Le président des Forces de Libération Africaine de Mauritanie (FLAM), une organisation nationaliste noire de la diaspora basée essentiellement à l’étranger, Samba Thiam, évalue les derniers développements de la situation politique en Mauritanie, suite à l’élection du candidat de l’Union Pour la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, double auteur de putschs militaires en 2005 et 2008. C’est la première fois que l’organisation négro-africaine parle des résultats du scrutin présidentiel où, à travers les résultats officiels, la majeure partie de cette communauté se place du côté du vainqueur.
Une première sortie poste élection présidentielle 2009 sous la forme d’une interview accordée au journal en ligne « FLAM NET » dans laquelle le premier responsable du mouvement encore en exil, met en exergue la contribution de celui-ci dans l’évolution « positive » de la Mauritanie : « nous sommes pour beaucoup dans ce qui bouge positivement et dont certains s’adjugent la paternité. Nous ne disputerons les honneurs des victoires à personne, mais si les FLAM n’existaient pas, on n’en serait pas là. Le plus important est de mettre en échec ce plan machiavélique de ‘’dé négrification’’ de la Mauritanie conçu par des nationalistes arabes racistes » martèle le haut responsable des Flam dans un langage direct.
Une interview dans laquelle le président de la célèbre organisation revient sur la crise politique et institutionnelle née du coup d’état du 6 août 2006, la signature de l’Accord Cadre de Dakar (ACD) pour un retour inclusif à l’ordre constitutionnel, acte paraphé le 2 juin 2009 entre le camp du général Mohamed Ould Abdel Aziz, le Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD) et le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD).
Rapport de forces défavorables à l’opposition
Suit alors une appréciation du contexte politique général du déroulement de l’élection présidentielle et une reconnaissance de la « régularité » de la victoire du général à la retraite. Un décryptage de « l’imbroglio » de la crise de l’élection présidentielle par Samba Thiam, qui donne l’analyse suivante « la chose s’est jouée sur fond d’un rapport de forces. Le dénouement de la crise politique et institutionnelle a abouti à la légitimation du putsch. Au finish, si nous suivons la chronologie des événements, nous devons reconnaître que le général Aziz a manoeuvré habilement » tout le long de la tourmente.
Des manœuvres politiques dont le résultat a été une division initiale de l’opposition. L’ancien président du Haut Conseil d’Etat (HCE) a ainsi réussi « à maintenir en laisse Ahmed Ould Daddah, sans jamais le laisser deviner ses intentions secrètes- jusqu’aux Etats Généraux, il a pu retarder le plus longtemps possible l’unité d’action de cette opposition ».
Ainsi, au moment des « retrouvailles entre le FNDD et le RFD, après moult hésitations » d’Ahmed Ould Daddah, l’auteur du coup d’état du 6 août 2008 et déjà candidat en pleine campagne, « avait déjà une longueur d’avance » estime le premier responsable des FLAM.
Accord de Dakar
Samba Thiam explique la signature de l’accord inégal de Dakar par le souci de l’opposition d’éviter le boycott, une expérience désastreuse vécue en 1992 « aller à l’élection présidentielle à tout prix, de la manière la plus bâclée, la plus risquée ». Des peaux de bananes sous les pieds du FNDD et du RFD, « pièges et zones d’ombre » résultant des manœuvres du président sénégalais, maître Adoulaye Wade, artisan de la participation de l’opposition au scrutin présidentiel du 18 juillet dernier. Un homme « qui n’a jamais caché son indulgence vis-à-vis du putsch » fait remarquer Mr Thiam.
Un accord qui apparaît finalement permettre à une opposition « en court d’initiative » de trouver « un prétexte pour sauver l’honneur » dans un contexte de lassitude générale à la fois à l’intérieur et au niveau de la communauté internationale.
Une manière de dire que le général Aziz « n’a rien cédé sur l’essentiel » notamment le maintien d’un appareil administratif, qui aura été la cheville ouvrière de sa victoire.
Le contenu de cette interview apparaît comme une reconnaissance de la légitimité d’un homme, auteur d’un coup d’état, mais finalement « plébiscité » par les urnes.
Ouvre-t-elle une perspective de collaboration entre le nouveau président de la République et le mouvement de la diaspora, qui avait catégoriquement rejeté « la rectification » ? On ne sait pas exactement si la bonne note dédiée par le patron des FLAM, un mouvement moribond et dont nombre de ses sympathisants avait regagné, dès le départ, le camp de Aziz, va être saisie par le nouveau président qui n’a pas encore dévoilé ses intentions.
Kouchka
Source: Biladi
Une première sortie poste élection présidentielle 2009 sous la forme d’une interview accordée au journal en ligne « FLAM NET » dans laquelle le premier responsable du mouvement encore en exil, met en exergue la contribution de celui-ci dans l’évolution « positive » de la Mauritanie : « nous sommes pour beaucoup dans ce qui bouge positivement et dont certains s’adjugent la paternité. Nous ne disputerons les honneurs des victoires à personne, mais si les FLAM n’existaient pas, on n’en serait pas là. Le plus important est de mettre en échec ce plan machiavélique de ‘’dé négrification’’ de la Mauritanie conçu par des nationalistes arabes racistes » martèle le haut responsable des Flam dans un langage direct.
Une interview dans laquelle le président de la célèbre organisation revient sur la crise politique et institutionnelle née du coup d’état du 6 août 2006, la signature de l’Accord Cadre de Dakar (ACD) pour un retour inclusif à l’ordre constitutionnel, acte paraphé le 2 juin 2009 entre le camp du général Mohamed Ould Abdel Aziz, le Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD) et le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD).
Rapport de forces défavorables à l’opposition
Suit alors une appréciation du contexte politique général du déroulement de l’élection présidentielle et une reconnaissance de la « régularité » de la victoire du général à la retraite. Un décryptage de « l’imbroglio » de la crise de l’élection présidentielle par Samba Thiam, qui donne l’analyse suivante « la chose s’est jouée sur fond d’un rapport de forces. Le dénouement de la crise politique et institutionnelle a abouti à la légitimation du putsch. Au finish, si nous suivons la chronologie des événements, nous devons reconnaître que le général Aziz a manoeuvré habilement » tout le long de la tourmente.
Des manœuvres politiques dont le résultat a été une division initiale de l’opposition. L’ancien président du Haut Conseil d’Etat (HCE) a ainsi réussi « à maintenir en laisse Ahmed Ould Daddah, sans jamais le laisser deviner ses intentions secrètes- jusqu’aux Etats Généraux, il a pu retarder le plus longtemps possible l’unité d’action de cette opposition ».
Ainsi, au moment des « retrouvailles entre le FNDD et le RFD, après moult hésitations » d’Ahmed Ould Daddah, l’auteur du coup d’état du 6 août 2008 et déjà candidat en pleine campagne, « avait déjà une longueur d’avance » estime le premier responsable des FLAM.
Accord de Dakar
Samba Thiam explique la signature de l’accord inégal de Dakar par le souci de l’opposition d’éviter le boycott, une expérience désastreuse vécue en 1992 « aller à l’élection présidentielle à tout prix, de la manière la plus bâclée, la plus risquée ». Des peaux de bananes sous les pieds du FNDD et du RFD, « pièges et zones d’ombre » résultant des manœuvres du président sénégalais, maître Adoulaye Wade, artisan de la participation de l’opposition au scrutin présidentiel du 18 juillet dernier. Un homme « qui n’a jamais caché son indulgence vis-à-vis du putsch » fait remarquer Mr Thiam.
Un accord qui apparaît finalement permettre à une opposition « en court d’initiative » de trouver « un prétexte pour sauver l’honneur » dans un contexte de lassitude générale à la fois à l’intérieur et au niveau de la communauté internationale.
Une manière de dire que le général Aziz « n’a rien cédé sur l’essentiel » notamment le maintien d’un appareil administratif, qui aura été la cheville ouvrière de sa victoire.
Le contenu de cette interview apparaît comme une reconnaissance de la légitimité d’un homme, auteur d’un coup d’état, mais finalement « plébiscité » par les urnes.
Ouvre-t-elle une perspective de collaboration entre le nouveau président de la République et le mouvement de la diaspora, qui avait catégoriquement rejeté « la rectification » ? On ne sait pas exactement si la bonne note dédiée par le patron des FLAM, un mouvement moribond et dont nombre de ses sympathisants avait regagné, dès le départ, le camp de Aziz, va être saisie par le nouveau président qui n’a pas encore dévoilé ses intentions.
Kouchka
Source: Biladi