats ont également fait état de l’implication de certains officiers de l’armée, tenus au devoir de réserve de part leur statut de militaires, dans la campagne du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz à l’intérieur où les populations demeurent très attentives aux positions de l’Etat ou de celui qui l’incarne comme le militaire gradé de l’armée. Selon les adversaires de Aziz, certains membres de l’ex HCE sont partis à l’intérieur porter main forte pour l’élection de leur ancien compagnon d’armes qu’ils présenteraient comme étant le candidat de l’Etat et que les populations, s’ils ne veulent pas avoir l’Etat sur le dois, doivent voter pour lui.
Les représentants des candidats ont bien fait la différence entre la position de ces individus et celle de l’armée nationale. D’ailleurs, la conférence de presse était l’occasion pour eux de mettre hors de cause la grande muette en tant qu’institution «composée de soldats valeureux et d’officiers compétents, et patriotes, l’armée n’est pas un outil au service des ambitions personnelles».
Un communiqué distribué à l’occasion de la rencontre cite notamment le cas d’un avion militaire ayant déposé du matériel électoral dans la ville de Selibaby au cours des derniers jours.
Fermeté, maître mot
Face à l’attitude du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, le maître mot des candidats est la fermeté.
Le peuple mauritanien est invité à se mobiliser pour conjurer « un péril grave et écarter définitivement le spectre de la dictature militaire ».
Dans le même ordre d’idée, la communauté internationale en général, et le Groupe de Contact International sur la Mauritanie tout particulièrement, est appelé à la rescousse « pour faire usage de tous les moyens de presse afin de garantir la bonne exécution de l’accord de Dakar ».
Une polémique à propos des intentions putschistes d’un candidat qui vient masquer le véritable débat de fond lié au projet de société de nos présidentiables. Même si la crainte qu’ils soulèvent, de bonne ou mauvaise foi, parait être évoquée par tous les observateurs qui mettent contre un retour à la case départ avec, cette fois-ci, beaucoup plus de problèmes et de risques de dérapages.
Kouchka
Source: Biladi
Une attitude qui provoque l’ire des autres concurrents à la présidentielle qui estiment avoir décelé une menace de recours de ce candidat aux méthodes peu orthodoxes de gagner le pouvoir par la force.
Pendant une rencontre avec la presse au cours de laquelle les représentants du candidat Ahmed Ould Daddah du Rassemblement Forces Démocratiques (RFD), Messaoud Ould Boulkheir du Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD), Ely Ould Mohamed Vall Ely, indépendant (ancien chef de l’état) et Mohamed Jemil Ould Mansour, candidat de Tawassoul, ont mis en garde Mohamed Ould Abdel Aziz, fustigé l’implication d’une poignée d’officiers dans sa campagne et appelé le Gouvernement Transitoire d’Union Nationale (GTUN) à assumer pleinement ses responsabilités en vertu de l’Accord Cadre de Dakar (ACD) pour un retour inclusif à l’ordre constitutionnel.
Intervenant après les propos en diverses circonstances du candidat de la « rectification », la sortie de maître Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Salah, directeur national de la campagne d’Ahmed Daddah, Yahya Ould Ahmed Waghef, mandataire de Messaoud Ould Boulkheir et de leurs compagnons représentants les deux autres candidats Ely et Jamil, atteste de la montée de la tension entraînant une vive polémique à une semaine d’un vote qualifié de décisif pour l’avenir du système de démocratie pluraliste en Mauritanie.
Une échéance dont le principal enjeu réside dans la démarche à adopter pour tuer définitivement le monstre des coups d’état militaires désespérément collés au destin de la patrie des hommes bleus et du million de poètes depuis un certain 10 juillet 1978 de triste mémoire, un lugubre anniversaire passé presque inaperçue au cours du week-end écoulé.
Une première conférence de presse conjointe au cours de laquelle les partisans des quatre candidats précités ont condamné sans réserve « les déclarations tonitruantes » et « les menaces » de Mohamed Ould Abdel Aziz « de faire usage de son arme classique : le coup d’état, après son inéluctable défaite électoral du 18 juillet prochain ».
Des propos incompréhensibles et incohérents de la part d’un candidat à une élection présidentielle qui oublie qu’il a définitivement quitté l’armée le 19 avril 2009 et que par conséquent il n’a plus le droit de parler au nom de cette institution. Au moins, du point de vue de la loi électorale.
Les responsables des staffs de campagne de ces quatre poids lourds du scrutin ont aussi condamné des manœuvres visant « à intimider les modestes citoyens » de la part d’un candidat « rejeté par l’écrasante majorité de la population, qui a placardé des affiches où il est en tenue militaire sur certains sites de sa campagne ».
Des déclarations, faits, gestes et pratiques « qui transgressent la lettre et l’esprit de l’Accord Cadre de Dakar (ACD) pour un retour inclusif à l’ordre constitutionnel, violent les valeurs et principes démocratiques ».
Les représentants des différents candidats ont également fait état de l’implication de certains officiers de l’armée, tenus au devoir de réserve de part leur statut de militaires, dans la campagne du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz à l’intérieur où les populations demeurent très attentives aux positions de l’Etat ou de celui qui l’incarne comme le militaire gradé de l’armée. Selon les adversaires de Aziz, certains membres de l’ex HCE sont partis à l’intérieur porter main forte pour l’élection de leur ancien compagnon d’armes qu’ils présenteraient comme étant le candidat de l’Etat et que les populations, s’ils ne veulent pas avoir l’Etat sur le dois, doivent voter pour lui.
Les représentants des candidats ont bien fait la différence entre la position de ces individus et celle de l’armée nationale. D’ailleurs, la conférence de presse était l’occasion pour eux de mettre hors de cause la grande muette en tant qu’institution «composée de soldats valeureux et d’officiers compétents, et patriotes, l’armée n’est pas un outil au service des ambitions personnelles».
Un communiqué distribué à l’occasion de la rencontre cite notamment le cas d’un avion militaire ayant déposé du matériel électoral dans la ville de Selibaby au cours des derniers jours.
Fermeté, maître mot
Face à l’attitude du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, le maître mot des candidats est la fermeté.
Le peuple mauritanien est invité à se mobiliser pour conjurer « un péril grave et écarter définitivement le spectre de la dictature militaire ».
Dans le même ordre d’idée, la communauté internationale en général, et le Groupe de Contact International sur la Mauritanie tout particulièrement, est appelé à la rescousse « pour faire usage de tous les moyens de presse afin de garantir la bonne exécution de l’accord de Dakar ».
Une polémique à propos des intentions putschistes d’un candidat qui vient masquer le véritable débat de fond lié au projet de société de nos présidentiables. Même si la crainte qu’ils soulèvent, de bonne ou mauvaise foi, parait être évoquée par tous les observateurs qui mettent contre un retour à la case départ avec, cette fois-ci, beaucoup plus de problèmes et de risques de dérapages.
Kouchka
Source: Biladi