Mauritanie nouvelle et des nouveaux candidats …



Mauritanie nouvelle et  des nouveaux candidats …
Bien que les antagonistes mauritaniens aient dépassé une crise aux contours imprévisibles, l’enjeu électoral des prochaines élections (18 juillet et 2 août) risque de remonter les tensions politiques. Des nouveaux candidats seront en lice. Des noms commencent à filtrer par là par ci. Il s’agit de Ould Abdellah cadre des nations Unies pratiquement inconnu de la Mauritanie des profondeurs , de Ely Ould Mohamed Vall ancien président du CMJD de la première transition, de Ould Heyne ancien directeur de la plus grande société mauritanienne (SNIM)et vraisemblablement de Ould Daddah leader de l’opposition. A cela il faut ajouter, probablement, des candidats de partis de la mouvance du Front pour la défense de la démocratie (FNDD ), notamment Ould Boulkeir , et une candidature incertaine de Mouaya ould Sidi Ahmed Taya . C’était à l’issue de l’accord, qui a été signé, le 4 juin 2009 au Palais des Congrès de Nouakchott, par les protagonistes mauritaniens, sous l’égide de la médiation du Président Sénégalais Abdellahi Wade et la Communauté internationale, que la donne politique a diamétralement changé. Les représentants des trois pôles de la vie politique du pays se sont mis d’accord sur un accord final du règlement de la crise politique mauritano-mauritanienne. Dans cette lancée, «. Wade a déclaré: “vous étiez dans une situation de prise du pouvoir par un groupe militaire, ce qu'on appelle un coup d'Etat, et par la force du dialogue, nous avons pu rétablir l'ordre républicain grâce à l'abnégation du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi”. “Simplement, il a compris- ce que beaucoup de chefs d'Etat ne veulent pas comprendre - qu'entre le pouvoir et le peuple, il y avait quand même un écart. Et il a accepté qu'on consulte à nouveau le peuple sur le pouvoir. C'est un grand geste”, a-t-il jugé. » (NDLR- ANI-).

Il est question de la rectification du 4 juin 2009. Celle du 6 août 2008, par la force des armes, a été rejetée, catégoriquement, par le Front pour la défense de la démocratie allié et soutien du président déchu Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdelahi et le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) après la fixation du calendrier électoral unilatéral de la majorité. Le reste de l’histoire se concrétisait par l’arrangement de Dakar qui se matérialisait par l’accord de Nouakchott.

Aussi, la réalité politique en Mauritanie est-elle un fait (partagé) de réalisation tant pour la perception et la connaissance que pour la présentation sociale de l’action politique. Comment se mettre d’accord pour un bon sens commun partagé et acceptable ? Les négociations de Dakar ont bel et bien montré qu’il y a des mauritaniens patriotes, respectueux et responsables.

A cet égard, la démocratie tribalisée, naissante et influençable par le positionnement au sein de l’administration suppose une articulation de deux éléments : ce qui est positif et réel. Au départ, il faut consolider les acquis des récents accords. Ensuite, il faut reconnaitre que notre démocratie reste, incontestablement, une affaire typiquement militaro-politicienne. La neutralité de l’administration conditionne le reste du processus démocratique du pays.



m_barrada@yahoo.fr

Source : La Tribune

Lundi 8 Juin 2009
Boolumbal Boolumbal
Lu 237 fois



Recherche


Inscription à la newsletter