ELECTION DU 18 JUILLET : POUR QUI VOTERONT LES FEMMES ?



ELECTION DU 18 JUILLET : POUR QUI VOTERONT LES FEMMES ?
Elles représentent 58% de l’électorat mauritanien, elles sont les plus impliquées dans
La mobilisation et l’engagement dans la campagne électorale. N’eut été les femmes on ne va même pas sentir le coté folklorique de cette campagne.

Et pourtant elles représentent la couche la plus vulnérable de nos populations, malgré le faible taux de représentativité au sein de tous les secteurs publics et parapublic. Cette erreur doit être corrigée rapidement et progressivement pour l’égalité du genre.

Véritable réservoir électoral, si toutes les femmes votaient pour une femme candidate, elle serait certainement élue pour changer leur destin. Elle fera des lois plus appropriées pour leur intégration dans des secteurs monopolisés par les hommes. Elles seront associées au pouvoir de décision et pourront légiférer sur des lois plus sévères afin d’éradiquer les violences faites au femmes.

Malheureusement on en n’est pas là et dans ce scrutin, il n’y a pas une seule femme candidate, mais les femmes pourront monnayer leurs voix, pas avec de l’argent, ho que non ! Mais en demandant aux candidats aux présidentielles du 18 Juillet 2009, d’insérer dans leurs programme le plaidoyer de « MAURIFEMME » que voici :

RESEAU MAURIFEMME
PLAIDOYER CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

Juin, 2009


: Contexte

La violence à l'égard des femmes et des enfants est une violation des droits de l’Homme mais aussi un problème de santé publique. Son importance se justifie par la douleur MORALE et SOCIALE et la souffrance PHYSIQUE et PSYCHOLOGIQUE qu'elle engendre, ceci en plus de ses innombrables méfaits sur le développement socioéconomique d’un pays.

La Mauritanie a ratifié les conventions internationales qui protègent ces victimes (CEDEF, CDE,…), elle a aussi adhéré au plan de MAPUTO, mais en matière de mise en œuvre de ces conventions internationales et l'harmonisation de la Législation Nationale à ces conventions, les efforts restent timides et les victimes toujours exposées à la culpabilisation et à l'injustice.

En effet, outre la violation des droits humains, les traumatismes physiques et psychologiques, les risques d'IST/VIH SIDA, de grossesses précoces, de mortalité maternelle et infantile,
de fistules obstétricales, ce sont de véritables CRIMES sociaux et économiques.

Les victimes, femmes mais aussi enfants, sont souvent vouées à la délinquance, à la prostitution, à la stigmatisation avec tout ce que cela renferme comme mépris et rejet de la part de la société et de réactions, parfois de vengeance, de ces victimes vis-à-vis de celle-ci.


: Etas des lieux

Selon les données de l'Ong AMSME qui intervient dans le domaine des Violences Sexuelles, le
phénomène des agressions sexuelles prend de l'ampleur depuis quelques mois, voir
quelques années à Nouakchott et ses quartiers défavorisés en particuliers.

L'Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF) qui est préoccupée par la recrudescence de ces violences, rappelle la définition qu'en donne le protocole sur les Droit des Femmes en Afrique qui les résume à «l’ensemble des actes contre la femme causant ou pouvant
causer aux femmes un préjudice moral ou des souffrances physiques, sexuelles, psychologiques ou économiques y compris la menace d'entreprendre de tels actes, l'imposition de restriction ou la privation arbitraire des libertés fondamentales que ce soit dans la vie privée ou dans la vie publique en temps de paix, en situation de conflit ou de guerre ».

Une définition assez large et qui prend en compte plusieurs situations, le trafic des enfants, les violences conjugales, les maltraitances domestiques et les mariages précoces qui dans leur fond constituent un viol. Hélas ! Le défaut réside dans l'application et l’interprétation par la Justice, surtout en Mauritanie. En effet, certaines dispositions du Code Pénal Mauritanien actuellement en vigueur ne sont pas adaptées aux Conventions internationales, les violences sexuelles sont souvent jugées comme "ZINA" (fornication en arabe) et la plupart d’entre elles se transforment rapidement en accusées devant l'instruction et les coupables libérés sans suite.
Aussi,

Et devant cette situation alarmante, nous alertons, au nom de tous les membres du réseau

« MAURIFEMME »

Les Pouvoirs Publics et les Différents Acteurs Politiques

SUR

LE DANGER QUE CONSTITUENT CES VIOLENCES
POUR
L’EPANOUISSEMENT SOCIOCULTUREL
&
LA PARTICIPATION ECONOMIQUE DES FEMMES
AU
DEVELOPPEMENT NATIONAL


Par conséquence,

Nous demandons à tous les Candidats à la Magistrature Suprême de 2009

DE BIEN VOULOIR PRENDRE EN COMPTE CETTE PROBLEMATIQUE COMME UNE PRIORITE DANS LEURS PROGRAMMES RESPECTIFS ET D’IMPLIQUER LA SOCIETE CIVILE DANS LA RECHERCHE DE SOLUTIONS RAPIDES ET DEFINITIVES POUR LUTTER CONTRE CE FLEAU DES TEMPS MODERNES.


SIGNATURE DU CANDIDAT




La violence est un terme général employé pour décrire un comportement agressif, non amical, non pacifiste, autrement dit une contrainte imposée à autrui, qui provoque la douleur, la peine.

Qu’elles soient physiques, sexuelles, psychologiques ou institutionnelles, les violences faites aux femmes constituent une violation des droits humains fondamentaux.
Dans le monde, au moins 1 femme sur 3 a été battue, contrainte d’avoir des rapports sexuels, ou a subi d’autres formes de sévices au cours de sa vie.


Alors les femmes dans leurs diversités d’opinion doivent soutenir le candidat qui prendra en compte leurs revendications et tiendra compte du plaidoyer de « MAURIFEMMES » pour défendre ce qui leurs est le plus cher : LA DIGNITE.

ALMORAVIDE

Source: Riminfo

Jeudi 9 Juillet 2009
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