Education-Rentrée des classes : un casse-tête de taille pour les parents



Dans une semaine, des milliers d’élèves mauritaniens vont reprendre le chemin des écoles. Cette rentrée scolaire va se dérouler dans un contexte difficile. La cherté du coût de la vie rend le quotidien difficile.

Du coup, il faut que le parent d’élève fasse des acrobaties pour assurer la rentrée scolaire de leurs enfants. Frais de scolarité, fournitures, tenues, obligations quotidiennes, le budget du parent est soumis en ce moment à une très forte pression. En cette veille de rentrée des classes, chacun essaie de faire de son mieux. Reportage….

Au marché de la capitale de Nouakchott, Moyma, fait le tour des kiosques, libraires et étals avec ses cinq enfants. Cette maman tente d’acheter des habits et des fournitures scolaires à ses enfants en prélude à la rentrée scolaire.

Après une ronde, elle finit par trouver chez un vendeur des habits pour ses enfants. La vendeuse de couscous et de gâteaux achète cinq uniformes scolaires à 3000MRU. Elle compte se procurer de tout ce dont elle a besoin pour la rentrée dans ce marché une bonne fois. « Je n’ai pas suffisamment d’argent et les prix sont exorbitants », raconte-t-elle. Et, Moyma d'ajouter que: "J’avais épargné de l’argent pour l’achat des fournitures scolaires, les habits et autres frais au bonheur de mes enfants".

Interrogé sur le coût des fournitures et des inscriptions de ses enfants, O.Cheikh, un fonctionnaire déclare avoir pris un prêt de scolarité à la banque. Cependant, il a fait savoir que le problème se situe au niveau de la cherté des fournitures scolaires, des frais d’inscription et du transport des enfants. Et, Oumar de poursuivre « j’ai a préféré inscrire les enfants au privé pour le suivi et la rigueur. Par contre au public, il y a des classes pléthoriques en plus d’autres faits ».

Contrairement à Oumar, Souleymane a ses enfants dans les établissements scolaires publics. Selon ses termes, "ils sont à l’école républicaine. Et, ils ont des cours à domicile". « J’ai fait tout mon cursus scolaire à l’école publique », dit-il. Maimouna (cadre ), abonde dans le même sens: "Nous avons la culture du public ( écoles, hôpitaux, centres de santé,...) et mes petits enfants apprennent dans l'école publique. Quant à leurs grands fères, ils ont toujours eu d'excellents résultats jusqu'au baccalauréat dans le public". Elle précisa que "l'Etat déploie d'importants moyens humains, matériels et financiers pour le développement de l'enseignement et de sa réforme".

Un véritable casse-tête

A l'entrée de l’une des écoles privées de la place , nous avons rencontré, Thierno, venu inscrire ses trois enfants en 5e, 6e Année du fondamental et 4e année du secondaire. Il a souligné la libéralisation de la mensualité des écoles privées En plus, il fustige le fait que chaque école fixe ses tarifs sans tenir compte des moyens des parents. Le père de famille dénonce aussi les pratiques des vendeurs, commerçants et gérants de librairies qui fixent le prix des fournitures surtout les cahiers sans se soucier des parents. Ces raisons expliquent d’après lui toutes les difficultés auxquelles font face les parents.

A quelques mètres de lui, N’Dèye K, mère de six enfants avoue avoir du mal à inscrire ses trois enfants au collège et les autres en classe de terminale. « Les commerçants ont augmenté toutes les fournitures scolaires sans compter les sacs, les habits et chaussures à acheter », se désole la restauratrice. « Je suis très inquiète alors qu’il me reste leur transport et le petit déjeuner chaque jour », ajoute-t-elle.

Les inscriptions et les fournitures seulement dépassent mes économies », confie-t-elle. Elle explique que « les manuels scolaires du Ministère de l’Education imprimés à l’IPN sont vendus entre 120, 150, 200 et 300 MRU sur les étals aux abords du marché de la capitale et les tenues scolaires entre 500 et 600MRU ».

En cette période de l’année, les familles se préparent pour un nouveau départ éducatif. En dépit des défis économiques qui pèsent lourdement sur les budgets familiaux, l'enseignement et l'éducation restent indispensables.

Ainsi, la rentrée scolaire devient un moment important de la vie familiale, où l'achat des fournitures scolaires, des habits, des effets de toilette et la recherche d’une bonne école se transforment en un signal fort de l'engagement envers l'éducation et l'avenir des futures générations.

Par Aboubakrine SIDI



Source : Future Afrique

Mardi 1 Octobre 2024
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