
Comment admettre que notre pays soit devenu un territoire réservé à une invasion d’investisseurs étrangers dont l’acquisition des terres cultivables soit organisée avec d’énormes superficies qui sont achetées ,mises à disposition ou négociées (qu’importe le contrat ) avec la complicité du gouvernement au détriment des populations locales?
Cette initiative va à l’encontre de la politique d’autogestion de notre agriculture et de surcroît incompatible à l’idée de développer une industrie performante tournée vers nos propres besoins et s’appuyant sur la transformation des produits locaux, sans pour autant atteindre le paroxysme de la satisfaction.
Aujourd’hui les craintes de bon nombre de Mauritaniens est de voir arriver sur leurs terres une agriculture, non plus au service du développement des produits alimentaires locales mais pour la prolifération de l’industrie alimentaire (ou pas) destinée a l’international.
Certaines catégories de population, le plus souvent, les pauvres dépendant directement ou indirectement de ces terres pour nourrir leurs bétails et leur subsistance seront les plus durement touchés.
Certes on ne peut pas détacher la Mauritanie de la crise alimentaire mondiale qui secoue bon nombre de pays africains les poussant ainsi à des opérations de cessions, de bradages de terres arables pour de bail d’une durée parfois indéterminées mais ceci devrait en retour servir à la Mauritanie et aux populations de ces localités en particulier, si je dis servir, je dis économiquement et socialement par la création d’un fonds d’investissements provenant des recettes agricoles et des externalités négatives ou positives que cela pourrait générer dans ces localités mais je doute que ces conditions soient appliquées ce qui me laisse penser à ce qui s’est produit au Congo, au travers d’un accord portant sur la cession par le Congo de 80 000 hectares (ha) de terres arables pour un bail de 99 ans aux fermiers Sud-africains réunis en société anonyme (Agri SA). Nous nous interrogeons sur les vertus d’une telle opération qui ressemble plus à transformer les paysans congolais en ouvriers agricoles taillables, manipulables, exploitables et corvéables sans aucun bénéfice ne soit acquis en retour d’une telle entreprise, sauf à servir, bien sûr, les intérêts mercantiles des investisseurs prêts à tout pour acquérir des terres exploitables au détriment des productions des paysans congolais. Cela devrait interpeller tout citoyen mauritaniens de s’interroger sur la nature d’un tel accord.
Ce qu’il faut dénoncer avec force c’est la mauvaise politique du gouvernement Mauritaniens en matière de politique agricole. Au lieu d’investir dans l’émancipation d’une industrie moderne, adaptée et orientée vers la revalorisation de nos propres besoins en accompagnant les paysans mauritaniens à se diversifier dans les cultures des produits locaux, ce gouvernement, dont bon nombre de Mauritanien qualifie de groupement d’incompétents notoires au service d’une maffia organisée, cède aux sirènes mercantiles des investisseurs saoudiens sans aucune consultation préalable de la population locale.
De même que nous accusons le gouvernement de non assistance aux agriculteurs. On les abandonne à leur triste sort. C’est ce qui explique dans la pratique que notre agriculture n’ait jamais vraiment décollé, pire encore elle est devenue archaïque et dépendante de l’extérieur.
Si on regarde le Sénégal pourtant c’est un pays plus humide que le notre, pourquoi les Saoudiens n’ont pas investi là-bas parce que tout simplement le gouvernement sénégalais a fait la question de la sécurité alimentaire sa priorité en mettant en place le plan REVA (Retour Vers l’Agriculture) ce projet ambitieux a permis au Sénégal d’avoir une autosuffisance alimentaire sur les produits locaux de base et de se prémunir sur la flambée des prix internationaux.
Pourquoi pas expérimenté ça en Mauritanie parce que tout simplement manque de considération inadmissible pour le paysan local à qui l’on fait croire qu’il est incompétent alors même qu’on lui refuse tous octroyer les moyens nécessaires pour son développement.
Nous réfutons ce diktat qui nous est imposé et appelons à un réveil des consciences pour que notre agriculture paysanne demeure la condition indispensable à l’indépendance alimentaire. Celle-ci doit promouvoir une agriculture proche des paysans, modernisée s’appuyant sur des techniques protégeant l’environnement.
CISSE Papisse
Source : AJD-mr.org
Cette initiative va à l’encontre de la politique d’autogestion de notre agriculture et de surcroît incompatible à l’idée de développer une industrie performante tournée vers nos propres besoins et s’appuyant sur la transformation des produits locaux, sans pour autant atteindre le paroxysme de la satisfaction.
Aujourd’hui les craintes de bon nombre de Mauritaniens est de voir arriver sur leurs terres une agriculture, non plus au service du développement des produits alimentaires locales mais pour la prolifération de l’industrie alimentaire (ou pas) destinée a l’international.
Certaines catégories de population, le plus souvent, les pauvres dépendant directement ou indirectement de ces terres pour nourrir leurs bétails et leur subsistance seront les plus durement touchés.
Certes on ne peut pas détacher la Mauritanie de la crise alimentaire mondiale qui secoue bon nombre de pays africains les poussant ainsi à des opérations de cessions, de bradages de terres arables pour de bail d’une durée parfois indéterminées mais ceci devrait en retour servir à la Mauritanie et aux populations de ces localités en particulier, si je dis servir, je dis économiquement et socialement par la création d’un fonds d’investissements provenant des recettes agricoles et des externalités négatives ou positives que cela pourrait générer dans ces localités mais je doute que ces conditions soient appliquées ce qui me laisse penser à ce qui s’est produit au Congo, au travers d’un accord portant sur la cession par le Congo de 80 000 hectares (ha) de terres arables pour un bail de 99 ans aux fermiers Sud-africains réunis en société anonyme (Agri SA). Nous nous interrogeons sur les vertus d’une telle opération qui ressemble plus à transformer les paysans congolais en ouvriers agricoles taillables, manipulables, exploitables et corvéables sans aucun bénéfice ne soit acquis en retour d’une telle entreprise, sauf à servir, bien sûr, les intérêts mercantiles des investisseurs prêts à tout pour acquérir des terres exploitables au détriment des productions des paysans congolais. Cela devrait interpeller tout citoyen mauritaniens de s’interroger sur la nature d’un tel accord.
Ce qu’il faut dénoncer avec force c’est la mauvaise politique du gouvernement Mauritaniens en matière de politique agricole. Au lieu d’investir dans l’émancipation d’une industrie moderne, adaptée et orientée vers la revalorisation de nos propres besoins en accompagnant les paysans mauritaniens à se diversifier dans les cultures des produits locaux, ce gouvernement, dont bon nombre de Mauritanien qualifie de groupement d’incompétents notoires au service d’une maffia organisée, cède aux sirènes mercantiles des investisseurs saoudiens sans aucune consultation préalable de la population locale.
De même que nous accusons le gouvernement de non assistance aux agriculteurs. On les abandonne à leur triste sort. C’est ce qui explique dans la pratique que notre agriculture n’ait jamais vraiment décollé, pire encore elle est devenue archaïque et dépendante de l’extérieur.
Si on regarde le Sénégal pourtant c’est un pays plus humide que le notre, pourquoi les Saoudiens n’ont pas investi là-bas parce que tout simplement le gouvernement sénégalais a fait la question de la sécurité alimentaire sa priorité en mettant en place le plan REVA (Retour Vers l’Agriculture) ce projet ambitieux a permis au Sénégal d’avoir une autosuffisance alimentaire sur les produits locaux de base et de se prémunir sur la flambée des prix internationaux.
Pourquoi pas expérimenté ça en Mauritanie parce que tout simplement manque de considération inadmissible pour le paysan local à qui l’on fait croire qu’il est incompétent alors même qu’on lui refuse tous octroyer les moyens nécessaires pour son développement.
Nous réfutons ce diktat qui nous est imposé et appelons à un réveil des consciences pour que notre agriculture paysanne demeure la condition indispensable à l’indépendance alimentaire. Celle-ci doit promouvoir une agriculture proche des paysans, modernisée s’appuyant sur des techniques protégeant l’environnement.
CISSE Papisse
Source : AJD-mr.org