Bien que le gouvernement d’union nationale ait en apparence un caractère unificateur, ses membres risquent s’ils se plient à l’exigence politique d’un tel ou tel parti, d’entrainer le pays dans un nouveau merdier. Ils risquent pour ainsi dire de s’effriter sous l’influence des enjeux politiques.
En effet, il fallait la réunion du HCE pour que le compromis soit acquis et pour que le gouvernement soit opérationnel. Les derniers blocages de l’accord de Dakar 2 s’expliquaient par le refus de soumettre le HCE aux ordres des civils. Pourtant,
la Majorité rejetait catégoriquement la dissolution de la structure militaire qui est né suite au coup de force du 6 août 2008.
Finalement et tardivement le HCE a pris la décision de se mettre à l’ordre du premier gouvernement d’union nationale. Maintenant que les choses sont rentrées formellement dans l’ordre, maintenant que le pays retrouve l’ordre constitutionnel, peut-on espérer une stabilité politique par l’intermédiaire du nouveau gouvernement, peut-on rêver d’une Mauritanie nouvelle ?
Toutefois, il n’est pas exclu de dire que
la Mauritanie traverse toujours une phase décisive et délicate de son histoire. Une phase exigeant une gestion sincère et vigilante de la part de la nouvelle équipe. Une équipe composée des politiques venant des horizons différents. Elle est la résultante d’un dosage politique permettant de veiller sur le bon déroulement des présidentielles. Présentement, elle est engagée avec
la Commission électorale Nationale indépendante (CENI) dans une course contre la montre. Les prochaines élections seront d’après les politiques prévues le 18 juillet.
A cet égard, cette date marquante à laquelle les antagonistes mauritaniens sont parvenus à une issue pour la crise politique qui a duré presque deux ans doit être la prémisse de la mise en place d’un vrai processus électoral. L’actuel gouvernement serait-il donc capable de mettre le pays dans la bonne voie. En d’autres termes serait-il apte à jouer le jeu de la transparence en tenant compte des acquis d’un accord arraché à la dernière minute grâce à la volonté du Président Sénégalais et à
la Communauté Internationale ? Ainsi, le ralliement politique de ce gouvernement aux idéologies des partis, à leurs calculs est-il strictement dangereux.
Selon toute vraisemblance, un gouvernement d’union nationale est un gouvernement neutre détaché momentanément du passé politique de ses membres. Sa mission est définie par l’article 40 de la constitution avec certaines rectifications. Il doit assurer les affaires courantes du pays. Selon ce même article « en cas de vacance ou d’empêchement déclaré par le conseil constitutionnel, le président du Sénat assure l’intérim du Président de
la République (…) Le premier ministre et les membres du gouvernement, considéré comme démissionnaires, assurent l’expédition des affaires courantes. Le président intérimaire ne peut mettre fin à leurs actions ». Ces membres sont nommés légalement avant la vacance, finalement, volontaire du pouvoir. En fait, le président Sidi Ould Cheikh Abdellahi a déclaré qu’il renonce volontairement à sa fonction de Président de
la République. Et qu’il invite le peuple mauritanien, ses institutions constitutionnelles, son armée nationale et ses forces de sécurité, ses hommes politiques, ses intellectuels, ses communautés et sa société civile à s’unir en vue de redonner espoir à
la Mauritanie à travers des élections transparentes, propres à faire de notre pays un havre de sécurité, de quiétude et d’aisance et un creuset de synergie des efforts de ses fils autour de l’intérêt supérieur de
la Nation. Dans cette perspective, le gouvernement d’union nationale et
la CENI doivent être indifférents, au sens positif du terme, vis-à-vis des prochaines présidentielles. Ce qui sous-entend qu’ils soient animés par le respect de la déontologie électorale. Ils sont aussi appelés à faire preuve de responsabilité et à être détachés des alliances tribalo-claniques. Leur responsabilité est énorme.
Par Mohamed Fouad Barrada
m_barrada@yahoo.fr
En effet, il fallait la réunion du HCE pour que le compromis soit acquis et pour que le gouvernement soit opérationnel. Les derniers blocages de l’accord de Dakar 2 s’expliquaient par le refus de soumettre le HCE aux ordres des civils. Pourtant,
la Majorité rejetait catégoriquement la dissolution de la structure militaire qui est né suite au coup de force du 6 août 2008.
Finalement et tardivement le HCE a pris la décision de se mettre à l’ordre du premier gouvernement d’union nationale. Maintenant que les choses sont rentrées formellement dans l’ordre, maintenant que le pays retrouve l’ordre constitutionnel, peut-on espérer une stabilité politique par l’intermédiaire du nouveau gouvernement, peut-on rêver d’une Mauritanie nouvelle ?
Toutefois, il n’est pas exclu de dire que
la Mauritanie traverse toujours une phase décisive et délicate de son histoire. Une phase exigeant une gestion sincère et vigilante de la part de la nouvelle équipe. Une équipe composée des politiques venant des horizons différents. Elle est la résultante d’un dosage politique permettant de veiller sur le bon déroulement des présidentielles. Présentement, elle est engagée avec
la Commission électorale Nationale indépendante (CENI) dans une course contre la montre. Les prochaines élections seront d’après les politiques prévues le 18 juillet.
A cet égard, cette date marquante à laquelle les antagonistes mauritaniens sont parvenus à une issue pour la crise politique qui a duré presque deux ans doit être la prémisse de la mise en place d’un vrai processus électoral. L’actuel gouvernement serait-il donc capable de mettre le pays dans la bonne voie. En d’autres termes serait-il apte à jouer le jeu de la transparence en tenant compte des acquis d’un accord arraché à la dernière minute grâce à la volonté du Président Sénégalais et à
la Communauté Internationale ? Ainsi, le ralliement politique de ce gouvernement aux idéologies des partis, à leurs calculs est-il strictement dangereux.
Selon toute vraisemblance, un gouvernement d’union nationale est un gouvernement neutre détaché momentanément du passé politique de ses membres. Sa mission est définie par l’article 40 de la constitution avec certaines rectifications. Il doit assurer les affaires courantes du pays. Selon ce même article « en cas de vacance ou d’empêchement déclaré par le conseil constitutionnel, le président du Sénat assure l’intérim du Président de
la République (…) Le premier ministre et les membres du gouvernement, considéré comme démissionnaires, assurent l’expédition des affaires courantes. Le président intérimaire ne peut mettre fin à leurs actions ». Ces membres sont nommés légalement avant la vacance, finalement, volontaire du pouvoir. En fait, le président Sidi Ould Cheikh Abdellahi a déclaré qu’il renonce volontairement à sa fonction de Président de
la République. Et qu’il invite le peuple mauritanien, ses institutions constitutionnelles, son armée nationale et ses forces de sécurité, ses hommes politiques, ses intellectuels, ses communautés et sa société civile à s’unir en vue de redonner espoir à
la Mauritanie à travers des élections transparentes, propres à faire de notre pays un havre de sécurité, de quiétude et d’aisance et un creuset de synergie des efforts de ses fils autour de l’intérêt supérieur de
la Nation. Dans cette perspective, le gouvernement d’union nationale et
la CENI doivent être indifférents, au sens positif du terme, vis-à-vis des prochaines présidentielles. Ce qui sous-entend qu’ils soient animés par le respect de la déontologie électorale. Ils sont aussi appelés à faire preuve de responsabilité et à être détachés des alliances tribalo-claniques. Leur responsabilité est énorme.
Par Mohamed Fouad Barrada
m_barrada@yahoo.fr
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