Les chrétiens étrangers travaillant à Nouakchott ne savent pas s’ils vont pouvoir rester. Depuis le meurtre de Christopher Leggett il y a moins d’un mois, cette communauté étrangère reçoit des menaces et vit dans un climat d’insécurité grandissant. Dans la capitale, il y a eu plusieurs interpellations. Un chrétien expatrié a même été escorté par la police jusqu’à l’aéroport pour le protéger.
Christopher Leggett a été agressé et tué à Nouakchott le 23 juin. Professeur d’informatique et de langues, il était très apprécié et reconnu par ceux qui le côtoyaient, chrétiens ou non. Il semble que ce soit précisément ce témoignage qui ait motivé la violence : un communiqué d’Al-Qaeda a revendiqué le crime, l’accusant de "prosélytisme". Christopher laisse derrière lui sa femme Jackie et 4 enfants âgés de 15, 13, 12 et 8 ans.
Les obsèques ont eu lieu dans le Tennessee aux Etats-Unis.
Il est important de rappeler qu’en Mauritanie, la loi interdit de manifester un quelconque intérêt pour l’Evangile, et a fortiori de se convertir à Christ. On estime le nombre de chrétiens d’origine mauritanienne à quelques centaines. Devenir chrétien signifie bien souvent être rejeté par son entourage et faire face à d’importantes pressions.
Source: Taqadoumy