Il est évident que l’accord de Dakar n’est qu’une étape dans un long processus de désaccord. Ainsi, le but étant de s’assurer de la transparence de l’appareil étatique. Entre la question sécuritaire à travers le maintien du HCE et celle de la neutralité du pouvoir en place, les politiques semblent être divisés. Il s’agit de la contrainte électorale. Pour Ahmed Daddah, le chef de file de l’opposition, Ould Abdel Aziz détenait le pouvoir depuis le 3 août 2005. Et il continue d’ailleurs à le détenir depuis le 6 août 2008 jusqu’à nos jours. Ce qui sous-entend que le général démissionnaire dirige indirectement le HCE. Certes, l’accord de Dakar ne mentionne guère clairement, la dissolution du HCE. Néanmoins, c’est l’interprétation juridique d’un tel accord qui fait défaut. Un retour consensuel à l’ordre constitutionnel suppose le retour à l’article 34 par le biais de la signature de Sidi Ould Cheikh Abdellahi de sa démission. Que dit l’article 34 ? Il stipule que « le Président de la République est le chef Suprême des Forces armées. Il préside les conseils et comités supérieurs de la défense nationale ». Il en ressort que chaque partie commente et explique les accords à sa guise et selon ses intérêts.
Après la signature le 4 juin 2009 du premier accord, la donne a complètement changé. L’arrivée de candidats de poids tels que Ely Ould Mohamed Val qui a pu par son sens politique rassembler derrière lui des hommes forts qui ont une mainmise incontestable sur les forces tribales risque de bouleverser la scène politique. Le FNDD et son regroupement derrière Messaoud Oud Boulkheïr sans le parti Tawassoul représente un autre poids et bien sûr le RFD demeure assurément populaire. Les tacticiens de la Majorité sont vigilants. Ils peuvent maintenir le statu quo en rejetant la responsabilité de l’échec de la mise en application de l’accord de Dakar au camp adverse. La position de ce dernier s’explique ainsi : « l’accord de Dakar était, pourtant, sur le point d’être mis en œuvre n’eût été l’objection du général Ould Abdel Aziz sur certains détails relatifs à la formulation de la fin des missions du HCE. Ainsi le fond du problème a fait objet d’un consensus de toutes les parties et il ne restait plus qu’à trouver une formule qui consacre le fait conformément à l’article 34 de la constitution mauritanienne ». Présentement, le camp du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz confirme à travers ses porte paroles notamment Ba et Raïss qu’il n’y a eu aucune évolution dans le cadre de l’application de l’Accord cadre de Dakar et qu’il y a un ultimatum accordé au FNDD et au RFD pour les 48 heures prochaines sinon … La dissolution du HCE divise. « Celui-ci n’a jamais fait partie de l’Accord cadre de Dakar », confirme Ba, avant de marteler que sa dissolution n’est point dans l’ordre du jour des négociations. Le HCE est un appareil sécuritaire indispensable pour le pays, soutient-il en substance. En tout cas le maintien du HCE arrange les affaires de nos voisins espagnols qui constatent depuis 3 mois une nette diminution du flux migratoire en provenance de la Mauritanie. Pour cela, ils sont contre une telle dissolution. Toutefois, le camp de l’opposition a cherché à recomposer à nouveau le HCE pour plaire aux européens tout en puisant de la force juridique de l’article 34 de la Constitution. Pourtant au départ, seul Sidi Ould Cheikh Abdellahi a insisté sur ce point. Actuellement deux pôles du paysage politique font de l’article 34 leur cheval de bataille. Nos politiques toutes catégories confondues scandalisent désormais ce que les citoyens devraient savoir. Et face à cette réalité militaro-politicienne, le simple mauritanien est, dans cette perspective, dépassé par les calculs électoralistes.
Source: Mohamed Fouad Barrada
Après la signature le 4 juin 2009 du premier accord, la donne a complètement changé. L’arrivée de candidats de poids tels que Ely Ould Mohamed Val qui a pu par son sens politique rassembler derrière lui des hommes forts qui ont une mainmise incontestable sur les forces tribales risque de bouleverser la scène politique. Le FNDD et son regroupement derrière Messaoud Oud Boulkheïr sans le parti Tawassoul représente un autre poids et bien sûr le RFD demeure assurément populaire. Les tacticiens de la Majorité sont vigilants. Ils peuvent maintenir le statu quo en rejetant la responsabilité de l’échec de la mise en application de l’accord de Dakar au camp adverse. La position de ce dernier s’explique ainsi : « l’accord de Dakar était, pourtant, sur le point d’être mis en œuvre n’eût été l’objection du général Ould Abdel Aziz sur certains détails relatifs à la formulation de la fin des missions du HCE. Ainsi le fond du problème a fait objet d’un consensus de toutes les parties et il ne restait plus qu’à trouver une formule qui consacre le fait conformément à l’article 34 de la constitution mauritanienne ». Présentement, le camp du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz confirme à travers ses porte paroles notamment Ba et Raïss qu’il n’y a eu aucune évolution dans le cadre de l’application de l’Accord cadre de Dakar et qu’il y a un ultimatum accordé au FNDD et au RFD pour les 48 heures prochaines sinon … La dissolution du HCE divise. « Celui-ci n’a jamais fait partie de l’Accord cadre de Dakar », confirme Ba, avant de marteler que sa dissolution n’est point dans l’ordre du jour des négociations. Le HCE est un appareil sécuritaire indispensable pour le pays, soutient-il en substance. En tout cas le maintien du HCE arrange les affaires de nos voisins espagnols qui constatent depuis 3 mois une nette diminution du flux migratoire en provenance de la Mauritanie. Pour cela, ils sont contre une telle dissolution. Toutefois, le camp de l’opposition a cherché à recomposer à nouveau le HCE pour plaire aux européens tout en puisant de la force juridique de l’article 34 de la Constitution. Pourtant au départ, seul Sidi Ould Cheikh Abdellahi a insisté sur ce point. Actuellement deux pôles du paysage politique font de l’article 34 leur cheval de bataille. Nos politiques toutes catégories confondues scandalisent désormais ce que les citoyens devraient savoir. Et face à cette réalité militaro-politicienne, le simple mauritanien est, dans cette perspective, dépassé par les calculs électoralistes.
Source: Mohamed Fouad Barrada