Prévue à 17h, la cérémonie consacrant la démission volontaire du Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi n’a débuté qu’à 23 heures pour s’achever aux environs de 2 heures du matin.
Le moment tant attendu, qui était une occasion de retrouvailles, de joie, et d’apaisement entre les protagonistes de la crise mauritanienne, a été émaillé de plusieurs incidents, tout au long de son déroulement. La peur de l’échec des accords péniblement arrachés par le Groupe de contact international sous l’égide du «Pape du Sopi » hantait tous les esprits.
Pour sa première apparition, depuis son renversement par le coup d’Etat du 6 août dernier, le Palais des Congrès a été le théâtre d’applaudissements et «youyous» des partisans de Sidi Mohamed Ould Cheikh Ab-dallahi pour avoir «mis en échec» le coup d’Etat. Au même moment, des partisans du camp adverse brandissaient des photos de son tombeur le général Mohamed Ould Abdel Aziz, avec des slogans du genre «A bas Sidi ! Sidi à la retraite !» Le ton était donné.
Dans la salle de conférences, on pouvait apercevoir à la tribune, le Président Abdoulaye Wade assis à côté de Sidi et des membres du Conseil opposés, qui se regardaient en chiens de faïence.
Aux environs de 23h 20, le président du Conseil constitutionnel, maître de la cérémonie du jour, ouvre la séance et précise l’objet de celle-ci : recevoir la démission volontaire du chef de l’Etat, la constatation de vacance du pouvoir qui verra l’intérim assuré par le président du Sénat, la signature du décret de nomination du gouvernement d’union nationale ainsi que le changement de la dénomination du Haut conseil d’Etat désormais placé sous la tutelle du gouvernement. Le chef de l’Etat signera d’abord les trois derniers décrets, avant de passer à celui consacrant sa démission.
A la fin de la cérémonie, le président de la République démissionnaire, Sidi Ould Cheikh Abdallahi se dirige vers le micro de Radio Mauritanie pour lire son discours. Il constate que la transmission de celui-ci n’est pas diffusée en direct à ladite radio. De ce fait, il revient reprendre sa place auprès du Président Wade et exige sa retransmission en direct. Ainsi, les conciliabules s’engagent, qui vont durer près de 45 minutes. Son exigence du direct étant acceptée, le Président revient de nouveau pour relire son discours. Ce n’est qu’un court répit. Une demi-heure plus tard, il arrêtera encore, car la retransmission en direct est interrompue. Quelques minutes après, il reprend son allocution jusqu’à la fin, sans interruption.
C’est vers 1h 45 du matin que le président du Conseil Constitutionnel annonce la fin de la séance, tout en félicitant le chef de l’Etat pour avoir accepté de démissionner volontairement, et le Président du Sénégal, Me Wade, qui n’a ménagé aucun effort pour trouver une issue à la crise politique mauritanienne.
La cérémonie s’achève dans un brouhaha indescriptible du fait des partisans du général Aziz venus visiblement pour chahuter l’ancien Président. Pour la Mauritanie, demain commence aujourd’hui.
Le quotidien
Le moment tant attendu, qui était une occasion de retrouvailles, de joie, et d’apaisement entre les protagonistes de la crise mauritanienne, a été émaillé de plusieurs incidents, tout au long de son déroulement. La peur de l’échec des accords péniblement arrachés par le Groupe de contact international sous l’égide du «Pape du Sopi » hantait tous les esprits.
Pour sa première apparition, depuis son renversement par le coup d’Etat du 6 août dernier, le Palais des Congrès a été le théâtre d’applaudissements et «youyous» des partisans de Sidi Mohamed Ould Cheikh Ab-dallahi pour avoir «mis en échec» le coup d’Etat. Au même moment, des partisans du camp adverse brandissaient des photos de son tombeur le général Mohamed Ould Abdel Aziz, avec des slogans du genre «A bas Sidi ! Sidi à la retraite !» Le ton était donné.
Dans la salle de conférences, on pouvait apercevoir à la tribune, le Président Abdoulaye Wade assis à côté de Sidi et des membres du Conseil opposés, qui se regardaient en chiens de faïence.
Aux environs de 23h 20, le président du Conseil constitutionnel, maître de la cérémonie du jour, ouvre la séance et précise l’objet de celle-ci : recevoir la démission volontaire du chef de l’Etat, la constatation de vacance du pouvoir qui verra l’intérim assuré par le président du Sénat, la signature du décret de nomination du gouvernement d’union nationale ainsi que le changement de la dénomination du Haut conseil d’Etat désormais placé sous la tutelle du gouvernement. Le chef de l’Etat signera d’abord les trois derniers décrets, avant de passer à celui consacrant sa démission.
A la fin de la cérémonie, le président de la République démissionnaire, Sidi Ould Cheikh Abdallahi se dirige vers le micro de Radio Mauritanie pour lire son discours. Il constate que la transmission de celui-ci n’est pas diffusée en direct à ladite radio. De ce fait, il revient reprendre sa place auprès du Président Wade et exige sa retransmission en direct. Ainsi, les conciliabules s’engagent, qui vont durer près de 45 minutes. Son exigence du direct étant acceptée, le Président revient de nouveau pour relire son discours. Ce n’est qu’un court répit. Une demi-heure plus tard, il arrêtera encore, car la retransmission en direct est interrompue. Quelques minutes après, il reprend son allocution jusqu’à la fin, sans interruption.
C’est vers 1h 45 du matin que le président du Conseil Constitutionnel annonce la fin de la séance, tout en félicitant le chef de l’Etat pour avoir accepté de démissionner volontairement, et le Président du Sénégal, Me Wade, qui n’a ménagé aucun effort pour trouver une issue à la crise politique mauritanienne.
La cérémonie s’achève dans un brouhaha indescriptible du fait des partisans du général Aziz venus visiblement pour chahuter l’ancien Président. Pour la Mauritanie, demain commence aujourd’hui.
Le quotidien