Même si les candidats en lice sont engagés dans une bataille électorale qui semble transparente, le slogan de la stabilité politique n’est pas le plus courant ; loin s’en faut : les slogans qui dominent sont respectivement, ‘le président des pauvres’ pour Ould Abdel Aziz, ‘le président de l’espoir’ pour Ely Ould Mohamed Vall, ‘un Président pour une Mauritanie Unie’ pour Ould Daddah, ‘l’unité dans la diversité’ de Sarr Ibrahima, ‘l’authenticité’ de Jamil Mansour, ‘la Mauritanie de la jeunesse’ de Kane Hamidou Baba , etc.
Présentement, les principaux postulants pour la magistrature s’échangent les insultes. C’est pourquoi Hanana avait déclaré que autant la rivalité loyale était légitime, autant les insultes étaient insensées’ ; il semblait s’adresser à Mohamed Ould Abdel Aziz, Messoud Ould Boulkheir, Ahmed Ould Daddah et Ely Ould Mohamed Vall. Ces rivaux échangent, verbalement, depuis le début de la campagne pour les prochaines présidentielles, des critiques et des menaces.
Au départ, c’est Ould Abdel Aziz qui avec son schéma de la classe politique divisée en deux camps qui a déclenché les hostilités ; selon lui la classe compte deux camps : les ‘Mouficidines’ (ceux qui sont impliqués dans la gabegie) qui se sont rangés dans un seul pôle (FNDD et RFD) et le second pôle, celui des réformistes qui ont opté pour la rectification et la gestion saine des biens publics. Les Mauritaniens doivent choisir l’uns des deux camps. Dans cet ordre d’idée, « l’armée est prête et sera toujours prête à intervenir pour sauver le pays. », précise-t-il. Mohamed Ould Abdel Aziz voulait, semble-t-il, incarner la vision de la Mauritanie des pauvres, la Mauritanie des profondeurs. «Il est détenteur d’un projet, d’un slogan partagé par les pauvres, par les plus démunis », explique l’un des fervents défenseurs de l’ancien Président du Haut Conseil d’État. C’est ainsi que Jamil Mansour a déclaré, publiquement, que le Général de Réserve démissionnaire n’a aucune légitimité pour parler au nom de l’armée. Car selon, le candidat islamiste, Ould Abdel Aziz n’a point le droit de se prononcer sur un sujet qui ne le concerne plus, du moment qu’il a quitté volontairement l’’institution’ militaire, et du moment qu’il est candidat aux présidentielles prochaines. Le Général a adressé, d’ailleurs, un message explicite à ses antagonistes notamment Ely Ould Mohamed Vall, Messaoud Ould Boulkheir, Ahmed Ould Daddah, en soulignant qu’il dispose de documents prouvant leur implication dans la gabegie et la gestion calamiteuse des affaires publiques. A leur tour ils n’ont pas tardé à prendre leur revanche en s’attaquant personnellement à lui, et en le considérant comme un risque pour la démocratie.
On sait maintenant que la Mauritanie est sur un terrain glissant. Les élections ne sont guère, ne doivent jamais être une fin en soi. Ces candidats ne doivent pas avoir pour but, pour mission, pour vocation de dénigrer tel ou tel concurrent. Ils doivent tout simplement chercher à convaincre les électeurs par des programmes clairs, réalisables et quantifiables. Les mauritaniens ont aussi un droit moral de savoir qui a détourné quoi sans pour autant inciter au processus en spirale du régalement de compte. A cet égard, que la CENI et le Gouvernement d’Union Nationale régulent ces élections dans un esprit de réconciliation. Ils doivent mettre en place les jalons d’un système démocratique fiable respecté par toutes et tous. En gros, seul le système du jeu démocratique demeure, et devrait être, un cadre légal pour que les mauritaniens puissent s’exprimer librement et honnêtement. Et nous serons tenus de voter pour X, Y ou Z en fonctions de leurs propositions concrètes : la Mauritanie d’abord, les candidats après.
m_barrada@yahoo.fr
Source : La Tribune n°458
Présentement, les principaux postulants pour la magistrature s’échangent les insultes. C’est pourquoi Hanana avait déclaré que autant la rivalité loyale était légitime, autant les insultes étaient insensées’ ; il semblait s’adresser à Mohamed Ould Abdel Aziz, Messoud Ould Boulkheir, Ahmed Ould Daddah et Ely Ould Mohamed Vall. Ces rivaux échangent, verbalement, depuis le début de la campagne pour les prochaines présidentielles, des critiques et des menaces.
Au départ, c’est Ould Abdel Aziz qui avec son schéma de la classe politique divisée en deux camps qui a déclenché les hostilités ; selon lui la classe compte deux camps : les ‘Mouficidines’ (ceux qui sont impliqués dans la gabegie) qui se sont rangés dans un seul pôle (FNDD et RFD) et le second pôle, celui des réformistes qui ont opté pour la rectification et la gestion saine des biens publics. Les Mauritaniens doivent choisir l’uns des deux camps. Dans cet ordre d’idée, « l’armée est prête et sera toujours prête à intervenir pour sauver le pays. », précise-t-il. Mohamed Ould Abdel Aziz voulait, semble-t-il, incarner la vision de la Mauritanie des pauvres, la Mauritanie des profondeurs. «Il est détenteur d’un projet, d’un slogan partagé par les pauvres, par les plus démunis », explique l’un des fervents défenseurs de l’ancien Président du Haut Conseil d’État. C’est ainsi que Jamil Mansour a déclaré, publiquement, que le Général de Réserve démissionnaire n’a aucune légitimité pour parler au nom de l’armée. Car selon, le candidat islamiste, Ould Abdel Aziz n’a point le droit de se prononcer sur un sujet qui ne le concerne plus, du moment qu’il a quitté volontairement l’’institution’ militaire, et du moment qu’il est candidat aux présidentielles prochaines. Le Général a adressé, d’ailleurs, un message explicite à ses antagonistes notamment Ely Ould Mohamed Vall, Messaoud Ould Boulkheir, Ahmed Ould Daddah, en soulignant qu’il dispose de documents prouvant leur implication dans la gabegie et la gestion calamiteuse des affaires publiques. A leur tour ils n’ont pas tardé à prendre leur revanche en s’attaquant personnellement à lui, et en le considérant comme un risque pour la démocratie.
On sait maintenant que la Mauritanie est sur un terrain glissant. Les élections ne sont guère, ne doivent jamais être une fin en soi. Ces candidats ne doivent pas avoir pour but, pour mission, pour vocation de dénigrer tel ou tel concurrent. Ils doivent tout simplement chercher à convaincre les électeurs par des programmes clairs, réalisables et quantifiables. Les mauritaniens ont aussi un droit moral de savoir qui a détourné quoi sans pour autant inciter au processus en spirale du régalement de compte. A cet égard, que la CENI et le Gouvernement d’Union Nationale régulent ces élections dans un esprit de réconciliation. Ils doivent mettre en place les jalons d’un système démocratique fiable respecté par toutes et tous. En gros, seul le système du jeu démocratique demeure, et devrait être, un cadre légal pour que les mauritaniens puissent s’exprimer librement et honnêtement. Et nous serons tenus de voter pour X, Y ou Z en fonctions de leurs propositions concrètes : la Mauritanie d’abord, les candidats après.
m_barrada@yahoo.fr
Source : La Tribune n°458