Le 2 juin 2009, après plus d’une semaine d’efforts et de déconvenues, la médiation internationale sur la crise en Mauritanie trouve son accomplissement dans un accord politique global ; les trois protagonistes du conflit s’entendent sur la date de la prochaine élection du Président de la République, le gouvernement national de transition et une instance consensuelle de supervision et d’arbitrage du vote. Certains bailleurs de fonds s’engagent à un financement substantiel ; d’autres promettent l’assistance logistique et juridique, de l’amont à l’aval du processus de retour aux institutions régulières.
Certes, la part accordée au Général catilinaire Ould Abdel Aziz peut sembler excessive, comme une prime au coup d’état mais l’opposition ne manque, non plus d’obtenir des acquis de taille, de nature à garantir une certaine impartialité du scrutin.
Dans l’ensemble, les termes précis et l’esprit du compromis sauvent la Mauritanie d’une épreuve de force où elle aurait dérivé, davantage et vite, vers la violence. Il importe, ici, de rappeler, aux compatriotes, pour l’entretien de la mémoire et de la faculté de vigilance, le principal enseignement de l’épreuve : La France a cultivé un rôle très ambigu envers les auteurs du putsch du 6 août 2008, entre condamnation de principe et connivence effective, par le jeu de certains de ses agents d’influence, au service quasi spontané de tous les pouvoirs autoritaires en Afrique.
L’Espagne, l’Allemagne, le Sénégal, le Maroc, l’Iran et de manière encore moins pudique, la Jamahiriya libyenne, soutenaient l’usurpation de la légitimité démocratique en Mauritanie. Ils assumaient le tort moral, en connaissance de cause, sans excuse ni équivoque possible. La Ligue Arabe et l’Organisation de la Conférence Islamique (OIF) inclinaient à l’acceptation du fait accompli.
A l’inverse, tant de pays africains, les Etats Unis d’Amérique, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et l’instance exécutive de l’Union Européenne (OIF) gardaient une position de rejet du putsch, en conformité à des valeurs universelles.
Pour prévenir la récidive, les mauritaniens devront se souvenir, ici, des promoteurs de la liberté, autant que de la liste de ses fossoyeurs.
A un niveau interne, la crise révèle une pugnacité inédite parmi les praticiens de la politique et la foule anonyme. Résister et tenir devant la puissance publique, désormais, ne relève de l’hérésie; les notables tribaux ne parviennent plus à encadrer l’ensemble de la société, comme, hier, sous la dictature de Ould Taya. Les germes de la discorde, vecteur de la rupture, pullulent désormais au fondement même de la domination ethnique. En somme, un avenir d’égalité et de mise en échec de l’impunité se trouve aujourd’hui à portée de suffrages. Il constituera une étape qualitative vers la décomposition graduelle du système, dans ses assises matérielle et militaire. La Mauritanie de la citoyenneté ne s’érigera que sur les décombres de l’injustice présente.
Association: Conscience et Résistance,
Certes, la part accordée au Général catilinaire Ould Abdel Aziz peut sembler excessive, comme une prime au coup d’état mais l’opposition ne manque, non plus d’obtenir des acquis de taille, de nature à garantir une certaine impartialité du scrutin.
Dans l’ensemble, les termes précis et l’esprit du compromis sauvent la Mauritanie d’une épreuve de force où elle aurait dérivé, davantage et vite, vers la violence. Il importe, ici, de rappeler, aux compatriotes, pour l’entretien de la mémoire et de la faculté de vigilance, le principal enseignement de l’épreuve : La France a cultivé un rôle très ambigu envers les auteurs du putsch du 6 août 2008, entre condamnation de principe et connivence effective, par le jeu de certains de ses agents d’influence, au service quasi spontané de tous les pouvoirs autoritaires en Afrique.
L’Espagne, l’Allemagne, le Sénégal, le Maroc, l’Iran et de manière encore moins pudique, la Jamahiriya libyenne, soutenaient l’usurpation de la légitimité démocratique en Mauritanie. Ils assumaient le tort moral, en connaissance de cause, sans excuse ni équivoque possible. La Ligue Arabe et l’Organisation de la Conférence Islamique (OIF) inclinaient à l’acceptation du fait accompli.
A l’inverse, tant de pays africains, les Etats Unis d’Amérique, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et l’instance exécutive de l’Union Européenne (OIF) gardaient une position de rejet du putsch, en conformité à des valeurs universelles.
Pour prévenir la récidive, les mauritaniens devront se souvenir, ici, des promoteurs de la liberté, autant que de la liste de ses fossoyeurs.
A un niveau interne, la crise révèle une pugnacité inédite parmi les praticiens de la politique et la foule anonyme. Résister et tenir devant la puissance publique, désormais, ne relève de l’hérésie; les notables tribaux ne parviennent plus à encadrer l’ensemble de la société, comme, hier, sous la dictature de Ould Taya. Les germes de la discorde, vecteur de la rupture, pullulent désormais au fondement même de la domination ethnique. En somme, un avenir d’égalité et de mise en échec de l’impunité se trouve aujourd’hui à portée de suffrages. Il constituera une étape qualitative vers la décomposition graduelle du système, dans ses assises matérielle et militaire. La Mauritanie de la citoyenneté ne s’érigera que sur les décombres de l’injustice présente.
Association: Conscience et Résistance,