Médiation internationale : "L’état d’esprit des différents acteurs est extrêmement positif" déclare Gadio



Médiation internationale : "L’état d’esprit des différents acteurs est extrêmement positif" déclare Gadio
Les travaux de la réunion de médiation entre les acteurs de la crise politique en Mauritanie ont été levés samedi matin (30 mai, à 5h30) après une nuit de négociations menées sous les auspices du Groupe du contact international (GCI) avec la facilitation du Sénégal pour régler le différend politique qui prévaut dans ce pays depuis le coup d’Etat du 6 août 2008.

S’exprimant au sortir de la salle qui a abrite la réunion, le ministre d’Etat sénégalais, ministre des Affaires étrangères, M. Cheikh Tidiane Gadio, a indiqué que les différentes parties de la crise, les membres du GCI qui représentent la communauté internationale, ainsi que les facilitateurs, qui "ont longuement travaillé" reprendront les pourparlers samedi 30 mai à 11h00.

M.Gadio a affirmé que "c’est parce que le problème est assez sérieux pour les différentes parties de la crise qui sont en rupture du dialogue depuis neuf mois, qu’on est en train de faire un travail approfondi et méticuleux".

"Le travail continue. On est très optimiste, l’état d’esprit des différents acteurs est extrêmement positif. Il faut qu’on prenne le temps de bien faire le travail sans précipitation, sans énervement ou volonté de rompre une quelconque négociation", a ajouté le ministre sénégalais, avant d’affirmer que "plusieurs obstacles ont été dépassés après deux jours de discussions".

En ce qui concerne "la libération des détenus politiques" exigée par l’opposition qui réclame également "le report de l’agenda électoral unilatéral du 06 juin", M. Gadio a déclaré que "pour créer un climat favorable et de sérénité, cette question mérite un traitement particulier et que la médiation a pris sur elle-même de s’en occuper". Auparavant, une source proche des médiateurs a indiqué à l’APS, que les positions des uns et des autres sont en train de "se rapprocher, mais il y a des points sensibles liés, à la fois, à des considérations politiques et juridiques qu’il faut absolument harmoniser pour pouvoir être sûr que ce qui sera retenu sera effectivement applicable."

Les travaux de la réunion de Dakar considérée comme celle de "la dernière chance" sont présidés par le Commissaire de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), M. Ramtane Lamamra, assisté du ministre d’Etat sénégalais, ministre des Affaires étrangères, M. Cheikh Tidiane Gadio, dont le pays est le facilitateur du dialogue entre les protagonistes de la crise mauritanienne.

Les médiateurs ont également fait état de la présentation de "contre-propositions par rapport aux points inscrits dans le projet de l’Accord cadre soumis aux différentes délégations."
Suspendues à trois reprises pour des besoins de concertations entre les membres des différentes délégations avec leurs dirigeants en Mauritanie, les discussions avaient repris avec la participation de tous les délégués en présence du Groupe de contact international (GCI).

Le président sénégalais, M. Abdoulaye Wade a reçu dans la soirée du vendredi les protagonistes avec les membres du Groupe, a-t-on ajouté. Des propositions ont été faites par le GCI en tant que communauté internationale pour rapprocher les points de vue.
Le groupe de contact international sur la Mauritanie a passé toute la nuit de vendredi à samedi à discuter avec les différentes parties mauritaniennes dans un hôtel de Dakar, pour "avancer vers un accord", une semaine avant la présidentielle controversée.

Peu après à 05H30, le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, a annoncé aux journalistes présents que ces négociations à huis clos étaient "suspendues jusqu’à 11H00" samedi.

"S’il y avait 10 obstacles, on a dépassé les sept ou huit. On progresse" a assuré M. Gadio. "Nous avançons vers un accord" a déclaré de son côté l’émissaire mauritanien du Front national pour la défense de la démocratie (coalition de partis anti-putsch), Mohamed Ould Maouloud.

Les intenses tractations engagées jeudi à Dakar pourraient entraîner un report du scrutin présidentiel prévu le 6 juin, dix mois après le coup d’Etat militaire qui a renversé le président élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi.



Samedi 30 Mai 2009
Boolumbal Boolumbal
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