Et le mot a tout son sens, car si l’on s’en tient à l’allure de pas d’escargot que les uns et les autres mettent à appliquer les accords de Dakar, il y a lieu de s’inquiéter. La première étape dans l’accord sur le processus de sortie de crise signé à Dakar, passait par la formation d’un gouvernement de transition. Ce gouvernement est toujours attendu. Il achopperait sur le choix du Premier ministre pour le diriger. Ce gouvernement qui aura la lourde responsabilité de préparer l’organisation du scrutin du 18 juillet n’est pas encore entériné. Sa mise en place tardive aura des incidences sur le chronogramme de l’élection présidentielle.
La mise en route de ce gouvernement qui n’aura qu’à peine trois semaines pour organiser les élections, fait craindre un report, raisonnable à notre avis. Ce qui serait sans doute l’intention de ceux qui font traîner la nomination de ce gouvernement. Par ailleurs, ce retard laisse présager une élection bâclée avec tous les risques de contestations possibles quant à l’équité et à la transparence du scrutin s’il avait lieu. Tout cela ne semble pas pour autant inquiéter les protagonistes politiques de la Mauritanie. Les élections du 18 juillet accaparent tellement les esprits de la classe politique, que celle-ci en arrive à oublier qu’une élection se prépare.
Et qu’avant tout, il faut travailler à garantir sa transparence pour éviter les contestations post- électorales. La surprise est venue du front anti-putsch, le Front national de défense de la démocratie (FNDD). L’idée d’une candidature unique a volé en éclats très rapidement face aux ambitions des uns et des autres. Messaoud Ould Boulkheir, ancien président de l’Assemblée nationale, un des ténors du front anti-putsch annoncé comme le candidat unique, ne l’est plus.
Il se heurte à la candidature de Mohamed Jemil Mansour, le président en exercice du FNDD, soutenue par son parti. Pour ne pas arranger les choses, d’autres candidatures sont plus ou moins attendues, telles celle du colonel Mohamed Ould Vall, et celle de Ould Taya déposée en 2005 par le premier et dont le retour au pays était conditionné par sa non-participation au scrutin présidentiel, organisé par la junte militaire dirigée alors par Ould Vall. Une véritable foire aux candidats s’organise donc en cette période de pré campagne alors que des éléments de blocage obscurcissent à l’horizon. Sidi Ould Cheick Abdallahi, le président déchu refuse de « démissionner » tant que la junte n’est pas dissoute.
Il est encore à des exigences protocolaires : intégrer le palais présidentiel et nommer le gouvernement de transition. Plus que des questions de forme, cette revendication, à elle seule, montre à quel point la date des élections fixée pour le 18 juillet paraît surréaliste. Car rien ne dit qu’une fois formé, ce gouvernement aura les coudées franches pour tenir le pari des élections à la date indiquée. C’est au médiateur de reprendre son bâton de médiation et de veiller au respect et à l’application sans louvoiement, de l’accord de Dakar.
Par Abdoulaye TAO
Le Pays
Source: Le faso.net
La mise en route de ce gouvernement qui n’aura qu’à peine trois semaines pour organiser les élections, fait craindre un report, raisonnable à notre avis. Ce qui serait sans doute l’intention de ceux qui font traîner la nomination de ce gouvernement. Par ailleurs, ce retard laisse présager une élection bâclée avec tous les risques de contestations possibles quant à l’équité et à la transparence du scrutin s’il avait lieu. Tout cela ne semble pas pour autant inquiéter les protagonistes politiques de la Mauritanie. Les élections du 18 juillet accaparent tellement les esprits de la classe politique, que celle-ci en arrive à oublier qu’une élection se prépare.
Et qu’avant tout, il faut travailler à garantir sa transparence pour éviter les contestations post- électorales. La surprise est venue du front anti-putsch, le Front national de défense de la démocratie (FNDD). L’idée d’une candidature unique a volé en éclats très rapidement face aux ambitions des uns et des autres. Messaoud Ould Boulkheir, ancien président de l’Assemblée nationale, un des ténors du front anti-putsch annoncé comme le candidat unique, ne l’est plus.
Il se heurte à la candidature de Mohamed Jemil Mansour, le président en exercice du FNDD, soutenue par son parti. Pour ne pas arranger les choses, d’autres candidatures sont plus ou moins attendues, telles celle du colonel Mohamed Ould Vall, et celle de Ould Taya déposée en 2005 par le premier et dont le retour au pays était conditionné par sa non-participation au scrutin présidentiel, organisé par la junte militaire dirigée alors par Ould Vall. Une véritable foire aux candidats s’organise donc en cette période de pré campagne alors que des éléments de blocage obscurcissent à l’horizon. Sidi Ould Cheick Abdallahi, le président déchu refuse de « démissionner » tant que la junte n’est pas dissoute.
Il est encore à des exigences protocolaires : intégrer le palais présidentiel et nommer le gouvernement de transition. Plus que des questions de forme, cette revendication, à elle seule, montre à quel point la date des élections fixée pour le 18 juillet paraît surréaliste. Car rien ne dit qu’une fois formé, ce gouvernement aura les coudées franches pour tenir le pari des élections à la date indiquée. C’est au médiateur de reprendre son bâton de médiation et de veiller au respect et à l’application sans louvoiement, de l’accord de Dakar.
Par Abdoulaye TAO
Le Pays
Source: Le faso.net