L’échec est exclu dans les négociations mauritaniennes à Dakar, a affirmé Cheikh Tidiane Gadio, au quatrième jour, ce dimanche, desdits pourparlers entre la classe politique de ce pays pour trouver une solution à la crise politique née du coup d’Etat du 6 août 2008.
«Aucune partie mauritanienne n’a de position de principe radicale sur telle ou telle question majeure au point qu’on est allés voir le président Wade pour lui faire part de l’état d’avancement de nos travaux, et solliciter aussi son appui sur certaines questions», a affirmé le ministre Gadio.
«Pour l’essentiel, nous n’étions pas dans la situation où on pouvait parler d’échec des négociations. Pour nous, c’était totalement exclu et ça reste exclu», a-t-il martelé.
«Nous sommes en train d’affiner les différents points, et le travail continue», a ajouté le chef de la diplomatie sénégalaise.
«Ça peut paraître long mais nous sommes dans la bonne voie », a-t-il rassuré estimant qu’«il vaut mieux se hâter lentement et avoir un bon accord».
«Il n’y a pas encore eu une séance plénière où nous avons adopté un document donc le général Abdel Aziz a raison de dire qu’il n’y a pas encore d’accord», a encore confié Gadio faisant allusion à une déclaration faite samedi par le chef de la junte laissant entendre qu’il n’y a encore pas d’accord à Dakar.
M. Gadio a déploré le fait que «certains journalistes ayant certaines connexions avec des politiques aient pu obtenir le document en discussion et l’aient mis sur Internet», appelant les organes de presse à savoir raison garder.
«La progression est très satisfaisante», a encore dit M. Gadio, ajoutant que les travaux vont se poursuivre ce dimanche, pour la quatrième journée consécutive.
Tôt samedi matin, M. Gadio avait dit que les discussions ont été longues «parce que qu’on essaie d’éviter une certaine situation où on crée des consensus sur des points, et qui par la suite, s’effondrent dès qu’on quitte la négociation».
Le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, a passé plusieurs jours en Mauritanie ces dernières semaines pour tenter de trouver une issue à la crise politique née du coup d’Etat du 6 août 2008 ayant déposé le premier président démocratiquement élu, Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
La rencontre de la capitale sénégalaise, qui a démarré jeudi, se tient en même temps que la réunion du Groupe de contact international sur la Mauritanie en vue d’examiner la situation politique alors que la date du 6 juin prévue pour le scrutin approche.
Ce Groupe de contact est composé de l’Union africaine, de la Ligue arabe, de l’Union européenne, de l’Organisation internationale de la Francophonie et de l’ONU.
APA