La médiation que vient de réussir la diplomatie sénégalaise sur la crise mauritanienne est la dernière d’une longue liste. Côte d’Ivoire, Madagascar, Guinée-Bissau, Mauritanie, sont autant de succès à mettre au compte du président du Sénégal, Me Abdoulaye Wade, qui a toujours réaffirmé son penchant pour la résolution pacifique des conflits en Afrique.
Jeudi 17 octobre 2002. Bouaké, comme tout le nord de la Cote d’Ivoire résonne sous le crépitement des balles. Un homme vêtu d’un costume sombre et blue Jeans débarque, parapheur à la main au lycée français de Bouaké. Sa tâche est de faire éviter un bain de sang entre frères Ivoiriens.
Le ministre des Affaires étrangères sénégalais, Cheikh Tidiane Gadio, est venu en zone rebelle « pour arracher un cessez-le-feu » entre différents protagonistes.
Une insurrection militaire qui avait commencé en septembre divisait alors le pays des éléphants en deux zones distinctes.
La communauté internationale est inquiète. Le pays du grand sage, Houphouët-Boigny, considéré comme l’un des plus stables en Afrique, bascule dans la violence. A l’issue d’une rencontre d’une heure et demie entre des représentants des mutins, le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio et le Secrétaire général de la Cedeao Mohammed Ibn Chambas, un accord est trouvé.
La diplomatie sénégalaise vient de marquer un grand coup salué par la presse internationale. L’action du président Wade, qui a toujours réaffirmé son option pour la résolution pacifique des conflits, est récompensée.
Madagascar
Ce coup de maître marque le début d’une série de médiations à l’actif du président Wade. Ce dernier, sollicité ou mandaté par ses pairs africains, amena son bâton de pèlerin partout. Notamment dans l’Océan indien où un des pays-phare, Madagascar, est dans une impasse politique. On était en février 2002. L’île Rouge est bloquée suite à des élections présidentielles opposant le président sortant, Didier Ratsiraka et l’homme d’affaires, Marc Ravalomanana, jusque-là maire de la capitale. Les deux parties campent sur leurs positions et chacun crie victoire. Marc Ravalomanana se déclare vainqueur des élections. La situation devient confuse.
La diplomatie sénégalaise entre en action. Les deux camps acceptent de se déplacer dans la capitale sénégalaise pour négocier du sort de leur pays. Le Méridien Président les accueille. Pendant plusieurs jours, elles négocient une première fois. Il faut alors convoquer une deuxième réunion jusqu’à ce qu’un accord puisse être trouvé en avril 2002. Dakar I et Dakar II entrent dans les annales de la diplomatie. Ce passage dans la capitale sénégalaise a permis à ce pays d’obtenir des prêts de 2,3 milliards de dollars des bailleurs de fonds pour la relance économique du pays. L’île Rouge retrouvera la stabilité qui sera plus tard remise en cause....
La Guinée-Bissau « Guinée, le président Wade gagne le deuxième tour ». Un quotidien dakarois très inspiré dans sa titraille met sur sa Une cette phrase. On est en juillet 2005. La Guinée-Bissau prépare ses élections présidentielles après un énième coup d’Etat. L’instabilité chronique au pays d’Amilcar Cabral signifierait beaucoup de répercussions sur le Sénégal préoccupé à installer la paix en Casamance.
Bon voisinage et aussi réalité géopolitique obligent, le Sénégal ne peut pas rester insensible à ce qui se passe dans ce pays. La médiation donne des fruits. La classe politique bissau-guinéenne dans son ensemble réunie au palais présidentiel sénégalais signe un accord où elle s’engage à respecter le verdict qui sortira des urnes. Le ministre d’Etat, Cheikh Tidiane Gadio, ne manque pas de rappeler l’engagement du président Wade. « Votre engagement pour la Guinée-Bissau est encore le plus remarquable de tous vos engagements contre l’oubli, l’incohérence et les politiques systématiques de non prévention des conflits. Si la communauté internationale vous avait écouté depuis trois ou quatre ans, la Guinée-Bissau ne serait pas aujourd’hui au bord du gouffre » souligne Gadio.
Accord Soudan-Tchad
Mars 2008, Dakar est à la croisée des chemins diplomatiques. Le Sénégal accueille pour la deuxième fois, un sommet de l’Organisation de la conférence islamique. Deux pays de la Oumah sont à couteaux tirés et s’accusent mutuellement d’entretenir des rebelles de part et d’autre de leurs frontières mutuelles.
Le 14 mars 2008, sur le perron du palais de l’avenue Senghor, un parterre de chefs d’Etat, le Secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon, affichent un sourire. Omar el-Béchir et Idriss Deby Itno aussi. Les deux présidents viennent de parapher l’Accord dit de Dakar. Un groupe de contact est chargé de suivre la mise en place de cet accord.
La Mauritanie
La Mauritanie vient de s’ajouter à cette longue liste de médiations réussies par le président du Sénégal, Me Abdoulaye Wade. Neuf années de nouvelle diplomatie sénégalaise, sous l’impulsion du président Abdoulaye Wade ont radicalement changé, en les améliorant, l’image, le rôle et la place du Sénégal dans le concert des nations, tout en redéfinissant les priorités du continent africain tout entier.
Le Sénégal est devenu incontestablement la capitale africaine voire mondiale de la paix. Et c’est à juste titre qu’un diplomate occidental n’a pas hésité, lors de la cérémonie de signature de l’Accord de réconciliation des pôles politiques mauritaniens, à dire qu’on peut parler aujourd’hui de « l’Esprit de Dakar » comme celui de Genève.
Une démarche que le président Wade a entamée du temps qu’il était opposant et qui lui a valu beaucoup de prix de reconnaissance dans le monde, comme le Prix Houphouët-Boigny pour la paix de l’Unesco.
Jeudi 17 octobre 2002. Bouaké, comme tout le nord de la Cote d’Ivoire résonne sous le crépitement des balles. Un homme vêtu d’un costume sombre et blue Jeans débarque, parapheur à la main au lycée français de Bouaké. Sa tâche est de faire éviter un bain de sang entre frères Ivoiriens.
Le ministre des Affaires étrangères sénégalais, Cheikh Tidiane Gadio, est venu en zone rebelle « pour arracher un cessez-le-feu » entre différents protagonistes.
Une insurrection militaire qui avait commencé en septembre divisait alors le pays des éléphants en deux zones distinctes.
La communauté internationale est inquiète. Le pays du grand sage, Houphouët-Boigny, considéré comme l’un des plus stables en Afrique, bascule dans la violence. A l’issue d’une rencontre d’une heure et demie entre des représentants des mutins, le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio et le Secrétaire général de la Cedeao Mohammed Ibn Chambas, un accord est trouvé.
La diplomatie sénégalaise vient de marquer un grand coup salué par la presse internationale. L’action du président Wade, qui a toujours réaffirmé son option pour la résolution pacifique des conflits, est récompensée.
Madagascar
Ce coup de maître marque le début d’une série de médiations à l’actif du président Wade. Ce dernier, sollicité ou mandaté par ses pairs africains, amena son bâton de pèlerin partout. Notamment dans l’Océan indien où un des pays-phare, Madagascar, est dans une impasse politique. On était en février 2002. L’île Rouge est bloquée suite à des élections présidentielles opposant le président sortant, Didier Ratsiraka et l’homme d’affaires, Marc Ravalomanana, jusque-là maire de la capitale. Les deux parties campent sur leurs positions et chacun crie victoire. Marc Ravalomanana se déclare vainqueur des élections. La situation devient confuse.
La diplomatie sénégalaise entre en action. Les deux camps acceptent de se déplacer dans la capitale sénégalaise pour négocier du sort de leur pays. Le Méridien Président les accueille. Pendant plusieurs jours, elles négocient une première fois. Il faut alors convoquer une deuxième réunion jusqu’à ce qu’un accord puisse être trouvé en avril 2002. Dakar I et Dakar II entrent dans les annales de la diplomatie. Ce passage dans la capitale sénégalaise a permis à ce pays d’obtenir des prêts de 2,3 milliards de dollars des bailleurs de fonds pour la relance économique du pays. L’île Rouge retrouvera la stabilité qui sera plus tard remise en cause....
La Guinée-Bissau « Guinée, le président Wade gagne le deuxième tour ». Un quotidien dakarois très inspiré dans sa titraille met sur sa Une cette phrase. On est en juillet 2005. La Guinée-Bissau prépare ses élections présidentielles après un énième coup d’Etat. L’instabilité chronique au pays d’Amilcar Cabral signifierait beaucoup de répercussions sur le Sénégal préoccupé à installer la paix en Casamance.
Bon voisinage et aussi réalité géopolitique obligent, le Sénégal ne peut pas rester insensible à ce qui se passe dans ce pays. La médiation donne des fruits. La classe politique bissau-guinéenne dans son ensemble réunie au palais présidentiel sénégalais signe un accord où elle s’engage à respecter le verdict qui sortira des urnes. Le ministre d’Etat, Cheikh Tidiane Gadio, ne manque pas de rappeler l’engagement du président Wade. « Votre engagement pour la Guinée-Bissau est encore le plus remarquable de tous vos engagements contre l’oubli, l’incohérence et les politiques systématiques de non prévention des conflits. Si la communauté internationale vous avait écouté depuis trois ou quatre ans, la Guinée-Bissau ne serait pas aujourd’hui au bord du gouffre » souligne Gadio.
Accord Soudan-Tchad
Mars 2008, Dakar est à la croisée des chemins diplomatiques. Le Sénégal accueille pour la deuxième fois, un sommet de l’Organisation de la conférence islamique. Deux pays de la Oumah sont à couteaux tirés et s’accusent mutuellement d’entretenir des rebelles de part et d’autre de leurs frontières mutuelles.
Le 14 mars 2008, sur le perron du palais de l’avenue Senghor, un parterre de chefs d’Etat, le Secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon, affichent un sourire. Omar el-Béchir et Idriss Deby Itno aussi. Les deux présidents viennent de parapher l’Accord dit de Dakar. Un groupe de contact est chargé de suivre la mise en place de cet accord.
La Mauritanie
La Mauritanie vient de s’ajouter à cette longue liste de médiations réussies par le président du Sénégal, Me Abdoulaye Wade. Neuf années de nouvelle diplomatie sénégalaise, sous l’impulsion du président Abdoulaye Wade ont radicalement changé, en les améliorant, l’image, le rôle et la place du Sénégal dans le concert des nations, tout en redéfinissant les priorités du continent africain tout entier.
Le Sénégal est devenu incontestablement la capitale africaine voire mondiale de la paix. Et c’est à juste titre qu’un diplomate occidental n’a pas hésité, lors de la cérémonie de signature de l’Accord de réconciliation des pôles politiques mauritaniens, à dire qu’on peut parler aujourd’hui de « l’Esprit de Dakar » comme celui de Genève.
Une démarche que le président Wade a entamée du temps qu’il était opposant et qui lui a valu beaucoup de prix de reconnaissance dans le monde, comme le Prix Houphouët-Boigny pour la paix de l’Unesco.