Nouakchott : Début d'une seconde campagne présidentielle



Nouakchott : Début d'une seconde campagne présidentielle
Jeudi à 00 heures, Nouakchott était comme une délivrance, un soulagement avait retrouvé en partie son calme. Les habitants se déplaçaient vers les sites de campagne pour assister aux sérénades préparées pour le soutien aux dix candidats en lice.
Dans les ruelles, quelques passéistes émerveillés par le parfum de campagne et la danse folklorique des belles femmes aux visages purifiées, traînaient encore, des banderoles et des posters de leur candidat à la main.
De la musique maure, pular, soninké, Wolof, bambara mais également Akon, Tiken Jah, Madonna, Elissa ou autres vibraient avec les klaxons et les chants des griots faisaient de Nouakchott un espace universel où l’être humain trouve la sensation d’exister.
Dans les QG de la campagne, on reflue pour préparer les sites qui doivent s’ouvrir sur les places publiques sauf pour trois candidats qui ont reculé leurs festivités demandant un remboursement des sommes faramineuses dépensées, suite au scrutin reporté.

Au stade de la Capitale, où le candidat Ely Ould Mohamed Vall organisera la cérémonie d’ouverture, les opérateurs font les derniers réglages de son.
‘Aziz, Aziz va gagner’, lance une jeune femme au bord de sa luxurieuse voiture.’C’est faux, répliqua aussitôt une autre qui l’avait entendu.
Jeudi déjà, les Nouakchottois avaient découvert aux carrefours les affiches des différents candidats ainsi que les banderoles de soutien. Dans les quartiers de la Capitale, quelques manifestations de militants et des réunions se tenaient au QG de campagne des différents candidats.
Au Medina R ou Saleh Ould Hanena lance les premiers échos, certains militants continuent de chanter et de danser tout en savourant un thé au rythme de la douce voix de Ouleya ou Dimi.
Non loin, on entend également de temps à autre un mélange de rythme traditionnel et moderne de quelques militants de Jemil Mansour. Ici, la voix de Vivi, Baba Maal, Youssou Ndour, par là, Rihanna chantait son dernier clip ‘disturbia’.
Enfin, près d’un million trois cent inscrits auront donc à départager les 10 candidats à la succession du Président par intérim pour une Mauritanie qui n’a pas seulement besoin d’un président élu qui s'y voit déjà au Palais ocre mais d’un dirigeant prédisposé vraiment à sortir cette Mauritanie en peau de chagrin du cycle infernal de l’instabilité et de la gabegie.


Ahmed Ould Bettar

Source: points chauds

Jeudi 2 Juillet 2009
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