Edito de Biladi



Edito de Biladi
La vie politique semble bloquée. L’horizon ne se pointe plus devant nous. Les seules références d’aujourd’hui ou celles qui reviennent le plus souvent dans nos conversations sont celles de militaires qui ont bien prouvé le peu d’attachement qu’ils ont pour l’Etat, pour les institutions publiques et pour le peuple.

C’est quant même extrêmement sevrant pour le bon sens (et pour l’avenir) de voir le champ politique occupé par trois personnes nées dans le même sérail, façonnées selon le même esprit et éloignées toutes les trois de tout véritable sentiment démocratique et de toute vraie vision de l’avenir du pays: Maaouiya (même si sa candidature ne se confirme pas et relève plus de la volonté de dérager ceux qui étaient au pouvoir), le Colonel Ely et le Général Aziz.
La présence forte de ces trois personnes dans le sérail politique prouve bien l’échec de notre société civile et de notre classe politique. C’est comme si nous acceptions de rester éternellement esclaves de galonnés qui, par le passé, n’ont jamais pu rien prouver.
Mais en attendant un plus grand éveil de notre société civile, il faut bien accepter
les règles du jeu actuel, et ces règles -fort malheureusement- n’interdisent pas aux anciens putschistes de concourir pour un pouvoir qu’ils ont déjà subtilisé par les armes.
Les règles du jeu aujourd’hui, c’est d’abord le respect de la lettre et de l’esprit de l’accord de Dakar, que le gouvernement soit formé et que les partenaires qui y entreront choisissent effectivement de travailler ensemble, sans arrière-pensées, pour une bonne organisation des futures élections. Cela, au moins, nous espérons que notre classe politique si malade déjà, aura la force de le réaliser !
Il ne faut pas, en effet, se voiler la face: Aziz a presque réussi son coup et a, surtout, réussi à renverser la tendance internationale en sa faveur. Les acteurs politiques et les partenaires étrangers œuvrent, sans le dire ouvertement, à habiller ce coup en lui cherchant une couverture constitutionnelle. Qu’est ce qui empêche le président Sidi d’accepter le fait accompli et d’emboiter le pas aux autres. Cela nous fait gagner, au moins, du temps et…


Source: Biladi

Mardi 16 Juin 2009
Boolumbal Boolumbal
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