Nord du Mali: Des services occidentaux cherchent à capturer ou éliminer des «Emirs» salafistes

Des équipes occidentales de lutte anti-terroriste accentuent depuis plusieurs mois leurs investigations dans le nord du Mali (Taoudeni, Gao, Menaka) à la recherche des Katibas (bataillons) d’Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI, ex-GSPC), rapportent des sources concordantes.



Nord du Mali: Des services occidentaux cherchent à capturer ou éliminer des «Emirs» salafistes
Des primes colossales de plusieurs millions de dollars ont été proposées aux notables et populations du nord du Mali contre toute information pouvant conduire à la capture ou à la neutralisation des «Emirs» salafistes tels : Yahya Jouadi dit «Abou Ammar», Abdel Hamid Abou Zeid dit «Essoufi» et Khaled Abou El Abbas (MBM) dit «Belaouar».
Des numéros de téléphones ont été communiqués aux populations pour leur permettre de transmettre les informations relatives aux déplacements et à la localisation des Katibas: «Taregh Ibn Ziyad» et «El Moulethemines». Les recherches entamées par les services occidentaux seraient prélude à la «vaste opération militaire» contre les bases (très mobiles et pas conventionnelles) d’AQMI au Sahel, opération maintes fois annoncée et toujours reportée. Ces recherches seraient aussi lancées dans la perspective de frappes aériennes ciblées comme en voit, au Waziristan en Afghanistan. Elles expliqueraient en outre le refus d’ AQMI de publier le film de l’exécution annoncée le 3 juin de l’otage britannique Edwin Dyer même si les bulletins médiatiques de l’organisation prennent du temps pour être mis en ligne. Ce qui est certain, c’est que la publication d’une telle atrocité dans un contexte de recherches et de mobilisation des services de lutte anti-terroristes dans la région, pourrait dresser une nouvelle coalition internationale contre les katibas d’AQMI au Nord du Mali, lesquelles, constituent des bases logistiques irremplaçables pour les combattants d’AQMI en Algérie. L’otage britannique Edwin Dyer exécuté le 31 mai faisait partie d’un groupe de quatre touristes capturés le 22 janvier au Niger, à la frontière avec le Mali. AQMI avait menacé de l’exécuter si le doctrinaire jordanien «Abou Ghatada» emprisonné en Grande Bretagne n’était pas libéré. Après avoir repoussé l’ultimatum fixé au 15 mai, l’organisation (en proie au Nord du Mali à de querelles de préséance et de leadership) a finalement exécuté Edwin Dyer. «AQMI veut casser l’image qu’elle est intéressée seulement par l’argent des rançons et veut être prise au sérieux quand elle fixe un ultimatum», commente un spécialiste.
Un autre otage Werner Greiner, de nationalité suisse est toujours entre les mains d’AQMI.
Deux diplomates canadiens Robert Fowler et Louis Guay et deux femmes, l’Allemande Marianne Petzold et la Suissesse Gabriella Burco, (l’épouse de M. Greiner), avaient eu plus de chance. Ils avaient été libérés le 22 avril 2009 dans le nord du Mali contre le paiement d’une forte rançon et la libération de quatre salafistes détenus au Mali. Parmi ces salafistes libérés, un mauritanien le fameux «Abderrahim» qui avait participé au braquage des fonds du port autonome de Nouakchott en octobre 2007 et à l’accrochage meurtrier du «centre émetteur» toujours à Nouakchott (avril 2008). «Abderrahim» est pressenti pour prendre la relève de l’émir emprisonné à Nouakchott, de l’organisation salafiste mauritanienne «Ansar Allah El Mourabitoune» démantelée en mai 2008.


Source: Tahalil

Lundi 8 Juin 2009
Boolumbal Boolumbal
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