
Il y a quelques semaines, Ibrahima Bahanga, chef rebelle Touareg du Nord du Mali, jusqu’ici exilé à Tripoli, regagnait la capitale de la Mauritanie où il sera hébergé, dans un quartier résidentiel des environs du Stade Olympique, par les soins prudents de ses hôtes, au domicile d’une honorable coordinatrice d’ONGs, probablement induite en erreur sur son identité et le motif du voyage.
La Direction Générale de la Sécurité Nationale (DGSN), cherchait ainsi à limiter les risques de fuites autour d’une visite entourée d’une confidentialité exceptionnelle. Le personnage n’en est pourtant pas à sa première escapade ; quelques jours après l’enlèvement de trois espagnols à la fin du mois de novembre 2009, il séjournait, brièvement, à Nouakchott, dans des conditions identiques.
Ibrahim Bahanga, venu seul, a été reçu, successivement, par le Général Mohamed Ould Cheikh Ould Hadi, chef de la DGSN puis il s’entretiendra, durant de longues heures, avec le Général Ould Abdel Aziz, Chef de l'Etat. Notre source oculaire, proche du renseignement militaire mauritanien, évoque une - voire plusieurs - réunion de travail en présence du chef du contre-espionnage, installé dans l’enceinte même du Palais, le Colonel Hanenna Ould Sidi Ould Hanenna, d’ailleurs originaire de Bassiknou, sur la frontière avec le Mali.
Au retour, Ibrahim Bahanga, sous escorte discrète de policiers en civil et de quelques fidèles, aurait transité par le Sénégal d’où il rejoindrait clandestinement son pays. Au terme de ses villégiatures Nouakchottoises, il repartirait, toujours, avec une importante dotation financière ; de surcroît, la source de Taqadoumy, évoque, ici, la promesse, fraiche, de disposer d’une base arrière permanente en Mauritanie.
L’opération intervient dans un contexte de dégradation des rapports diplomatiques et sécuritaires entre les deux Etats ; les médiations de la Jamahiriya Arabe Libyenne et du Soudan échouent, manifestement, à la décrispation.
Malgré des rencontres, en apparence cordiales, lors de sommets à Ndjamena et Syrte, Ould Abdel Aziz reproche, à son homologue malien, le laxisme au traitement des détenus membres d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) dont les fréquents rapts d’étrangers attestent l’échec de la coopération régionale en matière de sécurité ; Bamako, l’on se souvient, procédait à la libération de quatre d’entre eux, à la fin du mois de février révolu, en contrepartie de l’otage français Pierre Camette. Le Président Amadou Toumani Touré, qui subissait alors la pression soutenue de Paris, finira par céder, en dépit de tonitruantes assurances d’intransigeance envers les groupes terroristes.
Depuis ce développement, d’ailleurs condamné par l’Algérie en des termes à peine diplomatiques, Nouakchott rappelait son ambassadeur à Bamako, Sidi Mohamed Ould Hanenna ; la dernière visite de Ibrahim Bahanga intervient, quelques jours après, dans le sillage de cet accès d'humeur. Dans la foulée, la Mauritanie concentre des troupes sur la frontière avec le voisin Est ; le Mali, pour le moment, incline davantage à la détente et évite soigneusement une quelconque réaction d’escalade.
Edifiante déjà sur l’érosion accélérée des relations de confiance entre les deux pouvoirs depuis le putsch du Général Ould Abdel Aziz un certain 6 août 2008, une enquête antérieure de Taqadoumy, sous le titre "Mauritanie-Mali" : ça se gâte", valait, à notre Directeur de Publication, Hanevy Ould Dehah, alors détenu puis condamné à quelques mois d’emprisonnement, des interrogatoires serrés de la police politique et un chef d’accusation, vite abandonné, faute de preuves à charge.
Soure: Taqadoumy
La Direction Générale de la Sécurité Nationale (DGSN), cherchait ainsi à limiter les risques de fuites autour d’une visite entourée d’une confidentialité exceptionnelle. Le personnage n’en est pourtant pas à sa première escapade ; quelques jours après l’enlèvement de trois espagnols à la fin du mois de novembre 2009, il séjournait, brièvement, à Nouakchott, dans des conditions identiques.
Ibrahim Bahanga, venu seul, a été reçu, successivement, par le Général Mohamed Ould Cheikh Ould Hadi, chef de la DGSN puis il s’entretiendra, durant de longues heures, avec le Général Ould Abdel Aziz, Chef de l'Etat. Notre source oculaire, proche du renseignement militaire mauritanien, évoque une - voire plusieurs - réunion de travail en présence du chef du contre-espionnage, installé dans l’enceinte même du Palais, le Colonel Hanenna Ould Sidi Ould Hanenna, d’ailleurs originaire de Bassiknou, sur la frontière avec le Mali.
Au retour, Ibrahim Bahanga, sous escorte discrète de policiers en civil et de quelques fidèles, aurait transité par le Sénégal d’où il rejoindrait clandestinement son pays. Au terme de ses villégiatures Nouakchottoises, il repartirait, toujours, avec une importante dotation financière ; de surcroît, la source de Taqadoumy, évoque, ici, la promesse, fraiche, de disposer d’une base arrière permanente en Mauritanie.
L’opération intervient dans un contexte de dégradation des rapports diplomatiques et sécuritaires entre les deux Etats ; les médiations de la Jamahiriya Arabe Libyenne et du Soudan échouent, manifestement, à la décrispation.
Malgré des rencontres, en apparence cordiales, lors de sommets à Ndjamena et Syrte, Ould Abdel Aziz reproche, à son homologue malien, le laxisme au traitement des détenus membres d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) dont les fréquents rapts d’étrangers attestent l’échec de la coopération régionale en matière de sécurité ; Bamako, l’on se souvient, procédait à la libération de quatre d’entre eux, à la fin du mois de février révolu, en contrepartie de l’otage français Pierre Camette. Le Président Amadou Toumani Touré, qui subissait alors la pression soutenue de Paris, finira par céder, en dépit de tonitruantes assurances d’intransigeance envers les groupes terroristes.
Depuis ce développement, d’ailleurs condamné par l’Algérie en des termes à peine diplomatiques, Nouakchott rappelait son ambassadeur à Bamako, Sidi Mohamed Ould Hanenna ; la dernière visite de Ibrahim Bahanga intervient, quelques jours après, dans le sillage de cet accès d'humeur. Dans la foulée, la Mauritanie concentre des troupes sur la frontière avec le voisin Est ; le Mali, pour le moment, incline davantage à la détente et évite soigneusement une quelconque réaction d’escalade.
Edifiante déjà sur l’érosion accélérée des relations de confiance entre les deux pouvoirs depuis le putsch du Général Ould Abdel Aziz un certain 6 août 2008, une enquête antérieure de Taqadoumy, sous le titre "Mauritanie-Mali" : ça se gâte", valait, à notre Directeur de Publication, Hanevy Ould Dehah, alors détenu puis condamné à quelques mois d’emprisonnement, des interrogatoires serrés de la police politique et un chef d’accusation, vite abandonné, faute de preuves à charge.
Soure: Taqadoumy