Le FONADH se félicite de la décision «importante» de règlement de la situation des déportés mauritaniens



Le FONADH se félicite de la décision «importante» de règlement de la situation des déportés mauritaniens
Dans une déclaration dont copie est parvenue à l’ANI, relative à la mesure prise en conseil des ministres, jeudi dernier en vue de la régularisation de la situation administrative des anciens fonctionnaires et agents de l’Etat, victimes des évènements de 1989,


le FONADH précise qu’il «se félicite de cette décision importante, qui constitue un premier jalon pour le règlement de la situation des déportés mauritaniens» et «demande le recensement exhaustif de toutes les victimes des événements de 1989».
De même qu’il souhaite son «implication», soulignant qu’il «regroupe plusieurs associations des victimes dans le traitement du dossier» et «dispose déjà des données sur cette question et peut apporter son concours».
Voici cette déclaration:

FONADH
DECLARATION

Lors de la tenue du Conseil des Ministres du jeudi 15 octobre 2009, la Ministre de la Fonction Publique et du Travail, a présenté une communication relative à la situation des anciens fonctionnaires et agents de l’Etat, victimes des événements de 1989.Selon ce communiqué un dispositif sera mis en place " pour régulariser la situation administrative des personnes concernées, à travers la réalisation d’un recensement exhaustif avant la fin de l’année en cours".En effet, à la suite de regrettables et douloureux événements survenus en 1989 entre la Mauritanie et le Sénégal, les autorités mauritaniennes d’alors ont procédé à la déportation de plusieurs dizaines de milliers de citoyens mauritaniens négro – africains sous le fallacieux prétexte qu’ils ne sont pas des mauritaniens. Ces hommes et ces femmes ont été dépouillés de tous leurs biens ainsi que de leurs pièces d’état civil.Après la normalisation des relations entre les deux pays, les réfugiés regroupés au de l’Association des Réfugiés Mauritaniens au Sénégal (ARMS), ont tenté, sans succès, de trouver des solutions pacifiques à ce drame que des milliers de personnes vivent au profond d’eux-mêmes.Tenant compte à la fois des déclarations officielles des autorités mauritaniennes (déclaration du Président de la République d’alors et de son Premier Ministre dans l’hebdomadaire «Jeune Afrique»), et du désir ardent des personnes de retrouver leur patrie et des difficultés de toutes sortes que rencontrent les réfugiés dans leur vie quotidienne, l’ARMS avait pris l’initiative de contact direct avec les autorités .C’est ainsi que trois missions ont été effectuées par les représentants de cette association à Nouakchott, en 1993, 1995 et 1996.En dépit de cette preuve de bonne volonté, les autorités sont restées insensibles au drame que vivent des milliers de mauritaniens, par leur propre fait.Faisant une analyse concrète de la situation, et après une large concertation au niveau de l’ensemble des réfugiés, notamment après la décision du HCR de cesser toute assistance alimentaire, l’ARMS a décidé, en toute souveraineté, le retour volontaire en Mauritanie, sans renoncer pour autant aux revendications de rétablissement de tous les réfugiés dans leurs droits.Depuis cette date (1996) plus de quarante mille (40 000) personnes sont rentrées en Mauritanie. Selon les statistiques officielles du HCR, le total des réfugiés ayant regagné la patrie s’élevait à trente deux milles six cent soixante deux (32 662) personnes en 1998.C’est dire l’importance numérique des personnes qui sont rentrées dans l’indifférence totale des autorités.Parmi elles, figurent de nombreux paysans vivant jusqu’à ce jour à coté de leurs terres de cultures, accaparées par d’autres, des éleveurs, des fonctionnaires, des travailleurs des établissements publics, des travailleurs du secteur privé et informel, des étudiants et élèves etc.La situation des anciens fonctionnaires et travailleurs des établissements publics reste particulièrement préoccupante. Car plusieurs démarches ont été entreprises auprès des autorités pour la régularisation de leur situation administrative sans résultat, alors qu’on procède à des réintégrations de certains d’entre eux. C’est une situation inacceptable, surtout dans un Etat de droit.C’est pourquoi, le FONADH demande:
- le recensement exhaustif de toutes les victimes des événements de 1989,
- l’implication du FONADH qui regroupe plusieurs associations des victimes dans le traitement du dossier.Le FONADH dispose déjà des données sur cette question et peut apporter son concours.
Ce recensement permettra de connaître avec exactitude le nombre des personnes concernées par les réparations.Enfin, le FONADH se félicite de cette décision importante, qui constitue un premier jalon pour le règlement de la situation des déportés mauritaniens.Ces mesures, outre la réparation d’une injustice, devraient contribuer à l’instauration d’un climat de paix et de concorde nationale.



Source: Ledivan

Lundi 19 Octobre 2009
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