Le Général Aziz serait absent du second tour, selon les rapports internes de la Gendarmerie



Le Général Aziz serait absent du second tour, selon les rapports internes de la Gendarmerie
Comme nous le révélions dans notre édition d’hier, le processus de règlement de la crise politique en Mauritanie parvient à ses limites, à cause du refus, par le Général Ould Abdel Aziz, d’accepter la dissolution du Haut Conseil d’Etat (HCE), l’instance de la junte, en contrepartie de la démission du Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi.

Les évènements se sont précipités, dans la nuit du 17 au 18 juin courant ; le premier cercle des partisans du Général Ould Abdel Aziz, s’est réuni, sur initiative de son principal soutien, le banquier et entrepreneur Mohamed Ould Bouamatou, pour évaluer le rapport de forces et la dernière formule d’entente proposée par les médiateurs.

Or, durant l’échange à huis clos, les participants ont pris connaissance de rapports confidentiels du Ministère de l’Intérieur, de l’administration territoriale et des brigades de gendarmerie selon quoi le candidat de la junte perd du terrain sur l’ensemble du territoire et risquerait, si la dynamique devait se poursuivre, de ne pas parvenir au second tour du scrutin prévu le 18 juillet prochain. La situation ayant été jugée suffisamment risquée, la décision de bloquer l’accord de Dakar et de changer le négociateur Ould Rayess fit l’unanimité.

Il importe de souligner que la récente visite du Général dans la localité de Keur Macène constitua une première alerte, quand il se vit dans l’incapacité de tenir un rassemblement populaire, faute d’affluence suffisante. La rencontre se réduisit à une discussion dans un domicile.

Devant la gravité de la situation, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (CPS-UA) et le Groupe de contact international sur la Mauritanie doivent siéger en urgence, afin de sauver l’accord obtenu à Dakar et signé, à Nouakchott, avec pompe et optimisme, le 4 juin, après 10 mois d’impasse consécutive au coup d’état du 6 août 2008.

Il est désormais question de réunir, de nouveau sous les auspices du Sénégal, les trois protagonistes du conflit, aux fins de parvenir à un ultime compromis, sans remettre en cause les termes du précédent.

Jamais, sans doute, le contexte social en Mauritanie ne cumula autant de périls et d’incertitude.


Source: Taqadoumy

Vendredi 19 Juin 2009
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