Dans la nuit du 27 au 28 juin 2009, se tenait, à Nouakchott, le premier Conseil du Gouvernement d’Union Nationale (GUN). A l’ordre du jour, figurait le point crucial de la convocation du collège électoral ; les débats durent longtemps, jusqu’aux aurores, sans aboutir à un consensus.
A un moment, les témoins constatent cette scène inédite où le Premier Ministre pro-putsch Moulaye Ould Mohamed Lagdhaf et le Président par intérim Mamadou Bâ dit Mbaré sortent, pour se concerter, durant une heure, au téléphone, avec le Général Ould Abdel Aziz, pour le convaincre d’accepter une formule de compromis.
Finalement, la réunion des ministres s’achève sur un constat de désaccord mais, à la surprise générale, le chef du gouvernement et garant de son unité, signe et fait publier ce matin, un décret fixant, au 18 juillet prochain, la date du premier tour de l’élection présidentielle ; il le transmets en cachette aux média d’Etat, radio, télévision et agence mauritanienne d’information (AMI), toujours sous contrôle des partisans des Général, malgré la nomination, la veille d’un ministre de tutelle, membre du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD). L’on remarque, qu’à ce stade, le chef de l’état provisoire a refusé de s’impliquer dans cet acte de contournement du GUN par le premier ministre.
Ce matin, le dispositif de règlement de la crise se rapproche de ses limites et la contradiction peut aller très loin.
En effet, le Général Ould Abdel Aziz ne dirige plus le pays et ne saurait, donc, s’opposer à un gouvernement issu d’un consensus national et de la caution extérieure. L’on se retrouve dans une situation de paradoxe où le premier ministre et le président de transition disposent d’une légitimité illimitée en cas de blocage du processus. De surcroît, la junte n’opère plus selon les termes même de l’accord de Dakar ni se mêle de politique. Elle n’agit que sous l’autorité du pouvoir exécutif, au demeurant désuni.
Pour que le Général surmonte un éventuel recul de la date du scrutin ou toute autre perte déterminante dans le rapport des forces, il lui faudrait un nouveau coup d’état. Aujourd’hui, le poids des défis qui s’annoncent n’autorise à écarter un tel péril.
source: Taqadoumy
A un moment, les témoins constatent cette scène inédite où le Premier Ministre pro-putsch Moulaye Ould Mohamed Lagdhaf et le Président par intérim Mamadou Bâ dit Mbaré sortent, pour se concerter, durant une heure, au téléphone, avec le Général Ould Abdel Aziz, pour le convaincre d’accepter une formule de compromis.
Finalement, la réunion des ministres s’achève sur un constat de désaccord mais, à la surprise générale, le chef du gouvernement et garant de son unité, signe et fait publier ce matin, un décret fixant, au 18 juillet prochain, la date du premier tour de l’élection présidentielle ; il le transmets en cachette aux média d’Etat, radio, télévision et agence mauritanienne d’information (AMI), toujours sous contrôle des partisans des Général, malgré la nomination, la veille d’un ministre de tutelle, membre du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD). L’on remarque, qu’à ce stade, le chef de l’état provisoire a refusé de s’impliquer dans cet acte de contournement du GUN par le premier ministre.
Ce matin, le dispositif de règlement de la crise se rapproche de ses limites et la contradiction peut aller très loin.
En effet, le Général Ould Abdel Aziz ne dirige plus le pays et ne saurait, donc, s’opposer à un gouvernement issu d’un consensus national et de la caution extérieure. L’on se retrouve dans une situation de paradoxe où le premier ministre et le président de transition disposent d’une légitimité illimitée en cas de blocage du processus. De surcroît, la junte n’opère plus selon les termes même de l’accord de Dakar ni se mêle de politique. Elle n’agit que sous l’autorité du pouvoir exécutif, au demeurant désuni.
Pour que le Général surmonte un éventuel recul de la date du scrutin ou toute autre perte déterminante dans le rapport des forces, il lui faudrait un nouveau coup d’état. Aujourd’hui, le poids des défis qui s’annoncent n’autorise à écarter un tel péril.
source: Taqadoumy