L’Espagne sur le toit du monde



L’Espagne sur le toit du monde
L’Espagne a battu les Pays-Bas après prolongation (1-0), dimanche 11 juillet 2010 au Soccer City de Johannesburg. La Roja remporte ainsi sa première Coupe du monde. Andrès Iniesta, milieu de terrain, a marqué à la 116e minute, à l’issue d’un match équilibré et dur. Il a d'ailleurs été élu meilleur joueur de cette rencontre. Les Pays-Bas perdent pour leur part la troisième finale de leur histoire.

La rencontre Espagne-Pays-Bas, jouée ce dimanche à Johannesburg, n’aura pas été la finale du beau jeu. Beaucoup plus équilibrée que prévu, elle a été marquée par l’engagement et les fautes. L’Espagne, vainqueur en fin de prolongation, mérite toutefois la victoire. C’est bien la meilleure équipe du tournoi qui a été sacrée.

Les Pays-Bas souffrent

Il n’y a pas eu de round d’observation entre deux équipes désireuses d’en découdre. Les Espagnols tiennent le ballon dans les premières minutes et placent la première banderille : sur un coup franc de Xavi Hernandez, Sergio Ramos fouette parfaitement le ballon de la tête depuis le point de penalty et oblige Maarten Stekelenburg à une superbe parade (5e). Six minutes plus tard, Ramos, encore lui, met le feu dans la surface néerlandaise : son centre tendu est détourné en catastrophe par John Heitinga. A la 12e minute, David Villa reprend de volée un centre de Xabi Alonso dans le petit filet. Les Pays-Bas souffrent dans un premier quart d’heure à sens unique.


La réaction néerlandaise vient par Wesley Sneijder qui frappe bien un coup franc lointain, mais Iker Casillas est sur la trajectoire (18e). Les Pays-Bas sortent alors plus régulièrement de leur camp, sans pour autant se procurer d’occasions. Quant aux Espagnols, ils cherchent leur second souffle après un départ canon.

Un match haché par les fautes

A partir de la 25e minute, le match est haché par les fautes et se déroule essentiellement au milieu de terrain où les Néerlandais possèdent une belle densité. La défense néerlandaise semble avoir pris la mesure de l’attaque espagnole qui ne sollicite plus Ramos sur la droite.

La fin de la première période connaît un regain d’intérêt : Joris Mathijsen, bien placé dans la surface, manque un ballon qui paraît facile (37e) ; Pedro tire largement à côté sur un contre (38e) ; enfin, Arjen Robben, du coin de la surface, place une frappe du gauche dont il a le secret, mais Casillas se couche bien (45e).

La première mi-temps aura été décevante, surtout de la part de l’Espagne qui ne développe pas son jeu rapide et technique. L’homme du match est pour l’heure l’arbitre anglais Howard Webb qui a déjà sorti cinq cartons jaunes dans la première demi-heure... et qui en sortira quatorze durant la partie. Certains joueurs ayant tendance à confondre football et karaté.

La mi-temps des occasions manquées

La seconde période sera beaucoup plus riche en occasions nettes. Robben, cadre une nouvelle fois un tir, bien stoppé par Casillas au premier poteau (52e). Xavi Hernandez répond par un coup franc qui passe près de la lucarne batave (55e). La plus belle occasion du match est, à la 62e minute, gâchée par Robben. Bien lancé par Sneijder, l’attaquant du Bayern se présente seul dans l’axe face à Casillas qui repousse du pied (62e). A la 69e, c’est au tour de Villa de manquer l’immanquable : Heitinga se troue sur un centre de Jesus Navas, le ballon arrive comme un cadeau sur la nouvelle recrue barcelonaise dont le tir de près est dévié le défenseur néerlandais qui se rachète bien.

A vingt minutes du terme, le match s’anime. Un échange Xavi-Villa met ce dernier en position de tir, mais Gregory Van Der Wiel détourne le cuir. Sur le corner à suivre, Ramos seul, place une tête… sur Stekelenburg (77e). Puis Robben connaît un nouvel échec : il met Carles Puyol dans le vent mais Casillas sort parfaitement dans ses pieds (83e). L’attaquant batave est furieux : le défenseur espagnol l’a ralenti en le ceinturant sans que l’arbitre n’intervienne. Rien n’étant marqué jusqu'au coup de sifflet final, on joue la prolongation.

Iniesta délivre l'Espagne

Durant les trente minutes supplémentaires, une énorme occasion est encore gâchée, par l’Espagne cette fois, quand Cesc Fabregas, seul face à Stekelenburg, voit son tir repoussé par le pied du portier. On va alors d’un but à l’autre. Devant la cage néerlandaise, Giovani Van Bronckhorst se fait remarquer en s’opposant à Andrès Iniesta, qui va se présenter seul face au but (99e), puis en déviant in extremis une frappe de Jesus Navas (101e). De leur côté, les Pays-Bas manquent le coche sur une tête puissante de Mathijsen qui passe de peu au dessus.


La vivacité espagnole commence cependant à faire des dégâts dans la défense néerlandaise. A la 109e minute, Heitinga n’a d’autre solution que de retenir Iniesta en route vers le but. Le défenseur des Oranje est expulsé. Quelques instants plus tard, il n’y aura personne pour arrêter le même Iniesta. Parti dans le dos de la défense, il hérite d'un bon service de Fabregas, s’avance pour battre Stekelenburg d’une demi-volée croisée du pied droit (116e)… et donne à l’Espagne son premier titre de champion du monde. Un titre amplement mérité pour l’équipe qui, depuis deux ans, pratique le meilleur jeu de la planète football. Les Pays-Bas, eux, vont se croire maudits. Après 1974 et 1978, ils échouent pour la troisième fois sur la dernière marche.

Source: RFI

Lundi 12 Juillet 2010
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