Le camp du général Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de l’Etat démissionnaire à la mi-avril et candidat à la prochaine élection présidentielle d’un côté, et ses opposants de la coalition informelle constituée par le Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD)- favorable au président renversé, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, et le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) du chef de file institutionnel de l’opposition, se retrouveront à Dakar, jeudi prochain, pour un nouveau round de négociations.
L’opinion publique nationale, déjà éprouvée par la longue durée de la crise et très craintive pour l’avenir du pays, continue de s’accrocher, sans différence ni discernement, à toutes les initiatives et croit toujours à la possibilité de la réalisation d’un miracle qui ramène la paix et le sourire au BILAD ESSEYBA (littéralement, pays sans maître).
Un épisode ultime dans la médiation sénégalaise à la rescousse de laquelle est venue toute la communauté internationale notamment par le truchement de l’Union Africaine (UA), de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et le format du Groupe de Contact International sur la Mauritanie (GCIM) à tout juste une semaine de l’élection présidentielle du 6 juin 2009, retenue par un agenda de la junte issue du coup d’état du 6 août 2008. Une échéance contestée par les pôles FNDD- RFD- qui répondent par la stratégie du boycott actif pour faire échec, disent-ils, au dessein du général Mohamed Ould Abdel Aziz.
Pour mémoire, le Groupe de Contact International sur la Mauritanie (GCIM) est composé de l’Union Africaine (UA), de l’organisation des Nations Unies (ONU), de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) de l’Union Européenne (UE) de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) de la Ligue Arabe, les pays africains membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies et les membres permanents du même organe.
Le GCIM dont la dernière réunion sur la Mauritanie tenue à Paris, remonte au 20 février dernier, tiendra un nouveau conclave sur notre pays le jeudi 28 mai, avec un petit décalage de 24 heures par rapport à la date prévue au départ. Léger report qui a eu également une incidence sur le départ de Nouakchott vers Dakar des 15 délégués représentants les trois pôles de la crise politique et institutionnelle dans notre pays. Initialement fixée au mardi soir, le voyage des plénipotentiaires du général Mohamed Ould Abdel Aziz, du RFD et du FNDD vers la capitale sénégalaise a été finalement remis au mercredi 27 mai.
Quelles chances de réussite?
En se rendant à Dakar mercredi, les représentants de l’ancien chef de l’Etat et candidat à la prochaine élection présidentielle seront très à l’aise, car débarquant en terrain ami et donc connu, pour ne pas dire compris. Ce qui donne un certain sentiment de quiétude dans la perspective d’une bataille des négociations à forte teneur de souffre.
Pour une fois, ce sentiment d’assurance de la chapelle du pouvoir devrait être partagé par les forces anti-putsch : Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD) et Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD). Devenus méfiantes vis-à-vis de l’Union Africaine (UA) au fil des mois à cause de l’attitude jugée « partisane » du Guide libyen, le colonel Mouammar El Kadhafi, président en exercice de l’organisation continentale, les acteurs opposés au putsch voient d’un bon œil le retour « aux affaires » du Groupe de Contact International sur la Mauritanie (GCIM). Un format qui reprend « service » au chevet du « grand malade », jeudi, pour essayer de « booster » et donner du relief à une médiation sénégalaise et africaine en panne et carrément dans l’impasse.
Au cours de la dernière réunion du GCIM, tenue le 20 février 2008 à Paris, la principale recommandation a porté sur l’organisation d’un dialogue national inclusif en vue d’une solution consensuelle de sortie de crise.
Un dialogue tardif, qui a débuté de manière timide, tout juste à trois semaines de l’échéance choisie par les militaires pour organiser l’élection présidentielle.
Au moins, sur un plan psychologie, les protagonistes iront à Dakar avec la « certitude » de jouer une partie avec l’espoir d’un résultat positif à la clef.
Pour le reste, il faut attendre le schéma des négociations, la quintessence « du nouveau » plan de maître Abdoulaye, exceptionnel manouvrier. Le reste est à rechercher dans les détails où se cache justement le diable. D’autant plus que le candidat presque ‘’président élu’’, Mohamed Ould Abdel Aziz et ses lieutenants ne perdent pas d’occasion pour signaler que le scrutin présidentiel aura bien lieu à la date prévue, le 6 juin. Juste une position de négociation, soutiennent quelques observateurs qui rappellent la facilité des volte-face pour Aziz qui avait bien accepté le principe du report au moment où ses soutiens assuraient qu’il s’agissait d’une ligne rouge.
Du côté du camp opposé au putsch, on se réfugie derrière ce que défend la communauté internationale: une élection qui répond aux critères standards internationalement reconnus pour qu’une élection soit transparente. En d’autres termes, un scrutin qui observe les délais définis par les lois du pays en la matière (beaucoup plus qu’une élection bâclée en un mois comme le proposait le plan sénégalais) et une durée suffisante aux partenaires afin de mettre en place les financements et les observateurs. Forts de cette donne, le RFD et le FNDD n’épargneront aucun effort pour faire pencher la balance en leur faveur. Reste qu’il ne faudra pas minimiser la marge de manœuvre du pouvoir de fait dont la voie devient de plus en plus audible sur le plan international.
Koucheka
Source: Biladi
L’opinion publique nationale, déjà éprouvée par la longue durée de la crise et très craintive pour l’avenir du pays, continue de s’accrocher, sans différence ni discernement, à toutes les initiatives et croit toujours à la possibilité de la réalisation d’un miracle qui ramène la paix et le sourire au BILAD ESSEYBA (littéralement, pays sans maître).
Un épisode ultime dans la médiation sénégalaise à la rescousse de laquelle est venue toute la communauté internationale notamment par le truchement de l’Union Africaine (UA), de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et le format du Groupe de Contact International sur la Mauritanie (GCIM) à tout juste une semaine de l’élection présidentielle du 6 juin 2009, retenue par un agenda de la junte issue du coup d’état du 6 août 2008. Une échéance contestée par les pôles FNDD- RFD- qui répondent par la stratégie du boycott actif pour faire échec, disent-ils, au dessein du général Mohamed Ould Abdel Aziz.
Pour mémoire, le Groupe de Contact International sur la Mauritanie (GCIM) est composé de l’Union Africaine (UA), de l’organisation des Nations Unies (ONU), de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) de l’Union Européenne (UE) de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) de la Ligue Arabe, les pays africains membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies et les membres permanents du même organe.
Le GCIM dont la dernière réunion sur la Mauritanie tenue à Paris, remonte au 20 février dernier, tiendra un nouveau conclave sur notre pays le jeudi 28 mai, avec un petit décalage de 24 heures par rapport à la date prévue au départ. Léger report qui a eu également une incidence sur le départ de Nouakchott vers Dakar des 15 délégués représentants les trois pôles de la crise politique et institutionnelle dans notre pays. Initialement fixée au mardi soir, le voyage des plénipotentiaires du général Mohamed Ould Abdel Aziz, du RFD et du FNDD vers la capitale sénégalaise a été finalement remis au mercredi 27 mai.
Quelles chances de réussite?
En se rendant à Dakar mercredi, les représentants de l’ancien chef de l’Etat et candidat à la prochaine élection présidentielle seront très à l’aise, car débarquant en terrain ami et donc connu, pour ne pas dire compris. Ce qui donne un certain sentiment de quiétude dans la perspective d’une bataille des négociations à forte teneur de souffre.
Pour une fois, ce sentiment d’assurance de la chapelle du pouvoir devrait être partagé par les forces anti-putsch : Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD) et Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD). Devenus méfiantes vis-à-vis de l’Union Africaine (UA) au fil des mois à cause de l’attitude jugée « partisane » du Guide libyen, le colonel Mouammar El Kadhafi, président en exercice de l’organisation continentale, les acteurs opposés au putsch voient d’un bon œil le retour « aux affaires » du Groupe de Contact International sur la Mauritanie (GCIM). Un format qui reprend « service » au chevet du « grand malade », jeudi, pour essayer de « booster » et donner du relief à une médiation sénégalaise et africaine en panne et carrément dans l’impasse.
Au cours de la dernière réunion du GCIM, tenue le 20 février 2008 à Paris, la principale recommandation a porté sur l’organisation d’un dialogue national inclusif en vue d’une solution consensuelle de sortie de crise.
Un dialogue tardif, qui a débuté de manière timide, tout juste à trois semaines de l’échéance choisie par les militaires pour organiser l’élection présidentielle.
Au moins, sur un plan psychologie, les protagonistes iront à Dakar avec la « certitude » de jouer une partie avec l’espoir d’un résultat positif à la clef.
Pour le reste, il faut attendre le schéma des négociations, la quintessence « du nouveau » plan de maître Abdoulaye, exceptionnel manouvrier. Le reste est à rechercher dans les détails où se cache justement le diable. D’autant plus que le candidat presque ‘’président élu’’, Mohamed Ould Abdel Aziz et ses lieutenants ne perdent pas d’occasion pour signaler que le scrutin présidentiel aura bien lieu à la date prévue, le 6 juin. Juste une position de négociation, soutiennent quelques observateurs qui rappellent la facilité des volte-face pour Aziz qui avait bien accepté le principe du report au moment où ses soutiens assuraient qu’il s’agissait d’une ligne rouge.
Du côté du camp opposé au putsch, on se réfugie derrière ce que défend la communauté internationale: une élection qui répond aux critères standards internationalement reconnus pour qu’une élection soit transparente. En d’autres termes, un scrutin qui observe les délais définis par les lois du pays en la matière (beaucoup plus qu’une élection bâclée en un mois comme le proposait le plan sénégalais) et une durée suffisante aux partenaires afin de mettre en place les financements et les observateurs. Forts de cette donne, le RFD et le FNDD n’épargneront aucun effort pour faire pencher la balance en leur faveur. Reste qu’il ne faudra pas minimiser la marge de manœuvre du pouvoir de fait dont la voie devient de plus en plus audible sur le plan international.
Koucheka
Source: Biladi