Le ministère public : «Le dossier Air Mauritanie suit son cours normal et les charges retenus contre Waghf et ses codétenus découlent de faits avérés».

De prime abord, le substitut du procureur a indiqué : « Je tiens d’abord à souligner que le dossier suit son cours normal et ne souffre d’aucun vice de forme ou de procédure, comme aurait voulu le faire croire certain accusé, ces derniers jours».
Il ajoutera que « le parquet se base sur un faisceau de faits irréfutables, dont des pièces comptables mettant en évidence les détournements commis au cours de différentes périodes de gouvernance des prévenus, auxquels nous rappelons leur devoir de réserve en ce qui concerne le contenu de l’enquête encore en cours ».
Il reviendra sur les péripéties qu’a connues ce dossier dont l’instruction a commencé en fin 2007 quand un groupe d’employés d’Air Mauritanie a introduit une plainte auprès du parquet, pour être suivi dans la même procédure par le directeur de cette société. Une expertise comptable a fait ressortir un trou de plus de trois milliards d’ouguiyas sur Neuf milliards représentant la dette globales contractée par la société auprès de créanciers, et dont elle ne put s’acquitter. Ce qui amènera à la déclaration de faillite et la mise en liquidation pour compenser les dettes issues de détournement avérés.
Il convient de rappeler que le premier ministre déchu Yahya Ould Ahmed Waghf a récemment déclaré, sur la chaîne qatarie Aljazeera, qu’il était pris en otage suite à une pure machination et qu’il détient les preuves pour appuyer cette affirmation.