A Son Excellence, Me Abdoulaye Wade, Président de la République du Sénégal. Excellence, Monsieur le Président. Depuis le coup d’Etat militaire du 6 août 2008, la Mauritanie dérivait dangereusement vers l’isolement, la désunion et l’instabilité. En dépit de diverses tentatives de règlement de la crise et de pressions des instances extérieures...
...le pays s’enfonçait dans l’impasse et la discorde, d’où le regain de potentialités conflictuelles, de nature à menacer la paix et la stabilité dans l’espace l’Ouest africain.
Plus grave encore, la réussite du putsch risquait d’instaurer un précédent, ô combien dangereux, dans la sous-région d’abord et sur l’ensemble du Continent par la suite. C’est en ce contexte très tendu –et nul n’y croyait plus assez- que vous avez initié et poursuivi un processus de médiation, aux fins de préserver la Mauritanie de la déconfiture prévisible.
Après des retournements, des reniements et des quasi-ruptures, votre opiniâtreté arrivera finalement à bout du scepticisme : ainsi, avec le concours de la communauté internationale, vous présidiez, le 4 juin 2009 à Nouakchott, la cérémonie solennelle de signature d’un Accord politique global, au terme duquel les protagonistes de la crise acceptent les conditions consensuelles de restauration de la légalité démocratique.
L’entente reste précaire et sa mise en œuvre requiert encore votre précieux concours. Qu’il nous soit permis, nous cadres mauritaniens expatriés, en majorité fonctionnaires d’institutions internationales, de vous présenter, Excellence Monsieur le Président, nos compliments, encouragements et marques de considération, pour vos efforts exceptionnels sur la voie de la prévention des risques de violence dans notre pays et tout l’espace sahélien.
Nous souhaiterions y associer votre infatigable ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio. Le présent courrier témoigne de notre reconnaissance et vous exhorte à poursuivre vos bons offices jusqu’à la réhabilitation de l’Etat de droit en Mauritanie, définitivement à l’abri des tentations antidémocratiques.
L’amitié, la fraternité et les intérêts communs sur les deux rives du fleuve Sénégal y trouveront confirmation et garantie durable. Nous vous prions, Excellence Monsieur le Président, de bien vouloir agréer l’expression de notre très haute considération.
Rome, le 10 juin 2009
Pour le Collectif des Cadres Mauritaniens Expatriés(CCME )
Le Coordinateur Ahmed Ould Sidi
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