...et l’autodissolution du Haut Conseil d’Etat (HCE), la junte qui l’a destitué, n’ont pu faire l’objet de compromis à Nouakchott, après plusieurs journées de médiation. Le général Aziz refuse la dissolution du HCE et le président renversé Sidi Ould Cheikh Abdellahi refuse, lui aussi, de démissionner tant que le HCE est en place. Une formule médiane et conforme à la constitution mauritanienne proposée par le président Wade avait été acceptée par tous les protagonistes, excepté, le camp du général Aziz.
Les médiateurs internationaux ont donc souhaité le 18 juin, à Nouakchott, poursuivre leurs efforts à Dakar à partir du 20 juin. Mais le camp du général Mohamed Ould Abdel Aziz, a annoncé dans un premier temps le 19 juin par son porte-parole Ba Adama Moussa qu’il y a pas « de raison d’aller à Dakar ». "Nous sommes en phase d’application de l’accord-cadre de Dakar. Cette phase doit se faire à Nouakchott"a-t-il jugé. Finalement ce camp a changé d’avis et dépêché dans la journée du 20 juin son nouveau représentant Mohamed Yahya Ould Mohamed Horma aux nouvelles négociations dakaroises.
Après deux journées de discussions les négociations ont été suspendues en milieu de journée du 22 juin. Elles doivent reprendre en fin d’après-midi Le ministre sénégalais des affaires étrangères Cheik Tidiane Gadio a déclaré que l’accord initial de Dakar sera mis en œuvre avec la mise en place du Gouvernement d’union nationale (GUN) et de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ainsi que du début des dispositions administratives pour la présidentielle du 18 juillet 2009.
Les négociations se poursuivront apprend-on de sources journalistiques afin de trouver un accord concernant l’avenir du HCE.
Les médiateurs internationaux avaient proposé aux protagonistes mauritaniens, une première proposition relative au HCE, préconisant le changement de sa dénomination en un Haut Conseil pour la Défense Nationale (HCDN) dont les membres se limitent aux chefs d’états majors de l’armée sous la tutelle du nouveau GUN et ce, conformément à l’article 34 de la constitution.
Le représentant du pôle du général Aziz a rejeté cette formule. Face à son refus, les médiateurs ont proposé une formule qui change la dénomination du HCE tout en maintenant sa composition actuelle et en le rattachant au GUN. Formule rejetée encore par le représentant du pôle du général Aziz.
Les protagonistes de la crise mauritanienne s’étaient séparés dimanche soir (21 juin) au terme d’un deuxième round de pourparlers sans parvenir à un accord sur le sort du HCE qui constituait un élément de blocage devant l’application de l’accord de Dakar signé le 2 juin. Les divergences sont enregistrées autour du HCE mis en place après le putsch et dont la dissolution est réclamée par l’opposition qui estime que cette structure n’est pas constitutionnelle. Le représentant du pôle du général Aziz, M. Mohamed Yahya Ould Mohamed Horma, a indiqué que la position de son pôle consiste à exiger de l’opposition et de la facilitation internationale l’application intégrale de l’accord de Dakar qui a été officiellement signé à Nouakchott le 4 juin. "Il n’est pas question dans ce document d’une quelconque disposition relative au HCE. Donc nous exigeons de l’autre partie d’éviter les manoeuvres dilatoires et nous lui demandons de passer, sans tarder, à l’application des chapitres et obligations nés de l’accord de Dakar."
M. Soumaré Outouma, membre de la délégation du FNDD, a indiqué qu’"après le second round de Dakar et après beaucoup de consultations nous n’avons pas réussi à obtenir un consensus malgré la pression du Groupe de Contact International (GCI) qui a présenté une proposition aux protagonistes de la crise." "Même si cette proposition ne satisfait aucune des parties, le FNDD et le RFD, même n’y trouvant pas exactement leurs attentes, se sont pliés à la volonté de la communauté internationale", a-t-il dit. Selon M. Soumaré, la proposition stipule que "le HCE prend l’appellation de Conseil supérieur de défense nationale et accompli sa mission sous l’autorité du gouvernement d’Union nationale de transition dans le respect de la constitution et de lois de la République."Toutefois, a-t-il ajouté "nous ne voulons pas rester sur un constat d’échec malgré le refus du camp du général Ould Abdel Aziz qui lève en l’état actuel tout espoir de trouver un accord consensuel."
Le second round de Dakar intervient moins d’un mois avant la date prévue pour la présidentielle du 18 juillet, censée mettre un terme à la grave crise née du coup d’Etat militaire du 6 août ayant renversé le président démocratiquement élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Sous l’égide de la communauté internationale, trois délégations se sont de nouveau retrouvées dans l’hôtel dakarois où avait été âprement négocié pendant six jours l’accord de sortie de crise signé le 4 juin à Nouakchott. Cet accord, qui tarde à être appliqué, prévoit la formation d’un gouvernement de transition, puis la démission du président renversé, avant le premier tour de la présidentielle. Mais le président déchu exige, avant de renoncer à sa fonction, que la junte formée à la suite du putsch soit dissoute, ce que refuse le camp du général Mohamed Ould Abdel Aziz, meneur du coup d’Etat qui dirige à présent l’Union pour la République (parti majoritaire au Parlement). Il a mandaté comme négociateur Mohamed Yahya Ould Horma. Le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD), coalition de partis et d’organisations formée en août pour faire échouer le putsch, est représenté par Mohamed Ould Maouloud. Mohamed Abderrahmane Ould Moine mène la délégation du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), le principal parti d’opposition dirigé par Ahmed Ould Daddah.
Source: Tahalil
Les médiateurs internationaux ont donc souhaité le 18 juin, à Nouakchott, poursuivre leurs efforts à Dakar à partir du 20 juin. Mais le camp du général Mohamed Ould Abdel Aziz, a annoncé dans un premier temps le 19 juin par son porte-parole Ba Adama Moussa qu’il y a pas « de raison d’aller à Dakar ». "Nous sommes en phase d’application de l’accord-cadre de Dakar. Cette phase doit se faire à Nouakchott"a-t-il jugé. Finalement ce camp a changé d’avis et dépêché dans la journée du 20 juin son nouveau représentant Mohamed Yahya Ould Mohamed Horma aux nouvelles négociations dakaroises.
Après deux journées de discussions les négociations ont été suspendues en milieu de journée du 22 juin. Elles doivent reprendre en fin d’après-midi Le ministre sénégalais des affaires étrangères Cheik Tidiane Gadio a déclaré que l’accord initial de Dakar sera mis en œuvre avec la mise en place du Gouvernement d’union nationale (GUN) et de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ainsi que du début des dispositions administratives pour la présidentielle du 18 juillet 2009.
Les négociations se poursuivront apprend-on de sources journalistiques afin de trouver un accord concernant l’avenir du HCE.
Les médiateurs internationaux avaient proposé aux protagonistes mauritaniens, une première proposition relative au HCE, préconisant le changement de sa dénomination en un Haut Conseil pour la Défense Nationale (HCDN) dont les membres se limitent aux chefs d’états majors de l’armée sous la tutelle du nouveau GUN et ce, conformément à l’article 34 de la constitution.
Le représentant du pôle du général Aziz a rejeté cette formule. Face à son refus, les médiateurs ont proposé une formule qui change la dénomination du HCE tout en maintenant sa composition actuelle et en le rattachant au GUN. Formule rejetée encore par le représentant du pôle du général Aziz.
Les protagonistes de la crise mauritanienne s’étaient séparés dimanche soir (21 juin) au terme d’un deuxième round de pourparlers sans parvenir à un accord sur le sort du HCE qui constituait un élément de blocage devant l’application de l’accord de Dakar signé le 2 juin. Les divergences sont enregistrées autour du HCE mis en place après le putsch et dont la dissolution est réclamée par l’opposition qui estime que cette structure n’est pas constitutionnelle. Le représentant du pôle du général Aziz, M. Mohamed Yahya Ould Mohamed Horma, a indiqué que la position de son pôle consiste à exiger de l’opposition et de la facilitation internationale l’application intégrale de l’accord de Dakar qui a été officiellement signé à Nouakchott le 4 juin. "Il n’est pas question dans ce document d’une quelconque disposition relative au HCE. Donc nous exigeons de l’autre partie d’éviter les manoeuvres dilatoires et nous lui demandons de passer, sans tarder, à l’application des chapitres et obligations nés de l’accord de Dakar."
M. Soumaré Outouma, membre de la délégation du FNDD, a indiqué qu’"après le second round de Dakar et après beaucoup de consultations nous n’avons pas réussi à obtenir un consensus malgré la pression du Groupe de Contact International (GCI) qui a présenté une proposition aux protagonistes de la crise." "Même si cette proposition ne satisfait aucune des parties, le FNDD et le RFD, même n’y trouvant pas exactement leurs attentes, se sont pliés à la volonté de la communauté internationale", a-t-il dit. Selon M. Soumaré, la proposition stipule que "le HCE prend l’appellation de Conseil supérieur de défense nationale et accompli sa mission sous l’autorité du gouvernement d’Union nationale de transition dans le respect de la constitution et de lois de la République."Toutefois, a-t-il ajouté "nous ne voulons pas rester sur un constat d’échec malgré le refus du camp du général Ould Abdel Aziz qui lève en l’état actuel tout espoir de trouver un accord consensuel."
Le second round de Dakar intervient moins d’un mois avant la date prévue pour la présidentielle du 18 juillet, censée mettre un terme à la grave crise née du coup d’Etat militaire du 6 août ayant renversé le président démocratiquement élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Sous l’égide de la communauté internationale, trois délégations se sont de nouveau retrouvées dans l’hôtel dakarois où avait été âprement négocié pendant six jours l’accord de sortie de crise signé le 4 juin à Nouakchott. Cet accord, qui tarde à être appliqué, prévoit la formation d’un gouvernement de transition, puis la démission du président renversé, avant le premier tour de la présidentielle. Mais le président déchu exige, avant de renoncer à sa fonction, que la junte formée à la suite du putsch soit dissoute, ce que refuse le camp du général Mohamed Ould Abdel Aziz, meneur du coup d’Etat qui dirige à présent l’Union pour la République (parti majoritaire au Parlement). Il a mandaté comme négociateur Mohamed Yahya Ould Horma. Le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD), coalition de partis et d’organisations formée en août pour faire échouer le putsch, est représenté par Mohamed Ould Maouloud. Mohamed Abderrahmane Ould Moine mène la délégation du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), le principal parti d’opposition dirigé par Ahmed Ould Daddah.
Source: Tahalil