Être jeune fille mère est une situation très difficile à gérer en Mauritanie. Des fautes souvent commises à la fleur de l’âge que les familles n’arrivent pas à comprendre. Si elles ne se retrouvent pas dans la rue, ces filles sont souvent indexées par la société car, être fille mère est toujours une honte dans notre pays surtout dans certaines familles.
Khadija L. à peine la vingtaine, a entre les bras un bébé de 8 mois. Sa raison de vivre dit-elle. Et pourtant, la charge sur les épaules de cette jeune fille, à peine sortie de l’adolescence, est d’une lourdeur extraordinaire. Kh. est une fille-mère. Ce bébé venu précocement, a bouleversé toute sa vie l’obligeant ainsi, à arrêter ses études pour pouvoir s’occuper correctement de son enfant. Une situation si difficile, qu’elle lui arrive quelquefois de se demander qu’est ce qui lui est tombé sur la tête. Une question à laquelle Kh. n’a toujours pas de réponse, mais, sa seule certitude est, ce qu’elle ressent pour son bébé est inqualifiable. «Au début, je me suis posé beaucoup de questions car, j’avais tellement de regrets mais mon amour pour ce bout de chou grandit de jour en jour. Ma mère était très fâchée et mon père a failli exploser quand il a su que j’étais enceinte. J’avais à dos toute ma famille, à part ma grande sœur qui essayait de me remonter le moral. Et dire que mon mari qui disait m’aimer plus que tout s’est défilé et m’a divorcé un mois seulement après notre mariage, puis m’a laissé en début de grossesse « jeune ». Kh. qui a été marié, puis divorcé un mois après son mariage, se retrouve aujourd’hui avec un bébé ente les bras et une scolarité perturbée tout en sachant qu’elle a l’obligation de veiller sur son bébé. «Même si ma famille a été très atteinte et moi plus encore, je sais que j’ai eu une grande chance de n’avoir pas été mise à la porte. Je me demande ce que j’aurais fait? ». Une question a laquelle Athia S. a déjà trouvé réponse pour avoir été mise hors de sa maison, lorsqu’elle a accouché de son bébé. Athia a vécut deux jours qu’elle n’est pas prête d’oublier en passant la nuit sur des bancs publics. «Je ne savais plus où aller après avoir essuyer le refus de mon oncle, qui disait qu’il ne pouvait m’héberger contre la volonté de mon père car, pouvant emmener des problèmes». Athia, elle qui n’avait pas été mariée a finalement été accueillie avec son bébé par la mère d’une de ses copines. «Pendant ces deux jours, dans la rue, il s’est passé dans ma tête les idées les plus noir. J’en voulais à tout le monde, même si je savais que la seule fautive c’était moi. Pendant un moment, j’ai pensé à me suicider mais aussi, à abandonner mon bébé. Je ne sais pas ce qui se serait passé si j’avais passé une nuit de plus dans la rue». Très souvent, la réaction des parents après de tels événements est de rompre tous les liens avec leurs filles. Un sentiment de honte pousse souvent les parents, sous le coup de la colère, à agir sans réfléchir. Un coup de tête qui peut être préjudiciable à leurs filles qui une fois dehors, se retrouvent face à l’implacable loi de la rue. Khadija raconte qu’il ne se passe pas un seul jour, sans qu’il ne pense à ce qui lui est arrivé. Des larmes lui vinrent aux yeux et elle a du mal à continuer son récit. «Ce qui m’a le plus fais mal, c’est mon ex mari qui néglige la paternité de son enfant, ne me regarde même pas, alors qu’il sait pertinemment que c’est lui le père. Il était si attachant, que je suis tombé dans son piége. Je comprends mieux aujourd’hui pourquoi on dit que tous les hommes sont pareils. J’ai arrêté mes études, et j’ai un bébé qui me prend tout mon temps. Ce sont les conséquences de mon entêtement». Des situations qui, très souvent, entraînent des réactions de rejet total des hommes mais aussi, un manque de confiance en soi. Des épreuves qui vous marquent à jamais et qui font que celles qui sont passées par là, sont toujours sur la défensive. Athia raconte que plus jamais elle, ne fera confiance à un homme. «Ce que j’ai vécu, je le garde au fond de moi. Au moment où je me retrouvais dehors avec mon bébé sur les bras, le père de ma fille était avec une autre fille, comme si rien ne s’était passé. Vous croyez que je pourrais oublier cela, jamais de la vie. J’ai été bête et idiote, mais aujourd’hui j’ai ouvert les yeux». La plupart des filles mauresques noires, alpulaar et soninké interprètent le rejet de la société comme une injustice. Au moment où les garçons continuent paisiblement leurs activités, elles se débattent dans des problèmes inimaginables, au mépris d’une société prompte à juger si impartialement. Athia et Khadija sont d’avis que si aujourd’hui il Athia’a de nombreux cas d’infanticides, c’est d’une part lié au fait que les parents refusent d’assumer leurs responsabilités mais aussi, l’œil inquisiteur de la société. Même si l’acte est blâmable, Kh. et Athia estiment que l’erreur est du domaine de l’être vivant. Ce qu’il faut éviter selon elles, c’est de tomber dans le piége des hommes qui une fois que les carottes sont cuites, vous laisse avec un bébé entre les bras pour continuer paisiblement leurs vies.
Sada Mbodj Nouakchott pour riminfo.net
Source: riminfo
Khadija L. à peine la vingtaine, a entre les bras un bébé de 8 mois. Sa raison de vivre dit-elle. Et pourtant, la charge sur les épaules de cette jeune fille, à peine sortie de l’adolescence, est d’une lourdeur extraordinaire. Kh. est une fille-mère. Ce bébé venu précocement, a bouleversé toute sa vie l’obligeant ainsi, à arrêter ses études pour pouvoir s’occuper correctement de son enfant. Une situation si difficile, qu’elle lui arrive quelquefois de se demander qu’est ce qui lui est tombé sur la tête. Une question à laquelle Kh. n’a toujours pas de réponse, mais, sa seule certitude est, ce qu’elle ressent pour son bébé est inqualifiable. «Au début, je me suis posé beaucoup de questions car, j’avais tellement de regrets mais mon amour pour ce bout de chou grandit de jour en jour. Ma mère était très fâchée et mon père a failli exploser quand il a su que j’étais enceinte. J’avais à dos toute ma famille, à part ma grande sœur qui essayait de me remonter le moral. Et dire que mon mari qui disait m’aimer plus que tout s’est défilé et m’a divorcé un mois seulement après notre mariage, puis m’a laissé en début de grossesse « jeune ». Kh. qui a été marié, puis divorcé un mois après son mariage, se retrouve aujourd’hui avec un bébé ente les bras et une scolarité perturbée tout en sachant qu’elle a l’obligation de veiller sur son bébé. «Même si ma famille a été très atteinte et moi plus encore, je sais que j’ai eu une grande chance de n’avoir pas été mise à la porte. Je me demande ce que j’aurais fait? ». Une question a laquelle Athia S. a déjà trouvé réponse pour avoir été mise hors de sa maison, lorsqu’elle a accouché de son bébé. Athia a vécut deux jours qu’elle n’est pas prête d’oublier en passant la nuit sur des bancs publics. «Je ne savais plus où aller après avoir essuyer le refus de mon oncle, qui disait qu’il ne pouvait m’héberger contre la volonté de mon père car, pouvant emmener des problèmes». Athia, elle qui n’avait pas été mariée a finalement été accueillie avec son bébé par la mère d’une de ses copines. «Pendant ces deux jours, dans la rue, il s’est passé dans ma tête les idées les plus noir. J’en voulais à tout le monde, même si je savais que la seule fautive c’était moi. Pendant un moment, j’ai pensé à me suicider mais aussi, à abandonner mon bébé. Je ne sais pas ce qui se serait passé si j’avais passé une nuit de plus dans la rue». Très souvent, la réaction des parents après de tels événements est de rompre tous les liens avec leurs filles. Un sentiment de honte pousse souvent les parents, sous le coup de la colère, à agir sans réfléchir. Un coup de tête qui peut être préjudiciable à leurs filles qui une fois dehors, se retrouvent face à l’implacable loi de la rue. Khadija raconte qu’il ne se passe pas un seul jour, sans qu’il ne pense à ce qui lui est arrivé. Des larmes lui vinrent aux yeux et elle a du mal à continuer son récit. «Ce qui m’a le plus fais mal, c’est mon ex mari qui néglige la paternité de son enfant, ne me regarde même pas, alors qu’il sait pertinemment que c’est lui le père. Il était si attachant, que je suis tombé dans son piége. Je comprends mieux aujourd’hui pourquoi on dit que tous les hommes sont pareils. J’ai arrêté mes études, et j’ai un bébé qui me prend tout mon temps. Ce sont les conséquences de mon entêtement». Des situations qui, très souvent, entraînent des réactions de rejet total des hommes mais aussi, un manque de confiance en soi. Des épreuves qui vous marquent à jamais et qui font que celles qui sont passées par là, sont toujours sur la défensive. Athia raconte que plus jamais elle, ne fera confiance à un homme. «Ce que j’ai vécu, je le garde au fond de moi. Au moment où je me retrouvais dehors avec mon bébé sur les bras, le père de ma fille était avec une autre fille, comme si rien ne s’était passé. Vous croyez que je pourrais oublier cela, jamais de la vie. J’ai été bête et idiote, mais aujourd’hui j’ai ouvert les yeux». La plupart des filles mauresques noires, alpulaar et soninké interprètent le rejet de la société comme une injustice. Au moment où les garçons continuent paisiblement leurs activités, elles se débattent dans des problèmes inimaginables, au mépris d’une société prompte à juger si impartialement. Athia et Khadija sont d’avis que si aujourd’hui il Athia’a de nombreux cas d’infanticides, c’est d’une part lié au fait que les parents refusent d’assumer leurs responsabilités mais aussi, l’œil inquisiteur de la société. Même si l’acte est blâmable, Kh. et Athia estiment que l’erreur est du domaine de l’être vivant. Ce qu’il faut éviter selon elles, c’est de tomber dans le piége des hommes qui une fois que les carottes sont cuites, vous laisse avec un bébé entre les bras pour continuer paisiblement leurs vies.
Sada Mbodj Nouakchott pour riminfo.net
Source: riminfo