Au cours de cette manifestation déclenchée à partir du palais des congrès, les manifestants ont arboré des banderoles sur lesquelles étaient inscrits des slogans en faveur du retour, notamment « Oui au retour de Ould Taya ». Ils ont également hissé des portraits au cours de cette marche qui a été, en même temps motorisée, avant d’arriver au terminus, sur la place de l’hôpital ophtalmologique de la fondation Bouamatou au Ksar. Cette marche qui serait la plus grande du genre, réclamant le retour de cet homme au pouvoir, qu’il a quitté depuis le coup d’Etat de 2005 après 21 à la tête du pays.
En effet, avec la manifestation d’hier, les sympathisants de Taya forcent une porte déjà ouvert. N’est-ce pas qu’en avril 2006 déjà, Taya était autorisé à revenir en Mauritanie sous condition de ne pas participer à la prochaine élection présidentielle ?
Maintenant les questions qui se posent sont : Va-t-il accepter de revenir ? Les autorités mauritaniennes accepteront-elles sa candidature à la présidentielle du 18 juillet prochain ? Sa candidature ne fauchera-telle pas les plans de Ould Vall comme celle de de ce dernier semble l’avoir été pour Ould Abdel Aziz ? Si cela lui était autorisé, son retour au pouvoir après élection ne signerait-il pas le retour au clivage ethnique et à l’ère de la revanche ?
En attendant de trouver réponse à ces interrogations, rappelons que c’est le 3 août 2005, que l’armée, au travers du Conseil militaire pour la justice et la démocratie, a pris le pouvoir pour officiellement mettre fin au régime "totalitaire" du président Taya et mis en place de véritables institutions démocratiques. Le putsch eut lieu alors que le président était sur le chemin du retour de Riyad où il avait assisté la veille aux funérailles du roi Fahd d’Arabie saoudite. Son avion s’est finalement posé à Niamey (Niger) avant qu’il ne se rende en Gambie, puis au Qatar où il obtient finalement l’asile politique.
Source: ANI
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