Parmi les 7 péchés capitaux du président déchu Sidi Ould Cheikh Abdallahi, retenons le premier. Celui d'avoir voulu consacrer la non institutionnelle fonction de première dame. C'est une première depuis Miriam Daddah, encore que celle-ci était cantonnée dans l'arrière train du protocole présidentiel. Tout au contraire de Khattou Mint Boukhari dont la fondation, érigée sur le champ de l'intérêt général, a achevé d'hérisser les conservateurs de tout poils . Autre erreur à la charge de l'ancien président, la reconnaissance du premier parti islamiste mauritanien. Jamil Ould Mansour a beau se réclamer du camp de l'islamisme modéré, il n'en demeure pas moins islamiste, à la tête d'un parti islamiste. Cette reconnaissance aurait-elle été mal accueillie par les partenaires étrangers? Tout porte à le croire quand on sait que les 15 mois sous Sidioca ont coincidé avec de sérieux revers des forces de sécurité face au péril islamiste. Ce n'est pas l'émir du Qatar qui dira le contraire, lui qui a dû quitter dare dare Noukachott, sous le feu nourrri d'une chasse aux terroristes coûteuse en symboles et en image. Autre erreur de Sidioca, celui d'avoir limogé sans ménagement le premier ministre Zein Ould Zeidane, qui l'avait aidé à gagner. Une quatrième erreur viendra s'y rajouter, avec la nomination d'un gouvernement qui consacre presque le retour de Ould Taya. La cinquième erreur sera d'avoir reconduit les méthodes de l'ancien régime dans le choix de ses ministres, la sixième, de confier à Abdel Aziz et à tous ceux qu'il a nommé au grade de Général le soin de veiller sur ses nuits. L'éveil aura été brusque, en ce six août 2008 quand, pressentant le danger, il signa le décret limogeant les Généraux sans avoir pris la peine de les neutraliser. Ce fut la septième erreur en 15 mois. Une de trop?
M.S
Source: Mauritanies1
M.S
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