Il y a un an, un président élu démocratiquement a été renversé par un coup d’Etat militaire. Cette fracture politique a été, soit immédiatement, soit peu après, condamnée et combattue par une partie de la classe politique et des Mauritaniens ordinaires.
Beaucoup de temps, d’énergies et de ressources dont le pays a grandement besoin ont été dépensés pour défendre les vues des uns et des autres. La réputation du pays a été grandement entachée dans la région et au-delà. Notre économie déjà fragile, a été durablement touchée.
La retenue des acteurs nationaux et les nombreux liens qui nous unissent ont permis de contenir la crise en évitant des dérapages graves. Cet esprit de responsabilité a facilité le rôle de la communauté internationale qui a organisé les retrouvailles entre Mauritaniens. La signature d’un accord de sortie de crise en juin a couronné les efforts des uns et des autres. L’élection présidentielle a été organisée dans des délais très courts mais acceptés par tous.
Il est de notoriété publique que cette élection s’est déroulée dans une ambiance pacifique et dans la ferveur populaire. Les résultats de l’élection ont été proclamés officiellement par le Ministre de l’Intérieur et validés par le Conseil Constitutionnel. Dans ce contexte et quels que soient les doutes ou réserves, le temps est venu de mettre fin à une crise politique qui dure depuis juin 2003. La vie sociale, économique et politique doit sans délai revenir à la normale. Trop de retards ont été pris dans ces domaines et dans bien d’autres.
Ceux qui ont combattu ou rejeté le coup d’Etat de 2008 pour des raisons de principe ont vu la validité de leur position reconnue par le pays et la communauté internationale. Le Président élu doit continuer sur la voie de la réconciliation et ouvrir davantage l’espace politique. Les uns et les autres doivent dépasser la crise et préparer le futur du pays. Il en est grand temps.
Ahmedou Ould Abdallah
Secrétaire Général Adjoint des Nations Unies
Le Calame n°700, du mercredi 29 juillet 2009
Beaucoup de temps, d’énergies et de ressources dont le pays a grandement besoin ont été dépensés pour défendre les vues des uns et des autres. La réputation du pays a été grandement entachée dans la région et au-delà. Notre économie déjà fragile, a été durablement touchée.
La retenue des acteurs nationaux et les nombreux liens qui nous unissent ont permis de contenir la crise en évitant des dérapages graves. Cet esprit de responsabilité a facilité le rôle de la communauté internationale qui a organisé les retrouvailles entre Mauritaniens. La signature d’un accord de sortie de crise en juin a couronné les efforts des uns et des autres. L’élection présidentielle a été organisée dans des délais très courts mais acceptés par tous.
Il est de notoriété publique que cette élection s’est déroulée dans une ambiance pacifique et dans la ferveur populaire. Les résultats de l’élection ont été proclamés officiellement par le Ministre de l’Intérieur et validés par le Conseil Constitutionnel. Dans ce contexte et quels que soient les doutes ou réserves, le temps est venu de mettre fin à une crise politique qui dure depuis juin 2003. La vie sociale, économique et politique doit sans délai revenir à la normale. Trop de retards ont été pris dans ces domaines et dans bien d’autres.
Ceux qui ont combattu ou rejeté le coup d’Etat de 2008 pour des raisons de principe ont vu la validité de leur position reconnue par le pays et la communauté internationale. Le Président élu doit continuer sur la voie de la réconciliation et ouvrir davantage l’espace politique. Les uns et les autres doivent dépasser la crise et préparer le futur du pays. Il en est grand temps.
Ahmedou Ould Abdallah
Secrétaire Général Adjoint des Nations Unies
Le Calame n°700, du mercredi 29 juillet 2009